On aperçoit une forme noire dans les bambous, puis soudain un visage, des yeux qui vous fixent et une émotion qui vous envahit ! Notre cerveau reptilien a-t’il quelque part souvenance de l’époque où nous même…… ?

Je ne sais mais ce qui est sur, c’est que quelque chose se produit.

Toute une famille, mieux tout un clan est là avec ses règles, et la plus vieille d’entre elles que nous avons pratiqué nous aussi des millénaires : la non agressivité. Un gorille surgit derrière moi, je n’ai pas vraiment le temps de me pousser, en passant il me donne une tape je dirai amicale sur la cuisse. Heureusement car leur force est telle qu’il aurait pu facilement me briser la jambe. Par ce geste le lien s’est resserré. Je lis dans leurs yeux toute l’humanité que j’ai perdu, que nous avons perdu. Cette humanité des débuts du monde qu’ils ont su conserver, avec leur bonhomie, leur force véritablement tranquille. Un sourire parfois s’esquisse, un enfant veut jouer et fait l’intéressant, puis il se réfugie dans les bras de sa mère et tète un peu.

En les voyant j’ai une pensée émue pour mon ancêtre si lointain : l’homme de Tautavel, et je me dis que malgré toutes les difficultés de la vie en ce temps là, il devait avoir parfois dans son regard cette même tranquillité, cette même humanité.

Oui cette rencontre restera gravée en ma mémoire car j’ai eu l’impression d’un voyage dans le temps, peut-être pas si loin que ça malgré tout !