L'ours dans l'art préhistorique
Exposition du 16 octobre 2016 au 30 janvier 2017
Musée d’Archéologie Nationale
Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
Les pensées et les croyances des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique supérieur (entre - 38 000 et - 11 000 ans environ) n'ont laissé que des traces fragiles et souvent fugaces. Pourtant, les artistes qui se sont exprimés de manière discrète sur de petits objets d'art, ou de façon spectaculaire sur les parois des grottes, nous ont offert une occasion extraordinaire de saisir la complexité de la vie intellectuelle ou spirituelle de leurs contemporains, il y a plusieurs dizaines de millénaires.
En choisissant de s'intéresser à l'ours dans l'art préhistorique, cette exposition a pour objectif de faire découvrir à un public familial la diversité et l'incroyable qualité plastique de l'art paléolithique, des statuettes en os ou en bois de renne aux plaquettes de pierre gravées, en passant par les peintures réalisées dans les grottes. Les pièces exposées, issues des collections de nombreux musées, témoignent de l'extraordinaire richesse de cet art. De manière originale, le parcours présentera en vis-à-vis les objets d'art mobilier et les œuvres pariétales, afin de permettre au visiteur d'apprécier à la fois les similarités et les grandes divergences des deux types d'expressions plastiques des hommes préhistoriques.
L'exposition permet aussi d'explorer les rapports qui ont uni les ours, ces animaux impressionnants et fascinants, aux hommes de la Préhistoire qui les ont côtoyés, chassés ou craints. Les ours sont représentés durant toutes les périodes du Paléolithique supérieur, même si une grande majorité des figurations est attribuée au Magdalénien (de - 19 000 à - 11 000 ans).
Comme pour l'ensemble des animaux dans l'art paléolithique, les figurations d'ours ne sont pas très réalistes, mais fondées sur l'utilisation et même l'exagération de certains caractères anatomiques. Les ours sont ainsi identifiables grâce à des critères, des « codes » que les visiteurs apprennent à reconnaître.De plus, les ours occupent une place singulière dans ces œuvres que nous ont laissées les hommes de la Préhistoire. Parfois associés à d'autres animaux, voire aux hommes, ils sont le plus souvent figurés entre eux. Et, sur les parois des grottes, il faut dans bien des cas les chercher, les déchiffrer tant ils sont discrets voire dissimulés.
Visite de l'exposition L'ours dans l'art préhistorique
Entrez dans la Préhistoire
En Europe, le début du Paléolithique supérieur correspond à l'arrivée de l'Homme moderne ou Homo sapiens, il y a environ 40 000 ans. C'est une étape culturelle importante de l'histoire de l'humanité. Le Paléolithique supérieur est caractérisé par de nouveaux comportements économiques. Les hommes modernes exploitent au maximum leur environnement. Leurs habitats, situés à l'entrée des grottes ou, le plus souvent, en plein air, sont de plus en plus élaborés et organisés en réseaux. Les hommes occupent de vastes territoires, suivant des déplacements saisonniers dictés par l'acquisition de nourriture (chasse, pêche, cueillette) ou celle de matières premières (collecte de silex), qu'ils transportent ou échangent sur de longues distances. La chasse bénéficie de nouvelles techniques et de nouvelles stratégies, beaucoup plus sélectives. Les hommes modernes chassent surtout les troupeaux de grands herbivores, tels que les chevaux, les rennes ou les bisons. En complément, la pêche et la récolte de coquillages se développent. Les matières dures animales, comme l'os, le bois de renne ou l'ivoire de mammouth, qui étaient peu exploitées auparavant, sont de plus en plus utilisées pour la fabrication des outillages et des armements.
C'est au Paléolithique supérieur que l'industrie lithique (la taille des pierres, surtout du silex) connaît son apogée, avec la production de lames, et, à partir de ces lames, de types d'outils spécialisés : grattoirs, burins et perçoirs. Les outils, de petite taille, étaient le plus souvent emmanchés.
