Human Evolution Gallery - Anthropologie - Natural History Museum - Londres |
Human Evolution Gallery
La galerie des crânes et des ossements au sens propre
Natural History Museum
Londres
La nouvelle galerie de l’évolution humaine du Natural History Museum de Londres part à la recherche des origines d'Homo sapiens ; plus loin que les premiers australopithèques, avant la séparation entre les chimpanzés et la lignée qui mène à l’homme d’aujourd’hui. Cette nouvelle galerie reprend une grande partie du matériel qui avait été utilisé lors de l’exposition temporaire Britain. Ceci expliquant également pourquoi tout ce qui est anglais (comme l’Homme de Cheddar) est fortement mis en avant dans cette superbe galerie qui pourrait finir par nous laisser croire que les origines de l'humanité sont en Grande-Bretagne et non en Afrique…
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L’arbre généalogique
Avant d’entrer dans la galerie proprement dite, un très grand panneau présente les grandes familles d’hominidés qui ont jalonné notre histoire. Certaines espèces se sont éteintes sans descendance, d’autres semblent surgir de nulle part. Cette vision globale montre bien que notre histoire n’est pas celle d’une « autoroute » allant directement d’un petit singe à un Homo sapiens, mais plutôt celle d’un chemin tortueux plein de revirements, d’impasses et… d’inconnues !
Le plus souvent, les paléoanthropologues parlent d'un arbre buissonnant pour expliquer la diversité des espèces d'hominidés depuis 7,5 millions d'années...
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Les premiers hominidés
Il y a quelque 7 millions d’années, deux lignées de primates se sont séparées, l’une allait donner les chimpanzés (et les bonobos), tandis que l’autre s’est multipliée pour ne finalement déboucher que sur une espèce, Homo sapiens. Ardipithecus, Australopithecus, Paranthropus boisei… toutes ces espèces s’étaient développées dans un milieu spécifique… elles ont toutes disparu. La bipédie est-elle une acquisition récente de notre lignée, ou peut-on imaginer que déjà 7 millions d’années en arrière quelques primates marchaient au moins ponctuellement sur leurs deux jambes ? En tout cas à Laetoli (Tanzanie), il y a 3,5 millions d’années, un couple d’australopithecus afarensis a marché sur des cendres volcaniques. Un moulage d’empreintes de leurs pas est présenté. Sur les même lieux, une canine d’australopithèque a également été datée de -3,5 millions d’années.
A gauche : canine d'australopithecus afarensis trouvée à Laetoli en Tanzanie. Il est daté de 3,5 millions d'années, ce qui en fait le plus vieux reste
d'hominidé exposé dans le Museum. Il était, à l'origine classifié comme appartenant à un singe ! Photo Neekoo pour Hominides.com. |
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Crâne d'Australopithecus africanus surnommé Mlle Ples
Trouvé à Strekfontein (Afrique du sud) il est daté de 2,5 millions d'années |
De gauche à droite : squelettes de
Chimpanzé, d'Australopithecus sediba et d'Homo sapiens |
Photo Neekoo pour Hominides.com. |
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Ardipithecus ramidus thipie - entre 4,3 et 4,5 millions d"années
Photo Neekoo pour Hominides.com. |
De gauche à droite : les crânes de Paranthropus boisei, Paranthropus robustus, Paranthropus aethiopicus / Photo Kroko pour Hominides.com. |
La lignée Homo
Les premiers hominidés du genre Homo apparaissent : position plus redressée, bipédie affirmée, cerveau plus important, squelette élancé. Homo erectus, Homo habilis, Homo rudolfensis, Homo floresiensis, et finalement Homo sapiens, ces espèces se sont répandues sur la planète à partir de l’Afrique. Les crânes et les reconstitutions des visages montrent que, quelle que soit l’espèce, ces hominidés ne choqueraient pas plus que cela s’ils se promenaient aujourd’hui dans Regent Street !
Avant de voir nos différences, ce sont surtout les ressemblances et leur humanité qui sauteraient aux yeux…
A noter, les crânes (moulages) et les reconstitutions sont en accès direct pour le visiteur. C'est un plus pour ceux qui veulent toucher un visage, mais on peut avoir des doutes sur le vieillissement et les détériorations possibles de ces éléments.
Photo Kroko pour Hominides.com
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Crâne de Homo floresiensis
Photo Neekoo pour Hominides.com.
