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Brèves
Janvier 2005 Nouvelle rubrique Actualités
La rubrique brèves est remplacée par la rubrique Actualités plus complète : anthropologie, exposition, colloque, découvertes, communications scientifiques...

19/11/04
20/11/04 la nouvelle fiche consacrée à
Pierolapithecus catalaunicus
Pierolapithecus catalaunicus :
proche de l'ancêtre commun !

Pierolapithecus catalaunicus   Un ancêtre commun à l'homme et aux grands singes ?
La revue Science datée du 19 novembre 2004 présente l'étude de fossiles retrouvés à Hostalets de Perola près de Barcelone (Espagne) par Salvador Moya-Sola (Institut de paléontologie de l'université de Barcelone).

Les restes fossiles sont probablement ceux d'un mâle pesant environ 35 kg. Sa dentition indique qu'il était frugivore. L'étude de son squelette démontre une posture droite et une aptitude à la suspension ce qui le rapproche des grands singes. Il possede à la fois des caractères primitifs et modernes.

Cette découverte est d'une grande importance à plus d'un titre.
L'age estimé du fossile est de 13 millions d'années (miocène moyen) ce qui le place tres en amont dans l'évolution des hominidés. Pierolapithecus est maintenant l'un des rares fossiles retrouvé, datant de cette période. C'est probablement un ancêtre commun à l'homme et aux grands singes, avant la séparation entre les 2 espèces, qui allaient évoluer vers les Homo et les Pan.

Lire aussi le dossier consacré à l'homme et aux singes
Sources : Revue Science, Science et Avenir, Libération
28/10/04

01/11/04 la nouvelle fiche sur Homo floresiensis ou Homme de Flores
est en ligne !
Un nouvel hominidé : Homo floresiensis
Des paléontologues ont trouvé à Liang Bua, sur l'île de Flores (Indonésie), les restes humains fossilisés d'une nouvelle espèce d'hominidé, datés de 18 000 ans !
Cette nouvelle venue (il s'agit d'un squelette féminin), contemporaine des Homo sapiens, ne mesure pas plus d'un mètre et sa capacité crânienne est évaluée à 380 cm3, soit trois fois moins qu'Homo sapiens.
Ses caractères propres, comme les proportions entre la face et le crâne, la flexion de la base de ce dernier, évoquent clairement une descendance d'Homo erectus ou Homo ergaster et l'éloignent définitivement de la lignée australopithèques...

Une petite taille et un grand voyageur ?
On peut imaginer que l'homme de Flores a atteint l'île il y a 1 million d'années et que son isolement géographique l'a fait évoluer vers une petite taille (théorie dite de "nanisme insulaire").
Pour Anne Dambricourt-Malassé, paléoanthropologue à l'Institut de paléontologie humaine (IPH), " Cette petite pygmée nous apprend que l'intelligence humaine était déjà d'une formidable souplesse adaptative. On ne croyait pas ces humains capables de quitter l'Afrique et de naviguer"...
Pour Florent Détroit ( département de Préhistoire du Muséum national d'Histoire naturelle) si l'île de Java " «...était accessible en période glaciaire», l'île de Flores n'a probablement jamais été connectée au continent.
Pour Pascal Picq, "... L'homme est donc arrivé avec une embarcation, ou à la nage..." (dans Libération 29/10/04).

Cohabitation ?
Cette nouvelle découverte démontre que trois espèces différentes (au moins !) ont peuplé la terre au même moment : l'Homo sapiens, l'Homo neanderthalensis et maintenant l'Homo floresiensis... Notre arbre généalogique ne cesse de s'enrichir...

D'autres trouvailles...
On a également retrouvé sur le site plus de vingt outils en pierre, des restes de stégodons (éléphants nains) et de dragons de Komodo (sortes de lézard géants) qui renforcent la datation du fossile et donnent une idée de son environnement.
D'autres ossements et des dents de sept représentants d'Homo floresiensis sont actuellement étudiés.


Alors que nous recherchons toujours des ancêtres de plus en plus anciens, cette nouvelle découverte nous démontre que nous ne connaissons pas tous nos "cousins", même les plus proches... !