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Le Paléolithique supérieur est aussi et surtout caractérisé par l'épanouissement de la pensée symbolique. Les premiers éléments de parure témoignent à la fois de relations sociales complexes et de considérations esthétiques. L'invention de l'art mobilier (art des objets) et de l'art pariétal (art des parois des grottes), sculpté, gravé ou peint, correspond à l'apparition de nouvelles préoccupations intellectuelles et spirituelles.
A gauche - Une muséographie originale dont les parois évoquent l'ours... bien sûr !
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Les ours une longue évolution
Il existe actuellement huit espèces d'ours réparties sur trois continents : l'Europe, l'Asie et l'Amérique. Dans les régions arctiques règne l'Ours blanc, parfaitement adapté au climat polaire. L'Ours brun est le mieux connu et le plus répandu dans tout l'hémisphère nord. En Amérique du Nord, on le connaît sous le nom de Grizzly et il partage son territoire avec l'Ours noir d'Amérique qui constitue l'espèce la plus importante. Seul habitant de l'Amérique du Sud, l'Ours à lunettes ou Ours des Andes est reconnaissable à ses deux cercles crème autour des yeux.
L'Ours noir d'Asie est également appelé Ours à collier, en raison du croissant clair qui orne sa poitrine sombre. Il occupe de nombreux territoires, depuis l'Iran jusqu'au Japon. En revanche, l'Ours lippu ne vit que dans une petite partie de l'Asie, dans l'est de l'Inde et au Sri Lanka. Il possèdedes lèvres épaisses qui font de lui un véritable « aspirateur à termites » ! L'Ours des cocotiers porte aussi le nom d'Ours malais, car on ne le trouve qu'en Asie du Sud-Est, notamment en Malaisie. Plus rare encore, le Grand panda vit exclusivement dans le centre de la Chine.
Les ours que nous connaissons aujourd'hui sont tous le fruit d'une longue évolution. Il y a vingt millions d'années, apparaît la famille des Ursidés, puis, au sein de cette famille, le genre Ursavus, c'est-à-dire les premiers ours. Celui-ci donne naissance, vers - 5 millions d'années, au genre Ursus, avec une première espèce de petite taille : Ursus minimus. De ce petit ours sont issues deux espèces actuelles : l'Ours noir d'Amérique et l'Ours noir d'Asie, ainsi qu'une espèce européenne ancienne : l'Ours étrusque.
À partir de l'Ours étrusque, émergent, il y a un ou deux millions d'années, l'Ours brun et l'Ours de Deninger, ancêtre de l'Ours des cavernes, apparu vers - 250 000 ans. Si l'Ours brun existe toujours, l'Ours des cavernes s'est éteint, il y a 20 000 ans environ. Ce sont l'Ours brun et l'Ours des cavernes qui nous intéressent ici, puisque ce sont les deux espèces que les hommes préhistoriques ont côtoyées.
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Au-dessus : canine d'ours perforée Abri de Laugerie-Basse Eyzie-de-Tayac
Magdalénien entre - 19 000 et -11000 ans
A gauche : crâne d'ours des cavernes
Provenance inconnue
Datation
estimée entre - 250 000 et - 20 000 ans.
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Les ours dans l'art préhistorique
Dès les premières découvertes d'objets d'art paléolithiques, les préhistoriens se sont intéressés aux figurations d'ours, notamment d'ours des cavernes, dans le but de prouver la contemporanéité de l'Homme avec cette espèce disparue et, de fait, sa grande ancienneté.Ce n'est qu'à partir du début du XXe siècle que les représentations d'ours ont été étudiées pour elles-mêmes.
En 1924, l'abbé Henri Breuil, Louis Capitan et Denis Peyrony consacrent une monographie aux gravures pariétales de la grotte des Combarelles, en Dordogne. Ils y décrivent une vingtaine d'ours, qu'ils comparent à plus de trente autres figures provenant de divers gisements. Quatre ans plus tard, Henri Bégouën et l'abbé Breuil dépeignent les ours gravés sur les parois de la grotte des Trois-Frères, en Ariège. Ils les qualifient d'ours « déguisés », car l'un d'eux semble posséder une tête de loup et un autre, une queue de bison...
