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Les hommes préhistoriques
Arbre généalogique des hominidés
Les hommes préhistoriques
Des espèces buissonnantes
Les hommes préhistoriques c’est la diversité. Présenter l’arbre généalogique de notre espèce et des autres hominidés n’est pas d’une grande simplicité ! L’évolution de l’homme est assez souvent comparée visuellement à un buisson ou à un arbre. Une fois notre lignée séparée des grands singes il y a 7 millions d’années, plusieurs branches avec de nouvelles espèces d’hominidés s’écartent, se rapprochent, s’arrêtent brusquement… pour finir (?) avec une seule espèce depuis quelques milliers d’années : Homo sapiens. Toute cette évolution n’est pas linéaire, beaucoup de lignées ont disparu sans laisser de descendance (comme les paranthropes), alors que d’autres sont apparues sans que l’on ait encore retrouvé leurs ancêtres. Malgré le nombre croissant d’espèces répertoriées à ce jour, il semble évident que nous sommes encore loin de les avoir toutes retrouvées ou identifiées…
Dans cet enchevêtrement, notre espèce est relativement jeune puisque qu’elle n’a « que » 300 000 ans. Il y a 50 000 ans, nous pouvions encore croiser des Néandertaliens, des Denisoviens et même des Homo floresiensis… Aujourd’hui, nous avons conquis l’ensemble des terres émergées de la planète et sommes relativement seuls avec quelques lointains cousins grands singes ! Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle, génétiquement parlant… Voir le dossier consacré à la Préhistoire.
D’après des graphiques modifiés de Pascal Picq (Les origines de l’homme et Au commencement était l’homme), Jean-Jacques Hublin ( Quand d’autres hommes peuplaient la terre), D. Grimaud-Hervé (Histoires d’Ancêtres 2015) – Schéma Copyright Neekoo pour Hominides.com
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Des fossiles et de… l’ADN !
Jusque dans les années 2010, une simple découverte de fossiles permettait d’identifier d’anciennes espèces aujourd’hui disparues. Homo erectus, Sahelanthropus tchadensis, Homo neanderthalensis, Paranthropus boisei, Australopithecus afarensis,… Toutes ces espèces ont été connues par la découverte de squelettes fossilisés plus ou moins complets… En comparant avec les autres squelettes on pouvait ainsi caractériser une espèce.
Depuis 2010, il est possible, uniquement dans le cas d’excellentes conditions de conservation, d’extraire un peu d’ADN des restes osseux pour déterminer une espèce. Cela a permis de cartographier l’ensemble du génome de Néandertal (en 2009) mais aussi de trouver, presque par hasard, une espèce jusqu’alors inconnue, l’Homme de Denisova (en 2010). A droite Molaire de Denisova 4 .
Dernièrement, une nouvelle technique a été développée, permettant de déterminer quelle espèce (animale, humaine) a séjourné dans une grotte par exemple : on cherche dans ce cas de l’ADN dans les couches de sédiments du sol de la cavité !
Un arbre généalogique de l’homme
Le graphique plus haut vous permettra de situer les hommes préhistoriques (hominidés) dans le temps. Il peut vous donner une idée sur les liens de parenté réels ou possibles qui unissent certaines espèces. Mais il manque parfois d’éléments, fossiles ou génétiques pour établir de manière indiscutable la généalogie des espèces. Pour certains scientifiques il y a même trop d’espèces et certaines pourraient être regroupées en une seule. Nous vous recommandons de consulter les fiches personnelles de chaque hominidé.
A noter, Homo naledi et l’Homme de Denisova sont l’objet d’âpres discussions entre les scientifiques pour savoir si oui ou non ils doivent être reconnus comme des espèces à part entière d’hominidés.
Les grandes découvertes d’hominidés
1856 Dans la vallée de Neander, en Allemagne, on trouve des ossements et un crâne… Mais l’espèce ne sera pas identifiée tout de suite : Homo neanderthalensis.
1868 Aux Eyzies-de-Tayac, dans le Périgord, les fouilles d’un abri sous roche permettent d’exhumer les premiers restes de l’Homme de Cro-Magnon (A droite, crâne de Cro-Magnon).
1907 Le 21 octobre 1907 la mandibule de Mauer est découverte à proximité de Heidelberg en Allemagne. Elle a été décrite l’année suivante par Otto Schoetensack qui a déclaré une nouvelle espèce : Homo heidelbergensis
1921 Dans la région de Zhoukoudian, les premiers restes de sinanthropes ont été découverts par J. Gunnar Andersson.
1925 Raymond Dart décrit une nouvelle espèce : Australopithecus africanus, qu’il assimile même à un sorte de « chaînon manquant »… qui aurait vécu il y a 3 millions d’années.
1974 Découverte d’un fossile très bien conservé d’australopithèque par Maurice Taieb et Yves Coppens. La célèbre Lucy va se voir décerner provisoirement le titre de grand-mère de l’humanité : Australopithecus afarensis…
2000 En Géorgie, à Dmanisi, tout un groupe humain a laissé ses traces. Plusieurs crânes ont permis de définir une nouvelle espèce : Homo georgicus.
2000 Brigitte Senut découvre un fémur et des dents qui ne correspondent à rien de connu. C’est donc une nouvelle espèce qui est décrite : Orrorin tugenensis. C’est un bipède très ancien, 6 millions d’années.
2002 Au Tchad, une équipe de chercheurs, sous la direction de Michel Brunet, découvre le crâne d’un hominidé de 7,5 millions d’années : Sahelanthropus tchadensis. C’est pour l’instant le plus ancien hominidé.
2004 En Indonésie, sur l’île de Flores, des ossements d’une « petite femme » sont découverts dans une grotte. Homo floresiensis est né ! Il vivait ici il y a 50 000 ans.
2010 En cherchant à quelle espèce un petit bout de doigt appartenait, les généticiens ont découvert une nouvelle espèce : l’Homme de Denisova. Il parcourait les plaines de l’Altaï il y a 50 000 ans.
2016 Dans une grotte en Afrique du Sud, le professeur Lee Berger met au jour les restes de plusieurs individus qui amènent à la création d’une nouvelle espèce, Homo naledi. Un peu plus tard les fossiles ont pu être datés de 120 000 ans…
2017 Les plus vieux fossiles d’Homo sapiens sont retrouvés au Maroc à Djebel Irhoud par les équipe du paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin, ils ont 300 000 ans. Cela repousse de 100 000 ans les origines de cette espèce…
2019 En Asie, aux Philipines, un nouvel homininé est découvert sur l’ile de Luçon par les équipes autour du paléoanthropologue Florent Detroit. Homo luzonensis vivait il y à 50 000 ans. C’est donc un contemporain de Néandertal et Sapiens.
Voir les découvertes de fossiles d’hominidés
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