Découvertes effectuées par une équipe de chercheurs indonésiens et australiens sous la direction de Peter Brown, Richard Roberts et Thomas Sutikna.

Sources :
"Nature" du 28/10/04.
Courrier International,
Sciences et avenir
Image : reconstitution fournie par l'AFP
30/09/04

Présence humaine dans le Nord de la Chine
… il y a 1.6 million d’années.

Xie Fei , Nihewan Site Majuangou, Région de Nihewan, Chine
On pensait que le genre Homo avait atteint, dans ses migrations, le Nord de l’Asie il y a 1,3 millions d’années.
La datation de la couche géologique qui contenait différents outils retrouvés à Majuangou (Nihewan, Chine) repousse de 300 000 ans du genre Homo dans cette région.
(photo : Xie Fei, directeur du Centre de recherche Paléolithique de Nihewan)
Majuangou
Site de Majuangou
Ces outils de pierre et d’os (racloirs, galets aménagés..) attestent donc d’une présence humaine dans cette région du nord-est de l’Asie il y a 1.66 millions d’années. C'est à dire approximativement à la même époque que l’expansion d’Homo en Asie occidentale (voir Homo Georgicus, Dmanisi, Georgie).
Si cette nouvelle étude ne remet pas en cause la colonisation du « vieux monde » à partir du berceau africain, elle ne nous renseigne pas malheureusement sur l’espèce d’hominidé qui a réalisé ce périple…

Etude réalisée par l’équipe de R. X. Zhu de l’Académie des Sciences de Chine à Pékin et Richard Potts . Collaboration sino-américaine. Revue Nature du jeudi 30 septembre.

11/03/04

Le retour des Mammouths...!

Une exposition consacrée aux mammouths et aux hominidés de l'époque..

Après les dinosaures, c'est au tour des mammouths d'apparaître sous les feux de l'actualité.
La Grande Galerie de l'évolution consacre une exposition à ces mastodontes... plusieurs thèmes sont abordés :
- tout l'art du mammouth s'expose
- pourquoi ont-ils disparu, est-il possible de les faire renaitre ?
- sur les trace des ancêtres du mammouth
- l'environnement du mammouth
C'est l'occasion d'aller au Museum d'histoire naturel si vous n'avez jamais visité ce lieu magique !
vous pouvez également visiter virtuellement l'exposition... Au temps des mammouths.

Non non, ce n'est pas un hasard... la revue "Les Dossiers Archéologie" nous propose un numéro consacré intégralement aux mammouths ! Pour les amateurs le sommaire est complet :
- L'évolution et les races
- La place des mammouths dans la vie quotidienne des hommes préhistoriques
- Les mammouths dans l'art des cavernes
- et... l'exposition au muséum d'histoire naturelle.. du 17 mars 2004 au 10 janvier 2005 !

Et comme le sujet est porteur... la revue Dossier - Pour la science publie un numéro sur La vie au temps des mammouths...
Le dossier s'articule autour de trois axes :
- l'animal en ui même.
- L'environnement des mammouths
- L'homme et ses rapports avec cet animal hors du commun.

Vous serez peut être surpris d'apprendre que l'on a retrouvé des restes de mammouths qui vivaient encore il y a 4 000 ans, au même moment que la civilisation egyptienne pharaonnique !
Un dossier passionnant.

08/12/03

Un masque moustérien pas nouveau !
Ce n'est pas une nouvelle découverte sur le site néandertalien de La Roche-Cotard ! Dans le dernier numéro de la revue britannique Antiquity, les deux chercheurs français, Jean-Claude Marquet et Michel Lorblanchet, décrivent leur trouvaille : un masque néanderthalien...
Datant de 32 à 35 000 ans ce serait la preuve que les néanderthaliens n'étaient pas cette bande de brutes que l'on prend plaisir à imaginer... !
en savoir plus...

