Musée départemental de Préhistoire de Solutré
Le site majeur du solutréen avec une nouvelle muséographie
Situé au pied même de la Roche de Solutré, haut lieu touristique en Saône et Loire, le musée présente les collections d’un des plus riches gisements préhistoriques d’Europe : un site de chasse fréquenté pendant plus de 25 000 ans par des hommes du Paléolithique supérieur (de 35 000 à 10 000 ans avant J.C.). Enchâssé et creusé dans la montagne, le musée est presque invisible de l’extérieur et laisse le paysage intact.
Le gisement préhistorique et le musée sont, certes, un peu à l’écart des « circuits préhistoriques » habituels (Périgord, Pyrénées…) mais méritent un vrai détour au milieu de paysages magnifiques façonnés par la géologie mais aussi par l’homme et la vigne !
Historique
Le Musée Départemental de Préhistoire de Solutré inauguré en 1987, a été crée sur l’initiative du Conseil Général de Saône et Loire afin de présenter sur les lieux de leur découverte les collections du célèbre site préhistorique.
Découvert en 1866 par Adrien Arcelin, le gisement de Solutré a fait l’objet de nombreuses recherches qui se poursuivent encore aujourd’hui. Il convient de citer les remarquables travaux de l’abbé Breuil en 1907 ainsi que les recherches de Jean Combier, directeur des fouilles de Solutré de 1968 à 1978, qui ont renouvelé les connaissances sur ce site prestigieux.
Le site a été classé au titre des monuments historiques en 1942.
En 2014 la scénographie du Musée a été totalement repensée afin de mettre en valeur les très nombreuses découvertes réalisées au pied de la roche de Solutré et dans la région (Vergisson par exemple).
A gauche - Une ouverture dans la paroi permet, de l'intérieur du Musée, d'avoir une vue
sur la roche de Solutré.
Visite du Musée de Solutré
Un nouveau parcours de visite a été imaginé en répartissant clairement les espaces d’exposition permanente et temporaire de part et d’autre d’un couloir d’entrée délimité par les piliers en béton et menant à une grande fenêtre de vue sur la Roche de Solutré.
La visite de l’exposition permanente se caractérise par la progression au sein de plusieurs modules au design soigné, ménageant ainsi la découverte des différents thèmes de l’exposition. La volonté de rappeler le caractère archéologique du lieu est renforcée par des vitrines en forme de failles, failles qui se poursuivent sur les cloisons et guident le visiteur tout au long de son cheminement |
La Chasse à l'abime
Ils sont venus chasser, dépecer et boucaner des milliers de chevaux et de rennes. Il reste à cet emplacement une accumulation d'ossements qui est à l'origine de la célèbre légende, aujourd'hui démentie, de la chasse à l'abime, des chevaux précipités par les chasseurs depuis le sommet de la roche. C'est en réalité au pied de l'escarpement rocheux que les troupeaux étaient traqués puis abattus. |
Un nouveau parcours à travers le musée
Un parcours chronologique et thématique Le parcours de l’exposition permanente a été refondu dans une nouvelle scénographie. Le discours s’articule désormais autour de quatre thèmes :
1 - Le contexte chronologique et géographique : présentation des phases de fréquentation du site de Solutré et des sites du territoire
2 - Le site de chasse : évocation de l’environnement, de la faune et des activités humaines sur le site de Solutré
3 - Histoire et méthodes de la préhistoire à Solutré 4 - Le mythe de la chasse à l’abîme : origine, diffusion et décryptage
A droite, la nouvelle muséographie ou les objets présentés apparaissent à travers une fracture dans la paroi...
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Crâne Lion des cavernes
La Brèche de Chateau
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Un écran interactif permet de découvrir les differents hominidés qui sont passés à Solutré même ou dans la région |
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Baton perçé |
Dents de néandertaliens |
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Tibia de cheval
Traces de découpes |
Nucleus
Aurignacien |
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Aiguilles à chas |
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Feuilles de laurier |
des ossements de chevaux enchevétrés... |
Quelques pièces importantes
Les fossiles néandertaliens de Vergisson
Les fossiles de Vergisson proviennent de plusieurs sites, fouillés dans les années 1950 et 1960. Ces restes humains exceptionnels viennent augmenter les connaissances sur le peuplement moustérien de la Bourgogne et permettent de mieux suivre l’évolution chronologique des traits néandertaliens.
Le squelette de cheval de Solutré
Le cheval a été l’animal le plus chassé à Solutré au cours de la préhistoire. On estime que durant plus de 40 000 ans, quelques dizaines de milliers de chevaux ont été abattus. Autrefois présenté au Muséum de Lyon, un squelette de cheval réalisé à partir des ossements de chevaux retrouvés à Solutré a été spécialement restauré et reconstitué pour la nouvelle scénographie.
