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Homo georgicus
Homo georgicus un européen il y a 1,8 millions d’années.
Tout a commencé en 1999 à Dmanissi en Géorgie : des restes d’hominidés ont été mis au jour par l’équipe de L. Gabunia. Les recherches ont continué, fournissant plus d’une trentaine de restes crâniens. Dans un premier temps ils ont été attribués à l’Homo ergaster.
Les différences de taille avec les autres espèces ont amené les scientifiques à en créer une nouvelle : l’Homo georgicus, descendant de l’Homo habilis et ancêtre de l’Homo erectus asiatique.
Du fait de son âge, l’Homo georgicus serait donc le premier hominidé à avoir conquis l’Europe (prenant ainsi cette place à l’Homo ergaster).
Un crâne étonnamment petit :
Parmis tous les restes crâniens, les chercheurs ont mis au jour 5 crânes assez complets dont 3 avec leur mandibule.
Sa capacité crânienne était de 546 à 730 cm3 proche de celle d’Homo habilis.
Sur les dents, les trace d’usure montrent qu’Homo georgicus avait un régime alimentaire omnivore.
Bipédie :
David Lordkipanidze (Responsable des fouilles de Dmanissi) : « … ses membres inférieurs et ses vertèbres étaient tout à fait adaptés à la marche mais aussi à la course. Et son pied possédait déjà une voûte plantaire bien développée… »
Outils : les silex retrouvés à Dmanisi sont du même type que ceux découvert en Afrique orientale à Oldowan.
Mode de vie
Les fossiles de Dmanisi peuvent également représenter un développement social et culturel important : un os de mâchoire édenté daté de 1,8 million d’années montre que l’individu ne pouvait plus s’alimenter seul. Le fait de survivre montre que le groupe a pris en charge l’édenté… faisant ainsi preuve d’altruisme et de compassion.
Homo georgicus est peut-être le lien entre Homo habilis et Homo erectus (ou Homo ergaster) . Cette espèce a manifestement été le premier hominidé à s’installer en Europe.
Pour Jean-Jacques Hublin (Collège de France), « la découverte des représentants d’Homo erectus les plus anciens dans l’ouest de l’Eurasie, à Dmanisi (Géorgie), accroissait les doutes sur l’homogénéité du taxon. Ces fossiles sont en effet encore très primitifs comparés aux formes terminales mises au jour en Extrême-Orient.«
Le préhistorien Marc Azéma indique que les cinq crânes retrouvés à Dmanissi « sont en effet si dissemblables qu’ils auraient pu être attribués à des espèces distinctes s’ils avaient été trouvés dans des contextes séparés. » Mais il rajoute « Grace à des méthodes d’imagerie 3D, l’équipe de Lordkipanidzé compare la forme des cinq crânes et conclut que les variations constatées au sein du groupe de Dmanissi ne sont pas plus importantes que chez les humains actuels ou les chimpanzés« . La fabuleuse histoire de nos origines.
Age | Taille | Poids | Volume endocranien | ||
De – 1,8 millions d’années | entre 145 et 166 cm | entre 45 et 50 kg | de 546 à 780 cm3 | ||
Localisation | Habitat | Feux | Outils | ||
Géorgie | Régions tempérées et chaudes | Pas de preuve | Oui, galets taillés à une ou deux faces |