Vieux papiers, vieux cailloux ?
Trésors cachés des établissements culturels niçois
Musée d'archéologie de Nice 
20 octobre - 31 décembre 2012

Cette exposition ludique et interactive se propose de montrer des objets souvent ignorés car peu esthétiques mais très importants sur le plan patrimonial ou scientifique.
Des cartels amovibles permettent au visiteur de découvrir ces objets au sens propre comme au sens figuré !
 
Le musée d'Archéologie de Nice propose au public de découvrir des objets provenant de différents établissements culturels de la ville de Nice et ayant en commun le fait que derrière leur absence d'intérêt esthétique se cache une valeur scientifique ou patrimoniale de premier ordre. Derrière ce qui nous semble n'est être qu'un vieux papier ou vieux caillou ce cache en réalité un trésor qui éclaire notre histoire.
On pourra ainsi découvrir un "vieux bout de dent" qui est en réalité le reste humain le plus ancien du sud- est de la France ou un "vieux livre" qui à donné son nom à la Côte d'Azur, peu après le rattachement de Nice à la France ou encore un "vieux bout de papier" qui a permis le rattachement de Nice à la France. Autant de merveilles cachées, peu esthétiques, mais si riche pour notre patrimoine !
Cette exposition réunira donc des collections des Archives municipales, de la Bibliothèque du Chevalier de Cessole, du Musée d'Archéologie de Nice (sites de Terra Amata et Cimiez), du Muséum d'Histoire Naturelle et du Service Archéologie.
Elle a pour ambition de montrer les trésors cachés de ces établissements et de les faire découvrir au public par le biais de panneaux de présentation.
Par la variété des thèmes abordés et la chronologie des différents objets, cette exposition proposera également un voyage au cœur de l'histoire de Nice de la préhistoire à l'époque contemporaine.

Quelques uns des objets présentés lors de l'exposition Vieux papiers, vieux cailloux ?

Une dent de lait de - 380 000 ans !	L'un des plus vieux foyers de l'humanité...
Fragment de dent humaine, datée de 380 000 ans (TA K15 DP R10833bis) Les études en vue de la préparation de la monographie scientifique du site de Terra Amata ont permis de mettre en évidence un fragment de dent qui est le seul reste humain découvert sur ce site. Il s'agit d'une incisive de lait d'un enfant de 7 ans. Elle nous révèle la présence d'enfants parmi le groupe de chasseurs d'éléphants et de cerfs, il y a 380 000 ans. Cette dent est le plus ancien reste humain du sud-est de la France.	Fragment foyer du site du sol DK (UA DA3) di site de Terra Amata(TA H 16 DK R14097) Le site préhistorique de Terra Amata a livré les plus anciens foyers aménagés de l'histoire de l'humanité, datant de 400 000 ans. Ces vestiges constituent donc le premier témoignage de la domestication du feu. Ils se trouvaient au centre de l’habitation, près de l’entrée de la hutte. Tout autour, des outils, des ossements d’animaux et des éclats d’outils indiquant l’emplacement d’ateliers de taille, jonchent le sol. En plus de permettre de cuire la nourriture, de maintenir à distance les prédateurs et d'améliorer la fabrication des outils, l'apparition du feu a été un formidable moteur d'hominisation, vecteur d'une vie sociale plus organisée.

La bombe qui a détruit le château de Nice	Le parchemin qui scelle le destin de Nice à la Savoie
Éclat de bombe de 12 pouces (CCN.10.10.US1271) Ce fragment de matière quasi informe nous renseigne sur l'un des épisodes les plus difficiles de l'histoire de Nice : la chute du Château lors de l'un des sièges de Nice par Louis XIV (1691 et 1705). Il s'agit en effet d'un fragment d'une des bombes employées pour mettre à bas la résistance du Château et qui ont entraîné sa destruction. Selon le principe de nos bombes actuelles, il fallait allumer une mèche capable de mettre le feu à la charge de poudre qu'elles contenaient. Ce fragment fait partie des nombreux exemplaires qui ont été retrouvés dans les fouilles du Château.	Acte de dédition de Nice à la Maison de Savoie (copie d’époque, AA 18/04) Ce texte en latin est une copie immédiatement contemporaine (1391) de la charte de dédition de Nice à la Maison de Savoie, datée du 28 septembre 1388. Le document original, qui a été perdu, fut ratifié par le Comte de Savoie Amédée VII. Il s'engageait à gouverner et protéger la partie orientale du comté de Provence, qui allait devenir « Les terres neuves de Provence » et réunissait les vigueries de Nice, Sospel, Puget-Théniers et Barcelonnette. Il s’agit probablement du document le plus important de l’histoire du Comté de Nice, puisqu’en le séparant de la Provence pour le rattacher aux Etats de Savoie, il a décidé de son destin pendant un demi-millénaire (1388-1860).