La découverte
En 2000 Brigitte Senut et Martin Pickford publient les premières études sur l'espèce Ugandapithecus major suite à la découverte de nombreux ossements fossiles en Ouganda et au Kénya. Dans un premiers temps ces fossiles étaient attribués à l'espèce Proconsul major. Mais des "différences marquées" amènent les chercheurs à déclarer une nouvelle espèce : Ugandapithecus major.
En juillet 2011, les chercheurs de
l'Uganda Palaeontology Expedition qui continuent de fouiller le site du volcan Napak, au nord-est de l'Ouganda, mettent à jour de nouveaux fragments fossiles importants pour la compréhension de l'espèce : une grande partie du crâne.
Le crâne
Le crâne découvert en juillet 2011 montre que la capacité crânienne d'Ugandapithecus major était équivalente à celle de nos babouins actuels. Les études en cours permettront de déterminer exactement la taille de son cerveau et son type de vascularisation.
L'étude des dents, et en particulier les molaires, indique déjà que l'espèce était herbivore. Globalement, la taille des dents est similaire à celle des gorilles.
Mode de locomotion
Les fragments de tibia et de fémur appartenant à Ugandapithecus major indiquent que cette espèce vivait et se déplaçait dans les arbres (arboricolisme), mais de manière assez laborieuse.
Le squelette
Trop peu d'éléments du reste du squelette ont été mis au jour pour décrire sa forme globale. Toutefois, pour Brigitte Senut cet ancêtre des grands singes devait avoir approximativement la taille d'un chimpanzé mâle.
Par ailleurs, le dimorphisme sexuel entre mâle et femelle était important.
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Un crâne de 20 millions d'années
Le crâne découvert en juillet 2011 et présenté au Muséum National d'Histoire Naturelle en septembre est celui d'un jeune mâle âgé d'une dizaine d'années. C'est l'étude de l'usure de ses molaires qui permet de préciser son âge. Source CNRS |
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