Dans les années 1950, l'abbé Henri Breuil, Louis-René Nougier et Romain Robert publient un article sur le « lissoir aux ours » découvert dans la grotte de La Vache (Ariège) et sur les ours dans l'art préhistorique de la zone franco-cantabrique. Plus d'une centaine de représentations, réparties à parts égales entre l'art mobilier et l'art pariétal, sont attribuées, pour un quart d'entre elles, à la première moitié du Paléolithique supérieur (entre - 38 000 et - 22 000 ans), et, pour les trois quarts, au Solutréen ou au Magdalénien (entre - 22 000 et - 11 000 ans).
En 1969, le premier volume que Léon Pales et Marie Tassin de Saint-Péreuse dédient aux plaquettes gravées de la grotte de La Marche (Vienne) traite exclusivement des félins et des ours. Enfin, dans le cadre d'un colloque sur L'Ours et l'Homme, en 1997, François Rouzaud dénombre cent quatorze représentations d'ours certaines ou crédibles, à partir d'une liste de plus de cent cinquante figurations. Au-delà de leur apport scientifique, la plupart de ces ouvrages ou tirés-à-part revêtent un grand intérêt historique et patrimonial.
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Au-dessus - Lissoir gravé figurant 4 ours - Grotte de la Vache - Alliat.
A gauche : Galet de schiste gravé d'un ours
Grotte de Massat - Arièges Magdalénien entre - 19 000 et -11000 ans. |
La place de l'ours dans l'art préhistorique
On ne connaît que très peu de scènes dans l'art préhistorique, et elles sont alors particulièrement difficiles à interpréter. Il existe cependant quelques mises en situation réalistes impliquant des ours comme sur la plaquette de La Madeleine (Dordogne), où des pattes griffues d'ours attaquent des saumons. Seul le cœur de l'histoire est figuré : les griffes, le poisson... Peu importe que le reste de l'ours ne soit pas dessiné, ou que le saumon soit d'une taille bien |
Plaquette gravée figurant un ours et un renne - Gravure sur pierre - Grotte de la Marche - Lussac |
supérieure à la normale : la scène de pêche semble évidente.
En général, les animaux sont juxtaposés les uns à côté des autres, ou même superposés, sans que leurs taille ou orientation respectives ne soient un problème. C'est le cas pour les objets de La Vache, en Ariège, où l'image de l'ours côtoie celle de l'homme, du cheval,de l'oiseau, du félin... Le symbole réside autant dans la composition que dans l'histoire qu'elle pourrait éventuellement raconter. |
Les représentations d'ours ont régulièrement été associées entre elles. On retrouve ce choix à plusieurs époques et dans plusieurs cultures. C'est d'autant plus étonnant que l'ours est plutôt un animal solitaire, à l'exception de la mère qui accompagne sa portée pendant plusieurs mois après la mise-bas. Le corpus rassemble plusieurs exemples du thème des deux ours se suivant : sur un os à Isturitz (Pyrénées-Atlantiques), sur une paroi de la grotte à Ekain (Pays basque, Espagne). Ces deux lieux, situés de part et d'autre des Pyrénées, ne sont distants que d'une centaine de kilomètres des représentations d'ours attribuées à la même période : s'agit-il d'un même groupe humain ou d'une simple coïncidence ?
À La Vache, une pièce attire plus encore notre attention. Un bel ours complet est associé à trois individus incomplets. L'abbé Henri Breuil y voyait une « touchante scène familiale ». On pourrait y lire un épisode de la vie de l'ourse, lorsqu'elle sort de sa tanière au printemps avec ses petits. Les associations des ours entre eux peuvent au contraire être plus symboliques que réalistes. Les quatre ours du bâton percé de La Vache ont ainsi été soigneusement positionnés sur ce support, deux par face, entre des séries de cannelures. Sur cet objet comme sur d'autres, l'association des ours entre eux semble être une solution pour mieux les mettre en valeur, en les isolant du reste du bestiaire.
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Au-dessus : bâton percé figurant un ours de face. On distingue nettement ces deux oreilles rondes.
Grotte de Massat - Arièges.
Magdalénien entre - 19 000 et -11000 ans.
