Evolutionnisme
Jean Baptiste Lamarck - Transformisme |
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Source principale : Philosophie zoologique et Histoire naturelle des animaux sans
vertèbre de Jean-Baptiste Lamarck
(1744-1829)
"Je pourrais prouver que ce n'est point
la forme du corps, soit de ses parties, qui
donne lieu aux habitudes, à la manière
de vivre des animaux ; mais que ce sont au contraire
les habitudes, la manière de vivre et
toutes les circonstances influentes qui ont
avec le temps constitué la forme des
animaux"
Jean Baptiste Lamarck
Discours Inaugural de 1800 au Muséum National
d'Histoire Naturelle
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La
théorie
A partir de ses observations sur les variations
individuelles au sein d'une même espèce,
J-B Lamarck en a simplement déduit que
les individus s'adaptent à leur milieu.
Si les conditions climatiques, géologiques,
changent durablement les êtres vivants transforment
leur corps (mais pas de manière contrôlée).
Un organe peut donc se modifier pour répondre
à un besoin. De plus cette transformation
est transmissible à la descendance (hérédité
des caractères acquis).
Pour Lamarck ces modifications sont graduelles
et non perceptibles à l'échelle
humaine.
Pour étayer sa thèse, il cite en exemple
le cou de la girafe qui s'est allongé pour
atteindre les branches hautes des arbres. |
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La
critique
Premier évolutionniste de son temps, Lamarck
n'a pas réussi à prouver sa théorie
par l'expérimentation.
Les générations suivantes n'ont
retenu de lui que l'hypothèse fausse de
l'hérédité des caratères
acquis alors qu'il fut l'un des rares et des premiers à
défendre l'idée d'évolution.
Il avait trouvé le principe général
d'évolution mais sans la manière... |
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Les
protagonistes
George
Cuvier (théoricien du fixisme) fut,
à son époque, son plus grand détracteur.
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Extraits
Pour expliquer le mécanisme de l'évolution
« Dans tout animal qui n’a point dépassé le terme de ses développements, l’emploi plus fréquent et soutenu d’un organe quelconque fortifie peu à peu cet organe, le développe, l’agrandit et lui donne une puissance proportionnée à la durée de cet emploi, tandis que le défaut constant d’usage de tel organe l’affaiblit insensiblement, le détériore, diminue progressivement ses facultés et finit par le faire disparaître. » JB Lamarck
Les exemples de la girafe et du kangourou
"Je vais maintenant démontrer que l'emploi continuel d'un organe, avec des efforts faits pour en tirer un grand parti dans des circonstances qui l'exigent, fortifie, étend et agrandit cet organe ou en crée de nouveaux qui peuvent exercer des fonctions devenues nécessaires.( ... ) Relativement aux habitudes, il est curieux d'en observer le produit dans la forme particulière et la taille de la girafe (camelo-pardalis) : on sait que cet animal, le plus grand des mammifères, habite l'intérieur de l'Afrique, et qu'il vit dans des lieux où la terre, presque toujours aride et sans herbage, l'oblige de brouter le feuillage des arbres, et de s'efforcer continuellement d'y atteindre. Il est résulté de cette habitude soutenue depuis longtemps, dans tous les individus de sa race, que ses jambes de devant sont devenues plus longues que celles de derrière, et que son col s'est tellement allongé, que la girafe, sans se dresser sur ses jambes de derrière, élève sa tête et atteint à six mètres de hauteur (près de vingt pieds) ( ... ). Les efforts dans un sens quelconque, longtemps soutenus ou habituellement faits par certaines parties d'un corps vivant, pour satisfaire des besoins exigés par la nature ou par les circonstances, étendent ces parties, et leur font acquérir des dimensions et une forme qu'elles n'eussent jamais obtenues, si ces efforts ne fussent point devenus l'action habituelle des animaux qui les ont exercés. Les observations faites sur tous les animaux connus, en fournissent partout des exemples. En veut-on un plus frappant que celui que nous offre le kangourou? Cet animal, qui porte ses petits dans la poche qu'il a sous I'abdomen, a pris l'habitude de se tenir comme debout, posé seulement sur ses pieds de derrière et sur sa queue et de ne se déplacer qu'à l'aide d'une suite de sauts, dans lesquels il conserve son attitude redressée pour ne point gêner ses petits. Voici ce qui en est résulté : 1° Ses jambes de devant, dont il fait très peu d'usage et sur lesquelles il s'appuie seulement dans l'instant où il quitte son attitude redressée, n'ont jamais pris de développement proportionné à celui des autres parties et sont restées maigres, très petites et presque sans force ; 2° Les jambes de derrière, presque continuellement en action, soit pour soutenir tout le corps, soit pour exécuter les sauts, ont au contraire obtenu un développement considérable et sont devenues très grandes et très fortes ; Y Enfin, la queue, que nous voyons ici fortement employée au soutien de l'animal et à l'exécution de ses principaux mouvements a acquis dans sa base une épaisseur et une force extrêmement remarquable."
