Palais de la Découverte
Les sciences par l'expérience, pour tous les publics

Créé en 1937 dans le but de « sortir la science des laboratoires », le Palais de la Découverte est un des haut-lieux parisiens de la vulgarisation scientifique. Proposant des démonstrations et des expériences « en direct », c'est un endroit vivant, ouvert à tout public.

Un endroit prestigieux pour une vocation noble
C'est dans le « Grand Palais des Beaux-Arts », édifié à Paris en 1897 pour l'Exposition Universelle de 1900, que le physicien Jean Perrin et le biologiste Jean Rostand ont fondé plus tard le Palais de la Découverte, à l'occasion, cette fois-ci, de l'Exposition Universelle de1937. « Victime » de son succès, le Palais, avec ses 25 000 m² de « science en action », conçu pour être temporaire, est devenu permanent. En 2009, il a fusionné, administrativement, avec la Cité des Sciences et de lIindustrie sous le nom d'Universcience.

Orientée sur la recherche fondamentale plus que sur ses applications, l'institution – ses créateurs, son personnel et ses intervenants – part du principe qu'en science, l'expérience marque plus que la théorie, et aide à comprendre celle-ci. Sont donc proposées des expériences « classiques » - mais souvent spectaculaires – où l'interactivité entre les démonstrateurs et le public permet aux jeunes et aux adultes d'appréhender des sujets de physique, chimie, géologie, biologie, médecine, etc.

Façade du Palais de la Découverte	Un hall majestueux et grandiose...

Décor et topographie : tout pour la Science
De style résolument « Belle Epoque », avec sa coupole d'accueil surmontée d'un dôme de verre et d'acier et flanquée d'un escalier « rococo » menant à une galerie circulaire qui la surplombe, son architecture ample s'agrémente d'éléments de décor intérieur originaux, toujours liés au domaine de la science : la statue étonnamment « vivante » d'un gorille, trois fois plus grand que nature et couvert de poils, un mur végétal créé par un chercheur en botanique, ou les 704 décimales connues du nombre Pi, affichées en une interminable spirale sur le mur d'une salle circulaire consacrée aux maths, en sont quelques exemples.

Les principales aires d'exposition, réparties sur deux niveaux, sont baptisées : mathématiques, salle pi, électrostatique, électromagnétisme et nucléaire, salle air liquide, salle son, mécanique, optique, noyaux et particules, chaleur et fluides, chimie, géoscience, terre et vie, biologie humaine, atelier du génome, loterie hérédité, communication animale, météo et climat, soleil et planètes, sans oublier le planétarium. Des expos temporaires complètent les présentations permanentes.

Pi ou 3,14 vous connaissez ? Ici Pi est développé (en partie) sur le pourtour d'une salle...	Ceci est une vue agrandie de la double hélice de l'ADN que vous ne verrez jamais comme ça.

Une muséographie ingénieuse
Dans toutes les disciplines, des dispositifs permettent à chacun – notamment à l'enfant – d'aiguiser et de satisfaire sa curiosité : séquences vidéo pédagogiques, panneaux explicatifs, maquettes, mais aussi des éléments plus originaux. Ici, un disque rotatif supportant de petits récipients d'eau illustre la force centrifuge. Là, la souche d'un très vieil arbre coupé, coiffée d'un plateau de verre gradué, montre la succession de ses anneaux de croissance, illustrés de façon frappante : « 1815 – Waterloo, 1939 - 2ème guerre mondiale, 1969 - 1er pas sur la lune… ».

Ailleurs, un « homme de verre » exhibe son réseau sanguin, et cet « homme refait par l'homme » porte un assortiment des prothèses inventées jusqu'à nos jours. L'entomologiste amateur pourra observer le va-et-vient des fourmis d'un vivarium à deux étages, le moulage à l'aspect surréaliste des galeries d'une fourmilière, ou des larves vivantes sous un microscope. L'amateur de Préhistoire admirera quelques échantillons de pierres taillées.

Le fameux Homme de verre...qui laisse à voir tout l'intérieur du corps, à l'exception des muscles	L'Homme de verre a aussi une tête !
L'échange de nourriture entre fourmis adultes porte le nom de trophallaxie : ont voit ici la goutte de liquide nutritif.	Reconstitution étonnante du "squelette" d'un nid de fourmis

Interactivité : un appel à la curiosité
Des modules interactifs ludiques sont présents tout au long de la visite. Les cylindres coulissants d'un panneau permettent de reconstituer les différentes physionomies d'un chat ou d'un chien (neutralité, excitation, menace…). Une console propose d'identifier de petits échantillons de fossiles sous verre (dent de requin, écorce d'arbre, corail…) et de vérifier sa réponse via un système audio. Une autre permet aux enfants de trouver quelles proies sont associées à tel ou tel dinosaure carnassier.

L'entrée Astronomie	Une des salles consacrées à l'astronomie

« Observation, hypothèse, expérience, réponse » scande cette dame en blouse blanche pour illustrer les étapes de la démarche scientifique, devant un public de frimousses ravies et turbulentes de 6 ou 7 ans qui n'a pas perdu une miette de la démonstration du sens de la vision chez la grenouille happant un asticot. Un chercheur, une manip : ce sont 60 à 80 expériences en public qui illustrent quotidiennement ce concept. Là aussi, une grande interactivité.

Science-spectacle
Summum de la « théâtralisation » de la science, garante de l'intérêt d'un public souvent jeune, certaines expériences de chimie et de physique sont vraiment spectaculaires. Ainsi, un ballon de baudruche gonflé d'air et hermétiquement clos, arrosé d'oxygène liquide (à – 200°C), se ratatine : un effet tout à fait contre-intuitif de la compression des gaz. Une feuille d'arbre plongée dans cet « air liquide » devient aussitôt cassante comme du verre.
Et, dans la salle réservée à l'électrostatique, chaque étape de l'exposé de cette spécialiste est illustrée de façon saisissante, par le hérissement de la chevelure d'un « cobaye » volontaire, ou par la bruyante apparition d'un grand éclair bleu entre la démonstratrice et les spectateurs…

F. Belnet

La force centrifuge peut vous empêcher de marcher droit ou simplement d'envoyer une balle en face de vous !	La circulation sanguine... en lumière !
Lumière, un nouvel espace permanent entièrement consacré à la lumière : visible ou invisible, colorée...	Pas très acceuillant mais finalement très sympathique.

Photos : Copyright Kroko1000 pour Hominides.com
Hominides.com remercie le Palais de la Découverte.