Gaulois d’ici et d’au-delà,
Une exposition pleine de Celtes
Du 27 novembre 2014 au 17 mai 2015
Archéa - Louvres
Gaulois d'ici et d'au-delà
ARCHÉA entraine les visiteurs dans l’univers des Parisii, l’un des nombreux peuples occupant la Gaule.
Les découvertes archéologiques de ces dernières années sont marquées en région parisienne par la mise au jour de nombreux sites ruraux, permettant une meilleure compréhension des relations entre l’homme et son milieu. Elles révèlent un monde structuré par de nombreuses fermes, un réseau de voies très développées et une campagne intensément cultivée - ce qui n’est pas sans rappeler une certaine époque contemporaine. Elles nous renseignent sur ces hommes, que nous ne connaissons que par très peu de témoignages directs puisqu’il n’existe pratiquement pas de sources écrites par les Gaulois eux-mêmes. La définition de culture celtique pose encore de nombreuses questions et l’origine de la civilisation est difficile à dater.
Le musée relève le défi et livre à partir du 27 novembre 2014 et jusqu’au 17 mai 2015, un éclairage inédit sur le mode de vie de nos ancêtres les Parisii !
Qu’est ce que le Parisis ?
Limite entre la Gaule Belgique au nord et la Gaule “celtique” au sud, déterminée par César au 1er siècle avant J.-C., le territoire des Parisii est connu par ses monnaies et une inscription romaine. Jules César le premier mentionne cette cité (civitas) dans ses textes en signalant la récente séparation d’avec le peuple des Sénons. Leur autonomie s’exprimerait par une prospérité économique attestée par leur monnayage en or.
Le territoire, décrit comme couvert de forêts, de collines et de marais semble assez peuplé pour fournir bon nombre de combattants. Les limites (dont le diocèse de Paris découlerait) sont peu étendues posant pour certains historiens la question d’une véritable autonomie.
Image Statère en or des ParisiiMusée archéologique départemental du Val-d'Oise © J.-Y. Lacôte
L'exposition Gaulois d’ici et d’au-delà, une exposition pleine de Celtes
Le cadre de l’habitat et l’économie domestique
Le monde rural connaît une hiérarchisation des habitats avec les établissements ruraux de diverses envergures.
Plusieurs formes coexistent : ferme, hameau, village et agglomération… Les constructions importantes liées à des résidences de riches et puissants (habitations à étage, charpentes soignées parfois sculptées) côtoient des établissements plus modestes. Certains particularismes se dégagent (largeur des fossés, porche, activités annexes) qui permettent de qualifier une ferme et indiquent que toutes n’occupent pas le même rang ni la même activité.
Lieu de pratique de l’agriculture et de l’élevage, les fermes des Parisis se présentent sous la forme d’enclos fossoyés. Dans l’un des enclos, sont regroupées les structures domestiques souvent en bordure des fossés pour laisser libre l’espace central.
Image Reconstitution d'une forge gauloise - Illustration Philippe Payet
Agriculture, élevage et pratiques alimentaires
Dès les Ve - IVe siècles avant J.-C., les pratiques agraires semblent se développer avec la culture de plusieurs espèces sur un même champ. Progressivement au IIIe siècle, une monoculture sur chaque parcelle se dégage et l’éventail des espèces cultivées diminue au profit de l’orge vêtue et du blé amidonnier.
Dans le Parisis, dès cette période, une spécialisation des cultures se met en place vraisemblablement pour réduire les risques d’échec et dégager des surplus réguliers. Les études carpologiques attestent la culture prédominante de céréales (millet, épeautre, amidonnier, engrain, orge et avoine) et de légumineuses (fèves, fèveroles). Les surplus sont conservés majoritairement dans les structures enterrées : les silos, parfois accompagnés de dolia, céramiques de grande dimension posées au sol ou partiellement enterrées.
Image Scène d'intérieur gaulois Illustration Philippe Payet
Artistes et artisans
Au sein des exploitations agricoles, des témoignages de pratiques artisanales domestiques sont découverts en fouilles. Ces pratiques, qualifiés d’activités complémentaires, assurent la transformation sur place de matières premières : os, fibres textiles, céramique commune, matériel lithique…
L’os animal a ainsi servi de matière première pour la fabrication d’objets fonctionnels ou de décor : manche d’outil, aiguille, épingle, élément de placage, bouton.
Les fibres textiles semblent les matériaux les plus fréquemment travaillés. Les fusaïoles découvertes en fouilles, pouvant être fabriquées sur place pour les besoins de la ferme, attestent des pratiques de filage et tissage de fibres végétales (chanvre, lin) ou animales (laine) ainsi torsadées sont ensuite tissées sur des métiers en bois dont on retrouve des traces dans des structures annexes légèrement excavées facilitant un climat humide propice au travail du textile (implantation spécifiques de trous de poteaux).
Photo Bracelets et fibules - Nécropole celtique de Bouqueval - Musée archéologique départemental du Val-d'Oise © J.-Y. Lacôte
Les pratiques cultuelles
Les pratiques rituelles sont définies comme un ensemble d’actes, de paroles, de manipulations, de représentations symboliques et de productions sonores (musiques, chants, bruits) qui s’enchaînent selon un ordonnancement précis, avec la participation de plusieurs personnes ou même de toute la société. Ces pratiques ne sont pas exclusivement religieuses, elles peuvent aussi être politiques, sociales, domestiques, économiques, réalisées dans de grands lieux de sanctuaires communautaires ou dans un cadre plus domestique.
L’archéologie, en compilant des données, permet d’identifier des pratiques qui se reproduisent sans pour autant percevoir le rituel dans son intégralité. Des divinités ont été identifiées, associées à certains peuples gaulois et témoins de croyances et pratiques religieuses. Quelques noms de divinités gauloises nous sont parvenus : Teutates, Belenos, Taranis, Cernunnos… sans autres précisions faute de sources écrites directes.
Photo Statuette en bronze de dieu assis provenant du sanctuaire de la Bauve © Bibracte / musée Bossuet, cliché A. Maillier
Les pratiques funéraires
De manière générale, les petites nécropoles des Parisii, datées de la première moitié du IIIe siècle avant J.-C., regroupent des hommes et des femmes, parfois des enfants. Les sépultures sont parfois organisées autour d’une ou deux tombes à char, caractéristique funéraire propre notamment au Parisis. Les riches tombes se faisant plus rares, les tombes se trouvent alors en bordure d’habitat, parfois dans de petits enclos funéraires et des cimetières plus modestes.
Parallèlement, les rites funéraires se diversifient : inhumation, incinération où le mort est brûlé avec ses effets personnels et des offrandes alimentaires contenues dans des pots. Ses os incinérés sont déposés dans la fosse ou dans un plat, accompagnés d’objets et de vases à offrandes.
Image Restitution d'une tombe à char Illustration Philippe Payet
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