Les perles en ivoire
En 2004, la découverte exceptionnelle de deux perles en ivoire à Solutré a permis de mieux comprendre la place du site de Solutré dans l’Europe préhistorique.
La première perle en forme de panier est caractéristique de sites du sud de la France tandis que la seconde, en forme de disque se rattache au nord de l’Europe. Vers -30 000 ans, Solutré semble ainsi s’inscrire au carrefour de deux traditions culturelles de la préhistoire.
Perle Aurigancien - Solutré
En extérieur
Un sentier pedestre vous présente des moulages et des panneaux pour comprendre les fouilles de Solutré.
Après ou avant votre visite au Musée vous pourrez facilement grimper au sommet de la Roche de Solutré. La balade n’est pas compliquée et vous arriverez au sommet en une ½ heure sans difficulté majeure pour une personne habituée à marcher.
N’oubliez pas également de visiter la Maison du Grand Site à 100 mètres du Musée ou vous trouverez de nombreuses documentations sur la région, une exposition sur la géologie et la formation des roches de Solutré. Un snack permet également de se restaurer à moindre coût et avec des produits du terroir et de qualité. |
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L’histoire des collections
Plus d’un siècle de recherches à Solutré, depuis la découverte du site en 1866, a permis de rassembler de riches collections. Beaucoup furent dispersées, échangées ou vendues. Certaines se trouvent aujourd’hui à l’étranger comme au British Muséum de Londres, aux Etats-Unis, en Allemagne ou encore en Russie. En France, les principaux musées à avoir recueilli d’importantes collections provenant de Solutré sont le Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye, le Musée de l’Homme à Paris et le Musée Guimet d’histoire naturelle de Lyon.
Les collections exposées aujourd’hui à Solutré donnent un panorama complet des différents travaux de recherche effectués sur le site depuis sa découverte. Ces objets ont pu être exposés au musée de Solutré grâce à deux dépôts : celui du musée des Ursulines de Mâcon pour les collections Arcelin et de Ferry, celui de l’Etat pour les collections des fouilles de 1967 à 1977.
La collection Henry de Ferry
Henry de Ferry, conduit les fouilles de 1866 jusqu’à sa mort en 1870. Un inventaire de l’ensemble de sa collection, établi après son décès comptait 5262 pièces. Plus tard, son petit-fils André, sur les instances de l’abbé Breuil, accepte de céder deux statuettes de cervidés sculptées au musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye. En 1958, il décide de vendre la majeure partie de la collection éponyme du Solutréen au British Muséum de Londres et au musée des Ursulines à Mâcon.
La collection Adrien Arcelin
En 1875, Adrien Arcelin offre à l’Académie de Mâcon sa collection archéologique des fouilles de Solutré afin que celle-ci soit déposée au musée de Mâcon. Comme de nombreux préhistoriens de son époque, il envoie certaines séries de référence à des établissements prestigieux tels que le musée des Antiquités Nationales ou l’Ecole Pratique des Hautes Etudes de Paris. Seuls quelques rares objets sont conservés en souvenir par ses héritiers. Son fils, le Docteur Fabien Arcelin, qui reprend les fouilles à Solutré dans les années 1920, décide de léguer ses collections au Laboratoire de Géologie de l’Université de Lyon, où elles se trouvent jusqu’à aujourd’hui.
Les collections d’Etat
Après plus de 30 années d’interruption des fouilles, le site, laissé sans protection, était menacé de destruction. Sur proposition de Jean Combier, alors Directeur des Antiquités Préhistoriques de la région Rhône-Alpes, l’Etat accepte en 1967, d'acquérir les parcelles privées qui correspondent au site archéologique et de financer de nouvelles fouilles. Les principaux objectifs de ces nouvelles recherches sont de préciser la chronologie et de reconstituer l’environnement des différentes occupations préhistoriques, tout en mettant en œuvre des techniques de fouilles et d’analyses modernes : grands décapages et relevés précis du matériel archéologique, analyses sédimentologiques, palynologiques et paléontologiques. C’est grâce à l’étude de ces documents que nous avons aujourd'hui une meilleur connaissance des pratiques de chasse préhistorique à Solutré.
Nouvelles collections 2014
Pour renouveler et enrichir la présentation, le Musée de préhistoire a donc sollicité des institutions muséales et des particuliers possédant des objets provenant de Solutré, ou de sites paléontologiques et préhistoriques de la région. Cette campagne a abouti à la remise ou au dépôt de collections provenant de différentes institutions, parmi lesquelles le Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye, le Musée des Confluences à Lyon et le Musée du Hiéron à Paray-le-Monial.
Hominides.com remercie Le Musée de Solutré Pouilly pour son acceuil lors de notre visite.
Dernière visite Juillet 2014
Photos copyrights Kroko et Neekoo pour Hominides.com
En savoir plus sur la Roche de Solutré
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