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Musée d’archéologie Nationale – MAN – salles de préhistoire
Ex – Musée des Antiquités Nationales – Saint Germain-en-Laye
Des collections archéologiques de toute la France
Attention ! Les galeries paléolithiques et mésolithique ont fermé leurs portes au public le 6 mars 2023 et doivent rouvrir en 2025.
Le mobilier archéologique va être reclassé et reconditionné grâce à la mise en place d’un vaste chantier des collections qui a débuté en mai 2023. Par la suite, les collections seront relocalisées au sein du musée ou dans des réserves externalisées.
La future galerie du Paléolithique offrira aux visiteurs un espace d’exposition deux fois plus grand ainsi qu’une nouvelle présentation muséographique.
Important, la page ci-dessous ne fait référence qu’aux salles consacrées à la Préhistoire qui, à elles seules, méritent votre visite ! Elle ne se prétend pas exhaustive sur l’ensemble des collections présentées mais souhaite vous donner envie de visiter ce musée. Cette exposition permanente est riche et permet à tous de comprendre un peu mieux la Préhistoire avec des explications nombreuses et pédagogiques.
Une partie préhistoire complètement rénovée…
Le Musée des Antiquités Nationales rebaptisé Musée d’Archéologie Nationale présentait, il y a quelques années, des grandes salles mal éclairées pour mettre en avant les collections de préhistoire. C’est maintenant de l’histoire ancienne et toutes les salles consacrées au paléolithique et au néolithique ont été refaites…
Pas de lumière agressive mais plutôt une ambiance reposante où seuls sont éclairées les vitrines et les panneaux explicatifs.
Un musée totalement repensé qui met surtout en valeur un plus grand nombre de pièces aux yeux du public.
Un peu d’histoire !
En 1862, Napoléon III créa le Musée d’Archéologie Nationale qu’il installa, dès son origine, dans le château de Saint-Germain-en-Laye, ancienne résidence royale. Restauré dans son état Renaissance par Eugène Millet de 1862 à 1867, l’actuel château de Saint-Germain-en-Laye se présente tel qu’il a été construit par François Ier. Le musée, dont le statut est une SNC conserve aujourd’hui une des collections archéologiques les plus riches au monde. Le parcours muséographique retrace la vie des hommes et leurs « inventions », des origines à l’époque mérovingienne. Quelques deux millions d’objets, dont environ 29000 exposés, témoignent ainsi de l’évolution des techniques de fabrication, de l’expression artistique et de la pensée religieuse des hommes qui se sont croisés et succédés sur le territoire français.
La visite du Musée d’Archéologie Nationale… chronologique
Une fois entré dans le bâtiment, une immense « Frise anthropologique » vous montre la chronologie des espèces La visite du Musée d’Archéologie Nationale… chronologique
L’enchaînement des salles, pour peu que l’on suive les consignes (!) , permet de voir les évolutions des hominidés. Evolution de l’art, progression des techniques de tailles de la pierre, créations de parures, évolution dans les matériaux utilisés, rites funéraires, vous avancez pas à pas dans la préhistoire.
Commençons donc la visite…
Le Paléolithique
(-800 000 – 5800 ans avant notre ère).
Le Musée conserve des riches collections d’objets paléolithiques. Homo erectus est le premier représentant du genre humain à s’installer en Europe. On lui doit les premiers galets aménagés, puis les bifaces, l’invention du feu et la pratique de la chasse. Au Paléolithique moyen, l’outillage évolue pour adopter des formes de plus en plus normalisées. L’Homme de Néandertal est le premier à manifester un souci esthétique avec la fabrication de racloirs en cristal de roche ou en jaspe. Au Paléolithique supérieur, avec l’arrivée de l’homme moderne, l’outillage et l’armement se diversifient, facilitant ainsi la pratique de la chasse et de la pêche. L’apparition d’une pensée symbolique se traduit par la naissance de l’art pariétal et de l’art mobilier. La Dame de Brassempouy, un des premiers visages humains sculptés dans de l’ivoire de mammouth il y a 22 000 ans environ, en est un exemple admirable. D’autres statuettes féminines comme les Vénus de Grimaldi, ainsi que diverses représentations animales, mais aussi des éléments de parure, témoignent d’un art élaboré (voir aussi les Vénus de la Préhistoire)
La cave Taillebourg
Dès l’entrée, une superbe reconstitution des sculptures retrouvées dans la Cave Taillebourg à Angles-sur l’Anglin. Ce site fût découvert en 1927 par L. Rousseau. Il a été daté du Magdalénien moyen (14160 Before Present). La finesse des détails impressionne les visiteurs (en particulier les yeux des animaux représentés).
