Les animaux de Lascaux
Muriel Mauriac
Editions Circonflexe
A partir de 7 ans
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Présentation de l'éditeur
La grotte de Lascaux, classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, est la plus importante grotte ornée du Paléolithique. Écrin d'une multitude de fresques représentant chevaux, bisons, aurochs somptueusement peints et gravés, elle est un trésor pour l'humanité.
Que peuvent nous dire ces animaux sur les habitants de cette période préhistorique ? Pénétrez dans l'univers mystérieux et fascinant de Lascaux et découvrez les techniques de peinture et de gravure, les outils utilisés et surtout, l'époustouflant travail des artistes, réalisé il y a 18 000 ans !
L’auteure nous livre ici, une merveilleuse étude et reconstitution du contexte préhistorique et archéologique de Lascaux.
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Editions Circonflexe Format : 27 x 36 cm
Pagination : 48 pages
L'auteur Muriel Mauriac
Muriel Mauriac, historienne de l'art, est conservatrice de la grotte de Lascaux depuis 2008. Dans ce livre dédié aux animaux de la grotte, elle éclaire le lecteur sur leurs liens avec les hommes, les secrets qu'ils ont à livrer sur les habitants et sur cette période historique.
Sommaire Les animaux de Lascaux
La grotte de Lascaux et les animaux qui l’entourent
La localisation de la grotte de Lascaux
La datation des peintures de la grotte
La découverte de la grotte
La difficile conservation d’une grotte ornée
Les animaux représentés à Lascaux
Les différentes espèces présentes à Lascaux
Le cheval
Le cerf
Le bouquetin
L’auroch
Le bison
L’ovibos
Le félin
Le renne
L’ours
L’oiseau
Le rhinocéros
Le loup
La licorne
Les techniques utilisées à Lascaux pour représenter les animaux
Différentes techniques pour différents supports
Les pigments et les techniques utilisés pour peindre
La polychromie des animaux
La gravure et ses outils
Les animaux selon les différents espaces ornés de la grotte
La salle des taureaux
Le diverticule axial
Le passage
L’abside
Le puits, la seule représentation de l’homme
Les superpositions de la nef
Le diverticule des félins
Un extrait de Les animaux de Lascaux
Dès le début de son histoire, l’homme a éprouvé le besoin de dessiner et de peindre. La permanence, à travers le monde, de l’art rupestre (peindre sur des pierres) et de l'art pariétal (peindre sur les parois d'une grotte) en atteste depuis des milliers d’années. À l'époque du Paléolithique supérieur, c'est-à-dire entre 35 000 et 10 000 ans avant la période actuelle, les animaux constituent le sujet dominant de ces peintures. Le climat est alors très froid et sec. Cette période glaciaire culmine il y a 20 000 ans environ, avant que l’atmosphère ne se réchauffe doucement. Le nord de la France est occupé par la toundra, un terrain dépourvu d'arbres et couvert de lichens et de mousses, puis, en descendant vers le sud, par la taïga, forêt peu épaisse constituée de pins et de bouleaux. Dans les vallées plus abritées, lorsque la température se réchauffe, on trouve des arbres feuillus. Cette végétation clairsemée est le royaume des animaux herbivores, tels l’auroch (ancêtre de grande taille des vaches actuelles), le cheval de Przewalski, le rhinocéros laineux, le mammouth ou le bison. Durant les épisodes les plus froids, les rennes abondent. Tous ces herbivores sont chassés par un carnivore, le lion des cavernes. Dans les vallées, il y a également des ours bruns et des ours des cavernes.
Le localisation de la grotte de Lascaux
Si la Dordogne est une région de France très riche en sites préhistoriques, la découverte de la grotte de Lascaux a suscité l’émerveillement comme aucune autre. La qualité des peintures, la fraîcheur des coloris, la richesse des représentations, dont plus de 900 animaux et une figure humaine, expliquent l’attrait pour ce lieu exceptionnel. Tandis que les principaux sites ornés de Dordogne connus aujourd'hui se trouvent autour des Eyzies-de- Tayac, la grotte de Lascaux est un peu à l'écart, près du village de Montignac, dans un contexte géologique calcaire qui s’est formé il y a plusieurs millions d’années. La grotte de Lascaux est peu profondément enfouie et d'un volume assez faible. L’absence de stalactites ou de stalagmites, dont la présence aurait rendu la déambulation dans la cavité beaucoup plus fastidieuse, la rend particulièrement accueillante. La grotte se développe sur environ 235 m de galeries qui commencent avec la Salle des Taureaux et se poursuivent dans le Diverticule axial. Dans la partie droite de la grotte se trouve le Passage qui mène à l’Abside, prolongée par la Nef, la Galerie du Mondmilch et enfin le Diverticule des Félins. C’est depuis l’Abside que l’on accède au réseau inférieur où se trouve la célèbre scène du Puits.
La découverte de la grotte
La découverte fortuite de la grotte de Lascaux par quatre adolescents, telle une aventure du Club des Cinq, va bouleverser le regard de l'Homme moderne sur la Préhistoire. C’est ainsi que le 12 septembre 1940, dans une Europe en guerre, près de 2 000 figures, parmi les plus belles au monde, vont se révéler aux yeux émerveillés de Georges Agniel, Simon Coëncas, Jacques Marsal et Marcel Ravidat. Cette découverte marquera la vie des quatre adolescents, avec les destins différents qui les attendent dans cette France coupée en deux, entre la zone libre, où se trouvait la Dordogne, et la zone occupée. Peu après la découverte de la grotte, Simon Coëncas (né en 1927) retourne à Paris, occupé par les Allemands, où il est arrêté en 1942 avec sa famille et interné au camp de Drancy. Son jeune âge permit à la Croix-Rouge de le faire sortir du camp avec sa soeur, contrairement aux autres membres de sa famille, déportés et exterminés à Auschwitz en Silésie (actuellement en Pologne). En vacances chez sa grand-mère au moment de la découverte, Georges Agniel (1923-2012) rentre peu après chez lui, à Nogent-sur-Marne. Les deux Périgourdins, quant à eux, vont veiller sur la grotte avant que Jacques Marsal (1926-1989) ne soit réquisitionné pour le STO (Service du travail obligatoire) en Allemagne et que Marcel Ravidat (1922-1995) ne rejoigne la Résistance et le maquis. À la fin de la guerre, ils seront l’un et l’autre les guides et gardiens de la grotte de Lascaux. Cette découverte, immédiatement considérée comme un événement majeur, va offrir au monde un chefd’oeuvre vieux de près de 20 000 ans. La grotte, vierge de toute exploration, suscite l’enthousiasme de la communauté scientifique internationale et du public. Conscient de la valeur patrimoniale de ce trésor, le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts le protège au titre des monuments historiques, le 27 décembre 1940, trois mois seulement après sa découverte. En 1979, l’Unesco décide de l’inscrire sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité avec 14 autres sites et gisements préhistoriques de la vallée de la Vézère en Dordogne.
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