A gauche : galet gravé, 3 ours. Grotte de la Colombière Neuville-sur-Ain
Magdalénien entre - 19 000 et -11000 ans.
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L'ours après la préhistoire
L'Ours occupe une place singulière dans les contes et les croyances des peuples qui le côtoient. Parce qu'il est omnivore et capable de se tenir debout, il est souvent considéré comme un homme sauvage ou comme un ancêtre de l'Homme. Dans la mythologie inuit, les ours enlèvent leur fourrure pour devenir humains, et réciproquement. Chez les Amérindiens et les Sibériens, les chamanes, qui établissent des liens entre le monde des vivants et celui des esprits, se métamorphosent souvent en ours. |
Contour découpé et gravé figurant une tête d'ours
Grotte de Bedeilhac, Bedeilhac-et-Aynat.
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Le thème de l'ours amant, fiancé ou mari est également présent dans de nombreuses cultures. Le conte Jean de l'Ours, un des récits les plus répandus dans le monde, décrit un homme incroyablement fort – dont le père est un ours – qui parvient à épouser une princesse. |
Ourson assis sculpté dans du bois de renne
Abri Laugerie-Basse, Eyzies-de-Tayac |
Suivant la même logique, un ourson peut être adopté par une femme, ou un nourrisson par une ourse. La chanson de geste médiévale Valentin et Orson raconte l'histoire de deux princes frères jumeaux, l'un élevé par sa mère, l'autre enlevé par une ourse, qui finissent par se retrouver. Dans le conte de Grimm Boucle d'Or et les Trois Ours, une petite fille perdue dans la forêt se réfugie dans la maison des ours, étrangement humaine.
Lorsqu'il sort de son hivernation, l'ours est aussi un symbole du renouveau de la nature. La Grèce antique voue un culte à la déesse de la fécondité Artémis, dont l'animal préféré est l'Ours (Arctos). Artémis transforme d'ailleurs en ourse la nymphe Callisto, qui a été séduite par Zeus et qui donne naissance à Arcas. Pour sauver Callisto et Arcas, Zeus les transporte dans le ciel, où ils deviennent les constellations de la Grande et de la Petite Ourse. Afin de christianiser le culte païen de l'Ours, l'Église fait coïncider la fête des Chandelles ou Chandeleur avec la fête du Chant de l'Ours, le 2 février, jour où l'animal sort de sa tanière. Cette tradition carnavalesque est cependant maintenue en Europe... Le Moyen Âge met fin à la suprématie de l'Ours en faisant du Lion, symbole rapporté d'Orient par les Croisés, le roi des animaux.
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Jouant un rôle scientifique majeur dans le domaine de l'art préhistorique depuis son ouverture en 1867, le Musée d'Archéologie nationale s'attache à présenter l'état des recherches sur le sujet, tout en les rendant accessibles au plus grand nombre. L'exposition comporte des écrans avec des animations 3D qui aident les visiteurs à lire les représentations les plus subtiles, un espace vidéo immersif présentant l'art pariétal, ainsi qu'un jeu interactif sur les matières, les techniques et les styles des objets d'art figurant des ours.
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Rondelle découpée Homme et patte d'ours...
Grotte du Mas d'Azil |
Photos exclusives Neekoo pour Hominides.com
Exposition "L'ours dans l'art préhistorique" en pratique
16 octobre 2016 au 30 janvier 2017
Horaires :
Le musée est ouvert toute l’année de 10h à 17h.
Fermeture les mardis, 25 décembre, 1er janvier et 1er mai.
Tarifs :
4,50 €
Lieu de l'exposition :
Musée d’Archéologie Nationale - Domaine national de Saint-Germain-en-Laye
Château de Saint-Germain-en-Laye
Place Charles de Gaulle
78105 Saint-Germain-en-Laye
Information :
Renseignements: 01 39 10 13 00
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Conférences
- Conférence : "Ours chassés, Ours imaginés : aux origines d'un mythe préhistorique" par Cristina SAN JUAN-FOUCHER ingénieure/préhistorienne du MCC au SRA-DRAC Occitanie / UMR Traces Univ. Toulouse Jean Jaurès
Le dimanche 6 novembre 2016 à 15h dans l'auditorium du musée
Au cœur du XIXe siècle, la polémique fait rage et divise la communauté scientifique, entre les partisans de la coexistence de l'homme et des grands mammifères fossiles disparus et les détracteurs de l'Homme antédiluvien.
