La faille du temps
Jean-François Perret
Roman
Un roman préhistorique captivant préfacé par l'un des plus grands préhistoriens français, spécialiste de l'art pariétal, Jean Clottes.
1er prix Fiction du Festival du livre préhistorique de la Chapelle-aux-Saints (2013)
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Présentation de l'éditeur
« J'ai traversé le temps... »
Ainsi débute l'étrange lettre d'adieu qu'Alex Leloup adresse à son fils Kévin avant de disparaître sans laisser d'autre trace.
Pour retrouver son père, le jeune homme devra marcher dans ses pas et découvrir ce que ce paternel – passionné de préhistoire – a vécu bien avant sa naissance. Mais si ce retour dans le passé n'était pas qu'une image ? Si le secret d'Alex n'était pas enfoui dans les décennies écoulées mais caché au fond d'une grotte il y a quelque trente-deux mille ans ? Et si pour rejoindre ce père, original et mystérieux, Kévin devait accomplir l'inimaginable et franchir, à son tour, la faille du temps...
Par sa connaissance de la préhistoire et un sens aigu de la narration, Jean-François Perret nous entraîne dans cette folle aventure, à la fois fantastique et émouvante, retissant les liens familiaux en parcourant la petite et la grande histoire.
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Broché: 190 pages
Format: 11/18
Editeur : De Borée
Collection: Roman Historique
L'intrigue de La Faille du temps
"Avant de disparaître, un père laisse à son fils une lettre qui commence par ces mots : "J'ai traversé le temps ?", dans laquelle il raconte comment, adolescent, il avait quitté la maison familiale en pleine nuit, pour se rendre dans une grotte où l'attendait une aventure extraordinaire ? Je distille dans ce roman les connaissances que j'ai acquises pendant vingt ans en travaillant en Ardèche. Mais si je suis féru de préhistoire, je ne suis pas préhistorien, et il n'était donc pas question pour moi d'écrire un livre scientifique. Le roman me permet de partager ce que j'ai appris en racontant une histoire". Source JDC
Hominides.com
Voici une histoire étonnante, où le lecteur est propulsé aux temps paléolithiques dans la grotte Chauvet. Avec les yeux d'un homme moderne l'auteur franchit « la faille du temps » et se retrouve il y a 35 000 ans à la recherche de son père…
Dit comme cela, on pourrait penser que cet homme est resté trop longtemps au fond d'une grotte ou, au choix, au soleil ! Pour expliquer ce bond spatio-temporel l'auteur use d'un stratagème qui fait partie des axes de travail du professeur Clottes, le chamanisme.
Ce roman intègre par ailleurs un grand nombre des analyses et des hypothèses avancées par les chercheurs lors de l'étude de la grotte Chauvet.
Avec ce roman fantastico-préhistorique, Jean-François Perret vous emmène loin dans le temps, lorsque les hommes du Paléolithique ornaient les parois de la grotte du Pont d'Arc.
C.R.
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L'auteur, Jean-François Perret
Jean-François PERRET, passionné par l'archéologie et la préhistoire depuis l'enfance, est journaliste depuis trente ans. Actuellement reporter au Pôle Economie au Journal du Centre (Groupe Centre-France), il se dit "privilégié" d'avoir été en poste en Ardèche (au Dauphiné Libéré) à l'époque de la découverte de la grotte Chauvet (18 décembre 1994) dont il a suivi les études scientifiques et les péripéties juridiques.
Un extrait de La faille du temps
"Dans le saint des saints, des artistes à l'œuvre"...
Kévin, le fils d'Alex Leloup, visite une vaste grotte ornée, guidé par son père...
Infatigable, papa m'entraîne dans une autre salle. À l'écart des grandes voûtes, dans un espace très exigu, un homme, courbé sans doute pour éviter de se cogner la tête, passe doucement la paume d'une main sur la paroi. Puis, avec un bâton de couleur rouge, il entame le tracé d'un profil animal. Encore un ours ! Incroyable, en quelques minutes, la bête est terminée. Bien identifiable ! Je comprends alors pourquoi cet artiste a frotté sa main sur la roche. À l'endroit précis d'un relief, il a dessiné la bosse que l'épaule de l'ursidé forme lorsque l'animal marche. Sans forcer mon imagination, je vois cet ours avancer. Deux autres, de tailles différentes, sans doute esquissés juste avant notre arrivée, semblent le suivre. On dirait une famille, mâle, femelle et ourson, s'apprêtant à quitter la caverne au sortir de l'hibernation.
L'homme fait quelques pas en arrière, s'immobilise et regarde son œuvre.
Un détail m'intrigue. Ces ours n'ont pas d'yeux. Je regarde mon père en plaçant mon index sous mon œil droit. Je lui chuchote...
- Papa, ils sont aveugles ces ours !
Mon père sourit. Ma réflexion est-elle si stupide ? J'avoue être décontenancé.
- Kévin, je t'ai dit que nous sommes ici dans le monde des esprits des ténèbres. Ils n'ont pas besoin de leurs yeux pour aller et venir...
À cet instant, je sens une main qui se pose sur mon épaule droite et m'empêche d'aller plus près du panneau. La pression s'accentue. Je suis cloué sur place.
- Surtout, ne bouge plus. Mais observe bien ce qui va se passer, chuchote papa.
Quelques minutes plus tard, je vois l'auteur des profils d'ours s'agenouiller, comme s'il rendait hommage au plantigrade. Cet animal est incontestablement le seigneur des lieux !
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