Musée de l'homme de Néandertal
La Chapelle-aux-Saints
Village du sud-corrézien
Ouvert depuis 1996, le Musée de la Chapelle-aux-Saints célèbre la découverte de la première sépulture de l'Homme de Néandertal
  Le 3 août 1908, grâce à la perspicacité et à l’esprit de recherche des frères Amédée, Jean et Paul Bouyssonie, ainsi qu'au propriétaire Monsieur Bonneva, qui autorisa les fouilles, La Chapelle-aux-Saints entre parmi les grands sites préhistoriques du monde.
On y trouve un squelette quasi complet d’un Homme de Néandertal, le premier connu à cette époque, de surcroît enseveli selon un rite funéraire 40 000 ans avant le présent. Il s’agit donc bien d’un homme,
appartenant à une communauté douée de spiritualité.
Cette découverte a un retentissement considérable. Encore aujourd’hui, L’Homme de La Chapelle-aux-Saints est mondialement connu et demeure une référence historique, archéologique et anthropologique.
Photo kroko pour Hominides.com
"Saluons l’excellente initiative de la municipalité de La Chapelle-aux-Saints d’avoir créé un musée pour rappeler la découverte, en 1908, par les frères Bouyssonie, de ce fossile particulièrement important en lui-même et, à plus forte raison, en tant que référence de ce type d’Humanité disparu » Yves Coppens, 1998.
Dans les récentes publications des magazines scientifiques (La Recherche, Science et Vie…) les nombreuses références qui y sont faites soulignent l’importance du fossile de l’Homme de la Chapelle-aux-Saints.
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Visite du musée
Autour de la reconstitution de la sépulture néandertalienne, vous pourrez découvrir une présentation détaillée des résultats de l’étude anthropologique, voir les outillages de pierre découverts sur le site et connaître les gibiers chassés par l’homme de Néandertal.
Eté 2020 - Nouvelles normes sanitaires
Afin de respecter les nouvelles contraintes sanitaires, le déroulement de la visite est modifié par rapport aux textex ci-dessous.
La visite du musée se déroule en 3 temps :
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Histoire de la découverte et de l’évolution humaine sous un chapiteau en extérieur de 96m2
- Sépulture: dans le musée actuel
Exposition temporaire dans les salles polyvalentes (environ 150 m2)
La prochaine exposition temporaire sera intitulée Tous humains (à partir du 6 juillet)
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La salle 1
La découverte et la chronologie de l’évolution.
Le processus d'évolution des espèces s'applique bien sûr à l'homme. Depuis 7 millions d'années, l'époque de Toumaï, les espèces d'hominidés ont formé un buisson évolutif dont nous ne connaissons pas encore toutes les ramifications.
Lors de sa découverte les chercheurs de l'époque dont le paléontologue Marcelin Boule reconstitue un Homme de Néandertal, vouté, aux membres pendants, à la machoire agressive et recouvert de poils... (voir image ci dessous publiée dans le journal L'Illustration en 1909). Il faudra des dizaines dannées pour lui redonner une figure humaine ! Lire également Néandertal, de la légende noire à la légende dorée de Pascal Semonsut.
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Vision erronée du néandertalien de la Chapelle-aux-saints
en février 1909 par Frantisek Kupka pour L'Illustration,
Photo Kroko pour Hominides.com
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Chronologie de la terre (grandes périodes)
et des premiers hominidés.
Photo Neekoo pour Hominides.com
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Salle principale : salle Jean-Louis Heim
Jean-Louis Heim ( Muséum National d’Histoire Naturelle, Institut de Paléontologie Humaine de Paris) a repris l'étude de l'Homme de La Chapelle-aux-Saints. En repositionnant les restes osseux il a prouvé que la posture bipède de Néandertal était similaire à celle de Sapiens, c'est-à-dire la nôtre ! |
Reconstitution de la sépulture de la Bouffia Bonneval
Photo Neekoo pour Hominides.com
A droite Coupe stratigraphique de la cavité
Photo Neekoo pour Hominides.com
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Reconstitution de la sépulture telle qu'elle a été découverte en 1908 à La Bouffia Bonneval : la position du fossile indique une sépulture volontaire.