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Crânes de Homo heidelbergensis
Au centre, crâne trouvé à Broken Hill (Zambie) daté de - 300 000 ans |
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Le crâne de la « première » néandertalienne
Découvert en 1848 à Gibraltar, ce crâne n’a tout d’abord pas intéressé les scientifiques. Il a subi une longue période d’oubli dans un placard pendant plusieurs années. Ce n’est que bien plus tard que l’on a pu l’affecter à une espèce disparue : Homo neanderthalensis. Le crâne Gibraltar 1, trouvé dans les Carrières de Forbes, s’est donc fait doubler par le crâne de la vallée de Néander, en Allemagne. Il n’est pas daté avec précision mais estimé entre - 50 000 et - 100 000 ans.
A gauche photo crâne Gibraltar 1
Neekoo pour Hominides.com. |
Homo naledi, le petit dernier de la famille Homo !
Les moulages de la mâchoire inférieure et de la main d’une nouvelle espèce d’hominidé découverte en 2013 et publiée en 2015 : Homo naledi. Des fossiles dont la datation n’est toujours pas encore établie du fait du lieu de la découverte et des conditions de conservation. L'espèce est donc encore, en 2016, sujette à de nombreuses discussions et polémiques...
A noter, les os de la main parfaitement conservés mais très incurvés avec un pouce massif les différenciant
totalement d'une main d'Homo sapiens.
En savoir plus sur la découverte d'Homo naledi.
Mâchoire inférieure et main d'Homo naledi découverts dans la grotte de Rising Star, en Afrique du Sud. Photo Kroko pour Hominides.com
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Les premiers Anglais
L'homme de Cheddar
Les premières traces de peuplement de l’Angleterre remontent à –17 000 ans BP. A cette époque l’Angleterre fait encore bloc avec le reste de l’Europe. Le squelette préhistorique le plus complet et le mieux conservé est celui de l’homme de Cheddar daté au radiocarbone à 9 000 ans. Il a été exhumé dans la grotte de Gough (gorges de Cheddar) qui a permis de mettre au jour de nombreux artefacts archéologiques, bâtons percés, outils, ossements humains…
Le trou sur son front était probablement le siège d'une infection qui a provoqué son décès.
Photo Homme de Cheddar Kroko pour Hominides.com
Des cannibales en Angleterre ?
Dans la grotte de Gough, de nombreux ossements humains portent des traces de découpe, de mâchonnement, de rongement, indiquant que des humains ont servi de repas. On ne sait pas si ce cannibalisme préhistorique était rituel ou nutritif, mais l’une des calottes crâniennes a servi de coupe pour boire. Voir également la news sur le cannibalisme dans la grotte de Gough.
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Mâchoire d'Homo sapiens présentant des marques de découpes cannibales - Grotte de Gough, -14 700 ans - Neekoo pour Hominides.com. |
Crâne d'Homo sapiens ayant servi de coupe ou récipient
- Grotte de Gough, -14 700 ans - Neekoo pour Hominides.com. |
Le plus vieil épieu ?
C’est à Clacton On Sea qu’en 1911 un épieu a été retrouvé au milieu d’éclats de silex et d’ossements de faune… taillé dans une branche d’if, il mesure presque 39 cm de long pour un diamètre de 3,6 cm. Il a été daté à – 400 000 ans. C’est doublement extraordinaire : les lances ou les épieux anciens ne sont pas fréquents, et surtout les objets en bois se conservent très difficilement.
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Epieu de bois de 39 cm de long - Clacton on Sea - Neekoo pour Hominides.com. |
Détail pointe de l'épieu de Clacton on Sea prévu pour percer une peau animale - Neekoo pour Hominides.com. |
Les reconstitutions
Les reproductions grandeur nature et scientifiquement exactes d’Homo neanderthalensis et des premiers Homo sapiens par les frères Kennis. Les deux mannequins se font face et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont hyperréalistes… au point que les jeunes adolescentes qui passent gloussent, et que certains parents paraissent gênés vis-à-vis de la nudité de Néandertal ! C’est quand même pas non plus un sex-shop… il faut que les londoniens se décoincent !
Néandertal nu face à face avec une Homo sapiens ... la rencontre !
Kroko pour Hominides.com |
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A ma gauche un Néandertalien brut et nature... assez "sympa"
Reconstitution par les frères Kennis
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A ma droite un Sapiens boursouflé, look punk... pas vraiment cool Reconstitution par les frères Kennis
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Bonne visite dans cette remarquable et très riche galerie du National History Museum !