J.B Lamarck Philosophie Zoologique - exposition des considérations relatives à l'histoire naturelle des animaux 1809 ... |
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Actuellement
Si le Lamarckisme n'a plus d'adeptes
déclarés, certaines parties de
sa théories sont remises au goût
du jour :
voir L'évolution
en évolution. |
A lire |
Darwin à la plage
L'Evolution dans un transat
Jean-Baptiste de Panafieu
Pourquoi et comment la théorie de l’évolution de Charles Darwin a-t-elle bouleversé notre vision du monde ?
Lorsqu’il publie De l'origine des espèces en 1859, Charles Darwin bouscule les croyances et provoque des débats passionnés dans la société toute entière. Aujourd'hui, tout en faisant partie des piliers de la connaissance, la théorie de l’évolution continue de déranger car elle brise l’idée d’une Nature généreuse et prévoyante et remet en cause la place de l’homme.
Installez-vous confortablement dans un transat, et laissez-vous conter par Jean-Baptiste de Panafieu comment Charles Darwin, jeune naturaliste curieux embarquant pour un périple autour du monde, a révolutionné notre façon de penser.
En savoir plus sur Darwin à la plage
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Avril 2007
Lucy et l'obcurantisme
Pascal Picq
« Ce livre est né de ma prise de conscience des grandes interrogations de notre temps quant à notre origine. À partir de quelques exemples vécus et de données frappantes portant sur l’ampleur de la réaction créationniste dans le monde, mais aussi dans notre pays, qui se croit à tort protégé, on saisira mieux à quel point la rationalité et la pensée scientifique s’avèrent de moins en moins bien comprises et, pis encore, de plus en plus menacées..."
Notre avis : Pascal Picq fait le point sur les origines du créationnisme, le pourquoi de son opposition au darwinisme, les récents évènements qui prouvent une renaissance de cette idéologie...
Sans pour autant sombrer dans un darwinisme béat, l'auteur montre les limites de la théorie de l'évolution et les dangers d'un créationnisme militant.
En savoir plus sur Lucy et l'obscurantisme
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Dieu Versus Darwin
Jacques Arnould, frère dominicain et scientifique
Comment croire en Dieu et adopter la théorie de l'évolution ?
Comment et pourquoi les créationnistes tentent de nous faire passer l'Intelligent Design pour de la science ?
L'auteur nous explique les enjeux politiques et stratégiques de ces nouveaux créationnistes qui sont aussi bien chrétiens que musulmans...
Extrait d'une interview accordée au nouvel Observateur :
"On me demande souvent comment je peux croire à la fois en Dieu et en Darwin. Mais je ne « crois » pas en Darwin, je suis sensible à ce que les scientifiques me disent aujourd'hui du vivant et du cosmos. Comme je suis conscient du fait que toute hypothèse scientifique sur l'origine du monde laisse ouvert le problème du commencement de l'univers. L'interrogation sur le sens de l'existence humaine reste toujours à reprendre. Mais nous sommes en droit de refuser toute revendication de type intégriste. Mon premier souci est de rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à Darwin ce qui est à Darwin."
Lire l'article complet. |
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