Lascaux
Jean-Michel Geneste
Préface de Yves Coppens
Découverte en 1940, la grotte de Lascaux en Dordogne présente des fresques polychromes représentant taureaux, vaches, bisons, chevaux, cerfs, bouquetins ainsi que des signes et figures gravées. Lampes, sagaies, colorants et éléments de parure attestent de la fréquentation du lieu pendant une période de quelques siècles il y a environ 17.000 ans.
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Présentation de l'éditeur
Septembre 1940, Montignac, en Dordogne. Quatre jeunes garçons repèrent l'entrée d'une cavité inconnue et l'explorent, éblouis. La grotte ornée de Lascaux est ainsi révélée au monde. Une profusion de fresques monumentales aux couleurs somptueuses et à la puissance visuelle inégalée fait revivre un bestiaire où dominent chevaux, aurochs, cerfs et bisons. Au Paléolithique supérieur, il y a dix-huit mille ans, de grands artistes ont magistralement mis en scène près d'un millier de figures animales, créant le plus beau sanctuaire d'art pariétal du monde, désormais patrimoine de l'humanité. |
Date de parution : 07/12/12
Editeur : Gallimard (Editions)
Collection : Hors série Découvertes
34 pages
Dimensions : 15,7 cm × 20,3 cm × 1,3 cm
Hominides.com
Un très petit ouvrage (un peu plus de trente pages) sur un monumental lieu de préhistoire... c'est un peu juste. Certes, la qualité des illustrations et du texte, les images sous forme de petits posters à déplier, l'excellence de l'édition font oublier un peu le format minuscule
!
On aurait préféré, pour le prix, en avoir un peu plus.
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Sommaire "Lascaux" - Découvertes - Hors série
Préface de Yves Coppens
Lascaux, sanctuaire paléolithique
La Salle des Taureaux, un choc visuel
La Mise en Scène dans le Diverticule axial
Passage symbolique vers de coeur du sanctuaire
Les grands panneaux de la Nef
Le coeur du sanctuaire : l'Abside
Le tréfonds de grotte : le Cabinet des Félins et le Puits
Le fonctionnement du sanctuaire
La révélation de Lascaux
Une mise en scene monumentale : la Salle des Taureaux
La Chapelle Sixtine de la préhistoire : le Diverticule axial
Vers des oeuvres plus discrètes
Dans l'atelier des artistes
L'aventure de Lascaux après 1963
Lascaux et les Hommes du Paléolithique supérieur
Dans la profondeur du temps : l'art avant Lascaux
Les premiers temps de l'image
Animaux et humains
Le triomphe de la figuration
L'art des objets : omniprésence de l'animal
Lascaux et son bestiaire
Le sanctuaire de Lascaux
La datation de Lascaux
Les sites contemporains de Lascaux
Un atelier de peintre encombré de vestiges archéologiques
Le sens des premières images
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Un extrait de "Lascaux"
Dans l'atelier des artistes
Lascaux est une grotte ornée exceptionnelle par sa richesse pariétale. L'état de conservation du site au moment de sa découverte en fait aussi un «atelier d'artistes» aux abondants vestiges archéologiques qui a livré, dans des conditions insuffisamment documentées, des objets remarquables. Créativité et ingéniosité caractérisent les artistes de Lascaux. Ils ont utilisé, seuls ou en combinaison, le dessin, la gravure et la peinture, exprimée par la polychromie et les aplats colorés. La blancheur des parois met en valeur une gamme étendue de couleurs noires, grises, rouges, brunes, jaunes et même les exceptionnels mauves des signes quadrangulaires ou « blasons» qui marquent le sol au niveau des pattes de la Vache noire. Pour tracer un trait ou remplir une surface, la pulvérisation avec la bouche, avec ou sans pochoir, et le tamponnage sont plus fréquents que le pinceau. Les gravures, nombreuses mais discrètes, sont concentrées sur les parois plus tendres du Passage, de l'Abside, de la Nef et du Cabinet des Félins. Plusieurs solutions formelles ont été employées pour exprimer les spécificités d'un animal, les volumes, la perspective ou le mouvement. Certaines parties anatomiques sont privilégiées, comme les bois chez les cervidés. La profondeur est évoquée par un traitement en réserve, espace non coloré séparant l'élément au second plan, ou bien par une gradation des détails depuis l'animal le plus proche vers le plus éloigné. La forme de la paroi est habilement utilisée pour amplifier la massivité des taureaux ou accentuer l'effet de déséquilibre du «cheval renversé». Enfin, la composition en symétrie, alignement ou étagement permet d'accentuer l'expressivité des figures.
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Plafond du premier tiers du Diverticule axial, avec les deux premiers « Chevaux chinois », trois vaches peintes en partie à l'ocre rouge, et de nombreux signes symboliques. Le Diverticule axial comprend au total 190 figures, dont 58 animaux. Photo copyright Philippe Psaïla |
L'auteur Jean-Michel Geneste
Jean-Michel Geneste est conservateur général du Patrimoine, responsable du Centre national de la préhistoire. Il a en charge la direction des recherches archéologiques dans les grottes paléolithiques Chauvet et Lascaux et coordonne des travaux dans des sites d'art rupestre en Terre d'Arnhem (Australie). Sur le même sujet, il a publié Lascaux une oeuvre de mémoire , Fanlac, 2003 et collaboré à l'ouvrage collectif Lascaux et la conservation en milieu souterrain , Maison des sciences de l'homme, 2011.
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