Une nouvelle méthode de datation non destructrice ?
Comme la méthode radiocarbone mais sans prise d'échantillon
C'est lors du 239ème National Meeting of the American Chemical Society (ACS) qu'une équipe de chercheurs a présenté une nouvelle méthode de datation. Se basant sur le même principe que la méthode au carbone 14 elle permet de d'effectuer des mesures radiométriques sans avoir a prélever d'échantillon sur l'objet.
Actuellement
La méthode C14 permet d'effectuer de déterminer l'âge d'organismes vivants (bois, ossements, charbons...) pour une période allant au maximum jusqu'à - 45 / - 50 000 ans. Au-delà d'autres méthodes de datation sont utilisées.
La problématique majeure est que cette méthode oblige le scientifique à effectuer un prélèvement sur l'objet et donc en retirer une partie. Cet échantillon est brûlé et les gaz qui s'en échappent sont analysés pour déterminer la proportion de C14.
Cette destruction est évidemment inacceptable pour des pièces uniques ou rares (ossement d'hominidé, momies, outils préhistoriques en bois, statuettes...).
La nouvelle méthode de "datation au carbone non destructrice"
Marvin Rowe, responsable de l'équipe de recherche a présenté un nouveau procédé.
Le chercheur place l'objet à étudier dans une chambre spéciale contenant un gaz chargé électriquement (similaire au gaz utilisé dans les écrans de télévision de type plasma). Le gaz oxyde lentement et doucement la surface de l'objet ce qui a pour effet de produire du dioxyde de carbone sans pour autant altérer l'objet.
Le reste du processus est identique par rapport à l'ancienne datation C14.
Contrôle de la validité des résultats
Pour vérifier le bien fondé de cette nouvelle méthode, les chercheurs ont analysé 20 substances différentes d'origine organique : bois, charbon de bois, cuir, poils de lapin, de la chair humaine momifiée, et un morceau de tissu égyptien.
Les résultats obtenus avec l'ancienne et la nouvelle méthode sont absolument identiques. Le processus est donc semble-t-il stable.
Les études continuent...
Pour l'instant la chambre spéciale est assez petite mais Marvin Rowe estime qu'il est tout a fait possible d'en construire une plus grande pour accueillir des objets plus importants.
Les chercheurs voudraient également faire des datations sur des objets importants et rares, comme la statuette de Brassempouy (en haut) ou le Saint-Suaire de Turin (ci-contre)...
Pour Marvin Rowe "Cette technique s'impose pour révolutionner la datation au radiocarbone... elle étend nos recherches à la datation des collections de musées. Celles-ci sont actuellement interdites en raison de leur rareté ou de leur valeur intrinsèque mais aussi à cause de la nature destructrice de l'actuelle méthode de datation au radiocarbone."
Sources :
Discovery News
A suivre :
La statuette de Brassempouy - Salle Piette au Musée de St-Germain-en-Laye
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