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Musée d’Aquitaine – les salles de préhistoire
Musée d’Aquitaine : les salles consacrées à la Préhistoire
Nouvelle muséographie
Nouvelle Aquitaine – Bordeaux
Nouvelle page 2023
Histoire et localisation du Musée
Les collections, issues de plusieurs musées et dépôts qui se sont succédé depuis le XVIIIe siècle, ont été réunies par la mairie de Bordeaux, en 1960, en un musée archéologique qui prit le nom de musée d’Aquitaine en 1963.
Il occupe depuis 1987, cours Pasteur, les locaux de l’ancienne faculté des Lettres et des Sciences construite à la fin du XIXe siècle par l’architecte Pierre-Charles Durand, sur l’emplacement du couvent des Feuillants où Michel de Montaigne fut enterré en 1592.
Le musée d’Aquitaine présente, sur 5000 m², l’histoire de Bordeaux et de sa région, de la préhistoire au XXIe siècle. De prestigieuses collections d’archéologie, d’histoire, d’ethnographie régionale et extra-européenne retracent la vie des Aquitains et leurs relations avec le reste du monde.
Cette page reprend une toute petite partie des collections de Préhistoire présentées au Musée…
Pour le reste il faut vous déplacer !
En plein coeur de Bordeaux le Musée d’Aquitaine est situé près de la place Pey-Berland, à proximité de la cathédrale. Sur le fronton du Musée, vestige de la période où le bâtiment était une Faculté, sont sculptés des personnages historiques du monde de la Science et des Arts.
Le Musée d’Aquitaine, les salles de préhistoire
Le Musée d’Aquitaine réunit, sur plus de 400 m², des collections présentant la préhistoire de l’Aquitaine, depuis le paléolithique ancien jusqu’à la fin de l’Age du Bronze, sur plus de 600 000 ans. Fortes de plusieurs milliers d’objets, ces présentations permanentes permettent deux parcours : un parcours chronologique, avec un espace par grande période du paléolithique et un parcours thématique abordant la taille de la pierre, le travail de l’os, le feu, l’art, l’expérimentation, etc.
Le site de Laussel
Dominant la vallée de la Beune, l’abri sous roche de Laussel, en Dordogne, est exploité entre 1908 et 1914, par Gaston Lalanne, médecin au Bouscat (près de Bordeaux). La découverte des silex taillés révèle une occupation du site durant plus de 80 000 ans, depuis le Moustérien jusqu’au Solutréen. En 1911, les fouilleurs vont exhumer des couches gravettiennes (environ -25 000 ans) un bas-relief en calcaire peint à l’ocre rouge: c’est la Vénus de Laussel ou Femme à la corne. Quatre autres bas-reliefs à figurations humaines sont mis au jour: le Chasseur, la Vénus à tête quadrillée, la scène à deux personnages et la Vénus de Berlin.
Le Paléolithique ancien
En Aquitaine, les plus anciennes traces de fréquentation humaine remontent aux environs de – 600 000 ans et correspondent à des pierres taillées retrouvées sur les plus hautes terrasses des rivières. En absence de restes fossiles il est difficile d’attribuer les outils à une espèce humaine.
Cette période porte le nom d’Acheuléen, d’après Saint-Acheul près d’Amiens dans la Somme,
Ces pierres taillées sont des galets aménagés (chopper et chopping tool), des nucléus (le «noyau» de pierre abandonne après la taille d’éclats) et des bifaces d’abord très frustres puis de plus en plus symétriques. Vers la fin de la période, à partir de -350 000 ans environ, apparaissent les premiers outils retouchés sur éclat: racloirs, hachereaux…
Le Paléolithique moyen et le Moustérien
Cette période (- 250 000 à – 42 000 ans) est liée à la culture du Moustérien et à Homo neandertalensis, l’Homme de Néandertal. Les traces d’occupations sont beaucoup plus fréquentes qu’à la période précédente et nous permettent d’approcher son mode de vie. Les sites les plus connus sont La Quina en Charente, Le Moustier, La Micoque ou La Ferrassie en Dordogne. Néandertal développe des industries lithiques varlées et adaptées à des activités spécifiques: bifaces, racloirs, pointes, encoches, denticulés. Certains outils sont sur éclats «Levallois» l’Homme de Néandertal taille son nucléus de silex pour obtenir un éclat dont il connait par avance la forme et l’usage qu’il va en faire.
Néandertal
Il utilise des ossements comme outils, principalement comme retouchoirs ou comme enclumes, mais sans vraiment les modifier. Néandertal est avant tout un chasseur de grands mammifères : chevaux, bisons, aurochs… Il est aussi le premier à utiliser des colorants, à récolter des fossiles. à faire des gravures schématiques ou à enterrer ses morts, ce qui sont des comportements symboliques structurés.
Représentations dépassés de la préhistoire
Le préhistorien, Aimé Rutot, et l’artiste, Louis Mascré, ont réalisé une série de quinze bustes retraçant l’évolution humaine telle qu’elle est comprise au début du XX siècle. Les originaux, en plâtre polychrome, réalisé entre 1909 et 1914 par Louis Mascré et Aimé Rutot, sont conservés à l’Institut Roval des Sciences naturelles de Belgique, à Bruxelles.
– Photo Kroko pour Hominides.com
– Photo Kroko pour Hominides.com
Depuis 300 000 ans, Néandertal a conquis tous les recoins de l’Europe… Mais sa suprématie va bientôt se terminer. Il y a 50 000 ans, selon les dernières études de Ludovic Slimak, des premiers Homo sapiens semblent s’approprier le continent… d’abord en petits groupes puis de manière plus intensive.