sur le site mapréhistoire. sur le site canadien cybersciences

23/09/03 Le visiteur de la grotte aux Ours
Les ours n’ont pas été les seuls visiteurs de cette grotte des Carpates, dans le sud-ouest de la Roumanie, découverte par des spéléologues. Parmi les ossements de plantigrades figurait notamment une mandibule humaine ayant appartenu à un homme moderne ou ‘’pré-moderne’’, âgé de 34.000 à 36.000 ans. La datation de la mandibule, mise au jour en février 2002, est publiée cette semaine dans l’édition avancée des PNAS.
Le propriétaire de cette mâchoire aurait donc vécu à une époque charnière, au moment où les Néandertaliens laissaient la place à un genre nouveau d’hommes modernes. Comment s’est faite cette transition ? Y a-t-il eu contact voire mélange entre les Néandertaliens et les Homo sapiens ? Même s’il existe des preuves de proximité et même d’échanges, la question du ‘’métissage’’ est toujours discutée.

Selon l’anthropologue américain Erik Trinkaus, qui a supervisé cette étude, la mandibule de la ‘’Pestera cu Oase’’ (la grotte aux ours) présente de fortes similitudes avec les hommes modernes connus tout en ayant certaines caractéristiques archaïques, peut-être héritées de l’homme de Neandertal. Celui s’est installé en Europe il y a environ 300.000 ans et a totalement disparu il y a 30.000 ans.
Les chercheurs espèrent que cette grotte leur apportera d’autres ossements du même acabit. Une boîte crânienne, un os temporal (situé sur le côté du crâne) et un squelette facial ont également été exhumés de la grotte des Carpates en juin dernier. Leur datation nous en apprendra peut-être davantage sur les humains qui habitaient cette région il y a 30 à 40.000 ans.

C.D.
23/09/03 Sciences et Avenir en ligne...

12/06/03 Les trois homo sapiens d’Herto ont 160 000 ans...

La revue Nature publie dans son numéro de juin, la description de 3 cranes d’homo sapiens (2 adultes et 1 enfant).
Les nouveaux venus ont été identifiés comme une sous espèce d'homo sapiens et nommés Homo Sapiens idaltu.
Ou et comment ?
Découverts en 1997 dans la région de l’Afar en Ethiopie, les paléontologues ont mis 6 ans pour reconstruire le puzzle (200 morceaux !) et dater les restes retrouvés (méthode Argon). Cette étude a permis de dater les ossements entre 154 000 et 160 000 années, alors que jusqu'à présent les plus vieux fossiles d'homo sapiens en Afrique n'avaient "que" 100 000 ans !
Ce que cela nous apporte...
Mais ce long travail en valait la peine : ces recherches prouvent l’existence de l’homo sapiens en Afrique à une époque reculée.
Ces restes fossiles renforcent donc les partisans de la théorie « Out of Africa » selon laquelle les ancêtres de l’homme moderne sont issue d’Afrique (La piste Africaine). Par opposition, la théorie du régionnalisme (les homo sapiens vivaient dans des régions différentes) se trouve donc face à un os !
Les protagonistes
Le découvreur est Tim White (paléoanthropologue à l’université de Berkeley).
Michel Brunet (découvreur de Toumaï) a déclaré que c'est "une étude très importante avec une succession chronologique cohérente. Les datations ne peuvent être mises en doute".
Un point étonnant
Les crânes retrouvés portent des traces évoquant des pratiques mortuaires
(ou du cannibalisme !)
en savoir plus avec Sciences et Avenir (nombreux liens)

Voir la fiche ancêtre des homo sapiens...
27/04/03

Little foot... un "petit pied" vieux de 4 millions d'années...

La revue Science publie une étude sur le site de Sterkfontein.
L'âge des restes de "Little foot", l'autralopithèque retrouvé en 1997, a été réévalué de 3.3 s à 4.17 millions d'année... C'est grâce à la technique des "nucléides cosmogéniques" que ces ancêtres ont pris un peu d'âge... !
Sans être une révolution, ces nouveaux éléments, montrent que les autralopithèques d' Afrique du sud sont contemporains des australopithèques anamensis.

"Little foot", dont les restes ne sont pas encore complètement dégagés, commence à faire parler de lui : sa morphologie est adaptée à la bipédie mais aussi au grimper. Surtout il semble que son squelette soit plus complet que celui de Lucy...

Découvreurs : Ron Clarke, Tim Partridge

en savoir plus avec Sciences et Avenir

   
   
 


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