Le Roc-de-Sers
L’abri du Roc-de-Sers est estimé à 19230 before Present et donc du Solutréen. Il est surtout remarquable par les figures anthropomorphes qui y sont représentées. Il est effectivement très rare de trouver des figures humaines dans l’art préhistorique. Notez que pour vous aider à découvrir ces représentations les vitrines sont munies d’autocollants montrant les contours des représentations. Bonne idée !
Une vision globale des derniers hominidés disparus en France
Du paléolithique au néolithique, le Musée d’Archéologie Nationale vous présente les dernières traces d’humanité en France. Homo erectus, le plus ancien, dont on retrouve le crâne de la Grotte de Tautavel, puis Homo neandertalensis dont l’espèce s’est éteinte il y a 30 000 ans mais qui a certainement rencontré les premiers Homo sapiens comme ceux de l’Abri Cro-Magnon.
Le Néolithique
(vers 5800 à 2100 ans av. J.C.)
Le Néolithique (Âge de la pierre nouvelle) apparaît dans l’évolution des sociétés préhistoriques comme une mutation profonde où les techniques, mais aussi les structures économiques et sociales, connaissent un véritable tournant. L’homme invente un nouveau mode de vie: devenu sédentaire et agriculteur, il exploite de nouveaux matériaux et crée des outils adaptés aux modes de production qui se mettent en place.
Les collections dressent un panorama de ces innovations (pierres polies, céramiques, tissages). L’enracinement des populations et des villages se traduit également par l’apparition des nécropoles, témoins d’une organisation complexe
A gauche : Statuette en terre cuite Sorel Moussel – 6 000 ans BP – néolithique – MAN – Photo Kroko pour hominides.com
Une sépulture au Néolithique : Cys-la-commune (Aisne)
Cette sépulture a été prélevée en un seul bloc afin de la conserver en l’état. Cette jeune femme a été inhumée en position fléchie avec un grand nombre d’éléments de parure : bracelet en grès et plusieurs dizaines de petites perles en calcaire qui devaient former un collier. La sépulture est daté de – 5000 ans avant J.-C.
Age du Bronze
(vers 2100 à 750 av. J.C.)
L’Âge du bronze en Europe est caractérisé par une innovation technique : l’alliage du cuivre et de l’étain qui permet la fabrication d’objets de parure, d’armes et d’outils de plus en plus nombreux et performants. A la fin de cette période, la vaisselle et les éléments de chars en métaux apparaissent. Le musée présente une collection particulièrement riche de pièces en métal, cuivre et or. Elles traduisent l’évolution d’une société qui se hiérarchise. Les guerriers prennent en effet une place prépondérante dans un milieu rural où l’agriculture continue de se développer. Les dépôts d’objets en métal illustrent l’affirmation de personnages puissants qui amassent des trésors pour affirmer leur richesse. La ceinture en or provenant de Guines (Pas-de-Calais) est un des exemples les plus remarquables de ces dépôts.
Le premier Âge du fer
(vers 750 à 450 av. J.C.)
Le premier Âge du Fer (ou période dite de Hallstatt) correspond à une période de mutations profondes des sociétés rurales traditionnelles héritées de l’Âge du Bronze. Ces transformations sont marquées principalement par l’essor de sociétés de plus en plus inégalitaires, qui entrent dans la dépendance économique et bientôt culturelle des sociétés urbaines méditerranéennes, étrusques puis grecques. Les collections du Musée permettent de suivre cette évolution qui conduit des collectivités privilégiées enterrées sous les tumulus de Bourgogne, de Lorraine et de Franche-Comté, aux fastueuses tombes « princières » de la fin du VIe avant J.C., comme celle de Sainte-Colombe-sur-Seine (Côte d’Or) ou d’Apremont (Haute-Saône).