A la Chapelle-aux-Saints, une fosse avait été creusée dans le sol de la grotte. "Le corps y était orienté à peu près E.-O. couché sur le dos, la tête à l'ouest, appuyée contre le bord de la fosse, dans un coin, et calée par quelques pierres. Le bras droit était probablement replié, ramenant la main vers la tête la bras gauche était étendu ; les jambes étaient aussi repliées et renversées sur la droite" (Bardon et Bouyssonie). Extrait de Eléments de préhistoire - Denis Peyrony - 1934.
Une large glace permet aux plus petits de voir facilement le squelette en position anatomique présenté dans le sol.
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Reconstitution du crâne par Marcellin Boulle, comportant une part non négligeable d'interprétation du fait des théories qui avaient cours à l'époque : Néandertal n'était qu'une sorte de chaînon manquant entre les singes et Homo sapiens.
Reconstitution du squelette par Marcellin Boulle et par Jean-Louis Heim. Plus de 60 ans séparent les travaux de ces deux scientifiques. A partir des mêmes ossements les résultats présentés sont véritablement différents.
A droite, reconstitution des muscles du visage
de Néandertal par Marcelin Boule.
Photo Kroko pour Hominides.com |
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Le langage
Pour Jean-Louis Heim, l'homme de Néandertal utilisait le langage parlé. Il invoque à la fois les traces laissées par Néandertal comme son outillage, sa vie sociale, ses méthodes de chasse, mais également ses caractéristiques anatomiques comme la position de son conduit vocal.
Après avoir reconstitué l'appareil phonatoire de l'homme de Néandertal, le scientifique est même parvenu à obtenir les sons qu'il devait émettre.
Voir également notre dossier sur les origines du langage de l'homme.
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Climats et milieux
Les restes d'ossements fossilisés retrouvés dans la cavité montrent que celle-ci était utilisée pendant la période froide de Würm, iI il y a 40 à 50 000 ans. Entre autres, les restes des animaux suivants ont été exhumés : bison, loup, marmotte, rhinocéros tichorhinus, cheval, sanglier, renne.. .
A gauche, le climat et la faune à La
Chapelle-aux-Saints du temps de l'Homme de Néandertal.
Photo Neekoo pour Hominides.com |
Des outils retrouvés à proximité
"La fosse renfermait des silex remarquablement taillés, des éclats de cristal de roche, des fragments de grès ferrugineux. Non loin des pieds du squelette, d'autres objets avaient été enfouis. On trouva également au voisinage de la main une patte de bovidé avec ses éléments en connexion, preuve évidente qu'elle avait été déposée avec la chair adhérente à l'os et qu'il s'agirait d'une nourriture mise à la portée du mort insuffisamment dégagé de l'humanité pour se passer d'aliments." L'Origine de l'Homme, 1962 - Jean Piveteau.
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Racloirs néandertaliens
La Bouffia-Bonneval
Photo Neekoo pour Hominides.com
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Bolas : armes de jet reliées par une corde
Matière basalte ?
Photo Kroko pour Hominides.com
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La Bouffia Bonneval
La cavité, plutôt réduite, mesure 6 mètres de long, 4 mètres de profondeur et 1,5 mètre de hauteur. D'après les restes retrouvés dans le sol, la grotte a plutôt servi de lieu d'inhumation que d'habitat préhistorique.
Le site est situé à un kilomètre du musée. Une nouvelle campagne de fouilles a débuté en 2007, sous la direction de Cédric Beauval de la société Archéosphère.
Photo Neekoo pour Hominides.com
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Sources :
- Documents fournis par le Musée de L'homme de Néandertal - La Chapelle-aux-Saints
- La nouvelle reconstitution du crâne néandertalien de la Chapelle-aux-Saints. Méthode et résultats - J-L Heim - 1989.
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