Dans ce contexte, l'Ours des cavernes, dont les ossements sont découverts par centaines dans plusieurs grottes pyrénéennes (Massat, Lherm, Gargas...), devient une figure primordiale : quelques objets précieux récupérés dans les premières fouilles préhistoriques de la région permettent d'établir la contemporanéité entre ce grand animal éteint et nos ancêtres chasseurs.
Cette conférence rappelle la signification particulière que les pionniers de la Préhistoire ont accordée aux vestiges et aux représentations du fauve emblématique des Pyrénées et présente un panorama des figurations d'ursidés dans l'art paléolithique.
- Conférence : «Bestiaires, symboles et chimères dans l'art des chasseurs paléolithiques» par Jean-Michel Geneste, directeur des recherches archéologiques de la grotte Chauvet-Pont d'Arc
Le dimanche 4 décembre 2016 à 15h dans l'auditorium du musée.
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Sur Hominides |
Le Musée d'Archéologie Nationale
St Germain en Laye
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La Salle Piette
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L'ours des cavernes
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A lire |
L'ours dans l'art préhistorique
Album de l'exposition
C. Schwab, E. Man-Estier,
S. Hubac, H. Multon
L'ours est une figure à la fois effrayante et familière, présente dans l'iconographie depuis les temps les plus reculés. L'homme de Cro-Magnon puis l'homme préhistorique côtoyaient en effet déjà l'ours brun et son cousin l'ours des cavernes. Quelles sont les représentations de l’ours dans l’art pariétal ou mobilier du paléolithique ?
Le livre sur L'ours dans l'art préhistorique
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L'ours
Revue Billebaude
Collectif La revue vous invite à redécouvrir les ours sauvages et imaginaires qui au XXIe siècle peuplent encore les forêts et les mythes. Vous irez à la rencontre des âmes sauvages en Alaska et des « wilder mann » du photographe Charles Fréger, qui partagent encore le même monde que l’animal. L’écrivain Peter Heller vous racontera ses ours américains. Nous vous proposerons un pistage philosophique de l’ours à Yellowston ;
96 pages, nombreuses illustrations.
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Portraits d'ours
Jill Greenberg
Nous ne descendons pas du singe, nous sommes des singes.
Bourré d'anecdoctes et écrit dans un langage accessible, découvrez en quoi notre comportement ressemble beaucoup à celui des chimpanzés ou des bonobos.
A lire avant que nos cousins primates ne disparaissent...
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Les ursidés au naturel et au figuré pendant la préhistoire (+ 1Cédérom)
Elena Man-Estier
Livre écrit à partir de la thèse de l'auteur. L'approche consiste à mettre en regard l'ensemble des caractéristiques anatomiques, biologiques et éthologiques de l'animal et leurs traductions dans les sphères intellectuelles des hommes. Sont ainsi évoqués aussi bien le folklore européen que les légendes fondatrices de certains peuples. A chaque fois, les éléments rassemblés sur le corpus d'art préhistorique sont mis en parallèle afin de suggérer d'éventuelles filiations ou ruptures avec les représentations et les croyances historiques. Près de deux cents représentations d'art pariétal et mobilier venant de toute l'Europe ont été prises en compte. Il en résulte une nouvelle image de l'animal et de sa place dans les sociétés préhistoriques, et un catalogue exhaustif des représentations de l'ours au Paléolithique supérieur.
Indispensable pour qui s'interesse à l'ours dans la préhistoire !
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L'art des cavernes
en action
Marc Azéma
Les artistes de la préhistoire étaient aussi des chasseurs. Ils connaissaient parfaitement leurs modèles, ont su reproduire, avec talent, leurs mouvements et les scènes de leur vie quotidienne : recherche de nourriture, chasse, fuite, rut, mise bas, agonie..
Plus sur L'art des cavernes en action |
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