Dictionnaire critique de Mythologie
Jean-Loïc Le Quellec et Bernard Sergent
CNRS Editions
Synthèse en 1.400 entrées expliquant l'origine, la répartition et l'interprétation des mythes de plus de 1.300 peuples. L'ensemble dresse un panorama de la science mythologique.
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Présentation de l'éditeur
Déluge, vol du feu, origine de la sexualité, femmes oiseaux, autant de mythes que l'on retrouve, sous une forme ou sous une autre, un peu partout. Autant de mythes recueillis, annotés, comparés, commentés par des savants qui, ce faisant, ont créé une discipline en développant des concepts spécifiques – comme agresseur, donateur, héros, initiation... – afin de répondre aux questions soulevées : quelle est l'origine de ces mythes ? comment sont-ils répartis ? comment peut-on les interpréter ?
C'est autour de trois piliers, mythes, mythologues et concepts, que ce dictionnaire est conçu. Avec près de 1 400 entrées concernant les récits mythiques de plus de 1 300 peuples, il présente un tableau d'ensemble de la science mythologique d'une ampleur et d'une ambition sans égales.
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CNRS Editions
1576 pages
39 euros
Les auteurs
Jean-Loïc Le Quellec est anthropologue et préhistorien ; ses travaux sur les arts rupestres du Sahara font autorité, et il travaille également sur la préhistoire des mythes.
Bernard Sergent est historien, et travaille essentiellement sur le monde indo-européen. Il préside la Société de mythologie française depuis de nombreuses années.
Un extrait du livre "Dictionnaire critique de mythologie "
Amazones
Thème mythique, connu surtout grâce à la mythologie grecques, mais amplement répondu. On doit mentionner : les groupes de femmes guerrières ; et les mentions de pays des femmes, d'îles des femmes.
Les groupes de femmes guerrières
Dans la mythologie grecque, les Amazones sont des femmes guerrières, ne tolérant pas d'hommes parmi elles : ayant à leur tête une reine, elles sont issues d’Arès, le dieu grec de la Guerre sauvage, et sont sectatrices de la déesse Artémis. Dès les premiers textes, elles sont localisées outre-mer, à l'Est : en Anatolie d'abord, puis sur la rive nord de la mer Noire, au voisinage des Scythes, plus tard dans le Caucase, certainement en fonction de légendes ou de légendes locales, sinon en Lybie (Devambez, 1976, EBRB IV 568). Pour se reproduire, elles s'unissaient une fois par an à des hommes, qu'ellles rencontraient, dans la localité anatolienne, au Mont Gargaros, en Troade. Elles ne gardaient que les enfants féminins. La tradition selon laquelle elles se brulaient un sein pour ne pas être gênées dans le maniement de l'arc repose sur une étymologie populaire : a-mazôn, "privée de sein" (l'étymologie réelle fait l'objet de discussions) et en fait, les peintures sur vases le montrent toujours avec deux seins. On racontait soit que des Héros grecs 5Herakles, Bellérophon) étaient allés combattre en leur pays, soit qu'elles avaient envahi la Grèce, et , qu'alors les Athéniens, sous la direction de Thésée, les avaient arrêtées. On montraient en Grèce plusieurs "tombes d'Amazone". Elles auraient secouru la ville de Troie, en Anatolie du Nord-Ouest, sous la direction de Penthesileia, que tua Achille. Elles se présentent donc comme des jeunes filles, protégées d'Artémis -; mais qui auraient bifurqué vers le célibat avec un comportement contraire au comportement féminin, restant sous la coupe d'Artémis et y ajoutant Arès, au lieu de prendre la voie normale des femmes grecques anciennes, le mariage sous la protection d'Héra.
Hors de Grèce, le thème des peuples formés de femmes guerrières est spécialement commun en domaine indo-européen : en Irlande, l’histoire de la formation du héros Cùchulainn lui donne comme éducatrice une femme guerrière, Scathach, accompagnée de sa fille Uatahach ; et ces femmes ont pour ennemie une reine guerrière, Aiffé, que Cùchulainn s’empresse, dès qu’il a reçu l’enseignement adéquat, d’aller combattre, et vaincre…
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