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Galerie de l'évolution humaine de Londres en pratique
Adresse :
The Natural History Museum
Cromwell Road
London SW7 5BD
Horaires et jours d'ouverture :
The Natural History Museum Cromwell Road London SW7 5BD
Ouvert tous les jours de 10h à 17h50 – Dernière admission à 17h30
Fermé les 24, 25 et 26 décembre
Prix :
Tarif : entrées gratuites pour le Natural History Museum et la nouvelle galerie de l’évolution humaine.
A noter que les expositions temporaires sont souvent payantes.
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Un bonjour à Charles en passant ! |
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A lire
Ouvrages sélectionnés par Hominides.com pour aller plus loin sur l'Homme, la Préhistoire...
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Histoires d'ancêtres
La gtrande aventure de la préhistoire
La fabuleuse histoire de l'origine de l'Homme est relatée ici de façon simple et synthétique, avec les acquis de toutes dernières découvertes. Toutes les espèces qui ont participé de près ou de loin à la genèse des Hominidés sont décrites biologiquement, ainsi que leur apport culturel. Cinquante million d'années d'histoire se sont déroulées jusqu'à cette espèce Home sapiens sapiens, la nôtre..
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En anglais |
Homo Britannicus
Chris Stringer
HOMO BRITANNICUS tells the epic history of life in Britain, from man’s very first footsteps to the present day. Drawing on all the latest evidence and techniques of investigation, Chris Stringer describes times when Britain was so tropical that man lived alongside hippos and sabre tooth tiger, times so cold we shared this land with reindeer and mammoth, and times colder still when we were forced to flee altogether. This is the first time we have known the full extent of this history: the Ancient Human Occupation of Britain project, led by Chris, has made discoveries that have stunned the world, pushing back the earliest date of arrival to 700,000 years ago. Our ancestors have been fighting a dramatic battle for survival here ever since. |
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En savoir plus sur Sapiens une brève histoire de l'humanité
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Sapiens, une brève histoire de l'humanité
Yuval Noah Harari
Sapins, une brève histoire de l'humanité, un livre de l'historien Yuval Noah Harari qui nous raconte le succès de l'espèce Homo sapiens d'un point de vue évolutif mais pas forcément au niveau de l'individu... Pourquoi les chasseurs-cueilleurs vivaient beaucoup mieux que nous... Pourquoi les règles que nous nous imposons (religion, économie, état... ) ne vont pas forcément nous rendre heureux !
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Survivants
Chris Stringer
L'Afrique passe aujourd'hui pour le berceau de nos premiers ancêtres humains ; est-elle également le lieu originel de notre espèce Homo sapiens et de ce qui lui est propre : le langage, l'art, la technologie complexe? L'hypothèse de cette double sortie d'Afrique, d'abord étayée par les restes fossiles, se nourrit des données archéologiques et génétiques, y compris, depuis peu, l'ADN des fossiles néandertaliens. |
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En savoir plus sur Devenir Humain |
Devenir humains
Sous la direction d'Yves Coppens S'appuyant sur son expérience de paléontologue, Yves Coppens s'interroge sur l'avenir de l'Homme et les grands enjeux de demain : écologie, démographie, géopolitique, éthique… Il l'affirme haut et fort : travailler sur l'Homme est un engagement quotidien qui demande une participation vigilante au débat de société. Jouant du talent de conteur qu'on lui connaît, le découvreur de Lucy offre un texte inédit, enlevé et fort sur la dynamique de l'évolution. Chacun de ses invités, en livrant le récit de ses expériences et recherches, dans des domaines aussi variés que la philosophie, les sciences sociales ou la génétique, propose une vision singulière de l'humain en déroulant le fil lumineux de son devenir.
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Une belle histoire de l'Homme
Sous la direction d'Evelyne Heyer
Pourquoi sommes-nous différents ? La diversité génétiqueest-elle visible à l'oeil nu ? Sommes-nous les seulsà parler ? Bipédie, rire, âme… Y a-t-il un critère pour définir l'Homme ? Qui sont les premiers représentants de la lignée humaine ? Lucy marchait-elle comme
nous ? Comment sait-on à quoi servaient les outils préhistoriques ? La nature vierge existe-t-elle ? L'Homme de demain sera-t-il un Homme augmenté ? À quoi ressemblerons-nous (ou pas) dans le futur ? Autant de questions auxquelles répondent les chercheurs impliqués dans la création du nouveau musée de l'Homme, sous la direction d'Évelyne Heyer, biologiste et commissaire générale à la rénovation du musée |
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Mise en ligne le 01/06/16
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