Vers – 30 000 ans, l’Homme moderne est seule sur l’ensemble de l’Europe, ne laissant que quelques zones limitées au sud de la Péninsule ibérique aux derniers néandertaliens (grotte de Gorham à Gibraltar vers – 24 000 ans).
Les cultures du Paléolithique récent
La région Nouvelle Aquitaine présente un nombre impressionnant de sites et gisements sur toutes périodes préhistoriques. La sélection des artefacts qui ont le privilège d’être exposé permet aux visiteurs d’avoir une visions complete des différentes cultures préhistoriques.
Les cultures du paléolithiques ont été principalement définies en fonction des outils en pierre trouvées dans les gisements. Longtemps, les passages d’une culture préhistorique à l’autre, basés sur l’étude de la forme des silex taillés, ont été interprétés comme des ruptures avec des remplacements de populations. Actuellement, les chercheurs sont plus nuancés. Les études pluridisciplinaires montrent des évolutions plus ou moins rapides selon les domaines étudiés (industrie lithique ou osseuse, art mobilier, parure). Elles donnent un impression générale de transition continue, sans rupture marquée.
Le Paléolithique récent débute avec le Châtelperronien (- 44 000 à – 42 000 ans) Viennent ensuite l’Aurignacien (- 42000 à – 32 000 ans), le Gravettien (- 32 500 à – 23 000 ans), le Solutréen (- 24 000 à – 21000 ans), le Badegoulien (- 21 000 à – 18 500 ans), le Magdalénien (- 18 500 à – 12 000 ans) et l’Azilien (- 12 000 à – 9 500 ans).
Travail de la pierre
Le travail de la pierre, au paléolithique, ne consiste pas à frapper 2 cailloux l’un contre l’autre ! C’est d’abord un choix de la pierre en fonction de l’objectif de l’artisan, un « plan de frappe » pour façonner l’outil et se garantir une bonne prise en main… Dans le passé, la différenciation des cultures préhistoriques était uniquement basé sur l’évolution de la forme des pierres taillées. Aujourd’hui en archéologie expérimentale les chercheurs étudient et tentent de reproduire les gestes technique qui permettent de transformer un bloc de de pierre en outil.
Travail de l’os
Le travail de l’os et du bois des cervidés (renne ou cerf) n’apparait qu’au Paléolithique récent, à partir de – 40 000 ans. En Europe, seuls les Homo sapiens semblent travailler l’os pour le transformer en outils : poinçons, pointes de sagaies, propulseurs, lissoirs, aiguilles… Ces outils sont utilisés pour la chasse et le traitement des peaux.
Art parietal
En France, les plus anciennes œuvres d’art pariétal (peintures ou gravures) conservées datent de près de 40 000 ans. Si Homo sapiens est l’auteur des panneaux dans les grottes ornées, des découvertes récentes montrent que l’Homme de Néandertal pourrait également être à l’origine de certaines expressions symboliques comme les tracés digitaux sur les parois de la Roche-Cotard en France.
Le feu et la lumière
Pourquoi faire du feu il y a 40 000 ans ? Pour la production de la chaleur, pour éloigner des animaux sauvages, pour cuire les aliments, mais aussi pour faire de la lumière. La domestication du feu permet d’explorer les grottes et réaliser des peintures ou des gravure parfois situées à plusieurs centaines de mètres de l’entrée comme à Rouffignac.
Parures et les ornements corporels
Les décorations corporelles se développent au Paléolithique récent, à partir de – 35 000 ans. Les éléments de parures sont constitués principalement de perles et de pendeloques fabriquées à partir de matières premières variées.
Les coquillages, les ossements, les dents de mammifères percées ou gravées sont les plus courantes. De par leur taille, les plus spectaculaires sont les canines de félins et d’ours. Les dents humaines sont utilisées mais restent beaucoup plus rares.
Grotte Pair-non-Pair sur la commune de Marcamps (canton de Bourg)
La grotte de Pair-non-Pair est découverte en 1881 par le préhistorien François Daleau.
Les gravures totalement recouvertes par les couches archéologie permettent de ne pas remettre en cause leur anciennetés. Elles seront reconnues en 1896.
La grotte de Pair-non-Pair sera classée monument historique en 1914
Le Néolithique
Vers – 8 500 ans au Proche-Orient, l’homme pourvoit à ses besoins alimentaires en domestiquant le monde animal et végétal. Cette révolution dans le mode de vie va se répandre dans le reste du monde, c’est le néolithique.
Ce changement radical du mode de vie dont une conséquence est la sédentarisation, est accompagné d’innovations matérielles, la poterie et la hache polie en sont les représentants les plus emblématiques.
Bonne visite !
Hominides.com remercie le Musée d’Aquitaine pour sa participation à la réalisation de cette page.
Dernière visite mai 2023
Photographies copyright Kroko Hominides.com
Visite du Musée d’Aquitaine
Adresse :
20 cours Pasteur
33000 Bordeaux
Horaires d’ouverture :
Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 11 h à 18 h
Fermé les lundis et jours fériés
Ouvert le 14 juillet et le 15 août
L’entrée au musée se fait sans réservation, y compris pour les visites commentées.
Seuls les ateliers famille doivent être réservés à l’avance.
Prix :
Tarifs (actualisation 2023) :
Plein tarif Adultes 18 ans et plus | 8 € |
Tarif réduit (demandeur d’emploi, titulaire carte famille nombreuse) | 4,5 € |
Etudiant (- de 26 ans) | 2 € |
Gratuit – de 18 ans | 0 € |
Entrée gratuite pour tous le premier dimanche du mois (sauf juillet et août)