Le deuxième Âge du Fer
(450 av. J.C. au début de notre ère)
Le second Âge du fer (ou période dite de la Tène) coïncide avec l’existence de populations appelées gauloises par les Romains. Après l’effondremenr des centres « princiers » de la fin du Premier Âge de Fer, un nouveau cycle de développement économique et culturel se remet en mouvement dans le courant du IIIe siecle avant J.C.. Plus profond et plus rapide que le précédent, il aboutit à l’expansion des oppida, ces centres fortifiés liés à l’apparition des premières formes d’Etat. Parmi les collections du musée, les nombreux cimetières de la région Aisne-Marne ont livré de riches tombes à char, dont celle de la Gorge-Meillet à Somme-Tourbe (Marne). D’etonnants dépôts d’objets précieux en or évoquent les pratiques de sacrifices cultuels dont les fouilles récentes ont complètement renouvelé la connaissance. Mais les ensembles les plus saisissants proviennent du champs de bataille d’Alésia, où ont été découvertes des centaines d’armes et d’éléments d’armements gaulois et romain, ainsi que de l’ancienne Bibracte, la capitale des Eduens, où César s’est retiré pour écrire ses Commentaires de la Guerre des Gaules.
La salle Piette
Parallèlement au programme de rénovation des salles d’exposition permanentes, un projet muséographique original a vu le jour en novembre 2008 avec l’ouverture au public de la
« salle Piette ». Située au deuxième étage du musée, cette pièce conserve une remarquable collection d’art préhistorique dont la célèbre « dame à la capuche » de Brassempouy (Landes). Organisée en 1904 par Edouard Piette, le donateur de cette collection au musée, cette présentation muséographique a gardé son aspect et son mobilier d’origine mais est restée depuis l’origine fermée aux visiteurs pour des raisons techniques notamment. Les travaux qui ont été engagés permettront aux visiteurs de découvrir la salle telle qu’elle était en 1904. Grâce à l’adaptation des vitrines d’origine et à un strict contrôle climatique des lieux, il sera possible d’exposer à nouveau cette exceptionnelle collection d’art du Paléolithique supérieur (notamment Magdalénien). Compte tenu des normes de sécurité en vigueur, la salle Edouard Piette sera accessible uniquement à des groupes de dix-neuf personnes dans le cadre de visites-conférences.
Le Musée d’archéologie Nationale, côté pratique
Attention ! Les galeries paléolithiques et mésolithique ont fermé leurs portes au public le 6 mars 2023 et doivent rouvrir en 2025.
Le mobilier archéologique va être reclassé et reconditionné grâce à la mise en place d’un vaste chantier des collections qui a débuté en mai 2023. Par la suite, les collections seront relocalisées au sein du musée ou dans des réserves externalisées.
La future galerie du Paléolithique offrira aux visiteurs un espace d’exposition deux fois plus grand ainsi qu’une nouvelle présentation muséographique.
Adresse :
Château – Place Charles de Gaulle
78 105 Saint-Germain-en-Laye cedex
Renseignements :
Renseignements auprès du service du développement culturel et des publics :
01 34 51 65 36 (du lundi au vendredi, de 9h à 12h30)
reservation.man@culture.gouv.fr
Horaires d’ouverture
Le Musée est ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 17h
Fermetures annuelles : les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
La réservation de votre créneau de visite est fortement recommandée.
Réservation
Prix :
Droit d’entrée 2022
Plein tarif : 6,00 €
Tarif réduit : 4,50 €
Gratuité :
– pour tous le 1er dimanche du mois
Accès
RER ligne A : Station Saint-Germain-en-Laye située devant le château (20mn depuis Charles-de-Gaulle-Etoile).
Autobus 258 depuis La Défense.
Autoroute de l’Ouest A13, RN 190, RN 13, N 186.
La Collection Piette – Musée d’archéologie nationale, château de Saint-Germain-en-Laye La salle Piette du musée d’Archéologie nationale abrite la collection Piette, un des plus remarquables ensembles d’industrie et d’art préhistoriques. Fruit d’une démarche scientifique, cette collection donnée à l’Etat en 1904 est due à Edouard Piette, magistrat et archéologue amateur. Celui-ci consacra une grande partie de son temps et de sa fortune à des campagnes de fouilles, ainsi qu’à la constitution de sa collection et à la publication de ses résultats, dont son célèbre ouvrage posthume L’Art pendant l’Age du Renne. Cet album richement illustré révèle l’intérêt historique et l’attrait esthétique de cet ensemble qui compte de nombreux chefs-d’œuvre de l’humanité, tels que la dame de Brassempouy ou les Vénus de Grimaldi. | |