Les derniers chasseurs-cueilleurs en Normandie Emmanuel Ghesquière
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Présentation de l'éditeur
Le Mésolithique est la période des derniers grands chasseurs de la préhistoire, située entre -9 500 et
-5 000 ans avant notre ère. Le réchauffement climatique d'alors provoque des changements importants dans le domaine de la faune et de la flore offrant à l'homme une alimentation plus abondante en fruits et en gibiers. Les populations connaissent un véritable essor démographique, accompagné de remarquables évolutions techniques. L'habitat également se transforme et les huttes en plein air permettent de réunir des populations de plus en plus nombreuses. Le Mésolithique marque aussi l'apparition des premières nécropoles. Vers -5200 ans, nous perdons la trace des derniers chasseurs-cueilleurs avec l'arrivée des premiers Néolithiques. |
Orep Editions
Collection : Archéologies normandes
Format : 170 x 240 mm
48 pages
Prix : 8 euros
L'auteur, Emmanuel Ghesquière
Emmanuel Ghesquière est responsable de fouilles archéologiques à l'Inrap (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) concernant les périodes mésolithique et néolithique. Membre de l'UMR 6566 du CNRS et auteur d'une thèse sur le Mésolithique normand, il est spécialiste de la production et de l'outillage en silex pour la fin de la préhistoire. Il a publié de nombreux articles et participé à plusieurs ouvrages de référence pour
la région..
Sommaire Les derniers chasseurs-cueilleurs en Normandie
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS
LE MÉSOLITHIQUE: UN PARADIS PERDU ?
L'ÉTAT DE LA RECHERCHE DEPUIS 1980
LE MÉSOLITHIQUE .
CONTEXTE CLIMATIQUE ET GÉOGRAPHIE
FAUNE ET FLORE AU MÉSOLITHIQUE .
L'HABITAT DES DERNIERS CHASSEURS-CUEILLEURS
FORME DE L'HABITAT ET DENSITË DE POPULATION
LA CONSTITUTION DE RESERVES ALIMENTAIRES
UN EXEMPLE D'HABITAT À OCCUPATION LONGUE
LE SITE D'AUDERVILLE « Roc DE GîTE »
L'INDUSTRIE: UNE IDENTITÉ CULTURELLE ?
RÉPARTITION DES GROUPES HUMAINS DU
MESOLITHIQUE ANCIEN AU MESOLITHIQUE FINAL
LE SITE DE FLAMANVILLE « CENTRALE EDF »
LE SITE DE BIÉVILLE-BEUVILLE « LE VIVIER »
COULMER. UNE OCCUPATION DES TERRASSES DE
LA TOUQUES AU MÉSOLITHIQUE FINAL
ART ET SÉPULTURES
L'ART
SEPULTURES MESOLITHIQUES
LA NEOLITHISATION
REPÈRES BIBLIOGRAPHIQUES
Un extrait Les derniers chasseurs-cueilleurs en Normandie
SÉPULTURES MESOLITHIQUES
Trois sépultures mésolithiques ont été découvertes en Normandie. La première à Valde-Reuil (Eure) est l'une des plus complexes de cette période. Elle consiste en une fosse allongée au fond de laquelle un premier individu a été inhumé. Plus tard, la fosse a été rouverte pour enterrer un second individu. Un rituel tout à fait spécial a alors été observé. Il a consisté à incinérer au-dessus de la sépulture les crânes de plusieurs animaux (cerfs, chevreuils, sangliers et castors), dont les restes se sont retrouvés intégrés au remplissage de la fosse. Cette association de l'animal à l'humain dans les sépultures se retrouve dans toute l'Europe mésolithique. L'association importante du cerf et le caractère successif des inhumations dans les mêmes fosses est commun plus particulièrement aux littoraux Atlantique, Manche et mer du Nord.
Les autres sépultures sont plus simples et caractéristiques des inhumations du Bassin parisien. Elles ont été mises en évidence sur le site d'Alizay (Eure). Les pratiques funéraires consistent à inhumer un individu en position plus ou moins assise ou accroupie dans une fosse circulaire ou ovale. Aucun mobilier n'accompagne ces sépultures retrouvées généralement isolées sur les sites comme à Rueil-Malmaison (Yvelines). Leur attribution au Mésolithique est donc souvent due à la datation par la méthode du carbone 14 contenu dans les os. La stratification du site d'Alizay et la fossilisation des niveaux d'occupation par des limons de débordements de la Seine ont permis ici de reconnaître très tôt le caractère mésolithique de ces sépultures, confirmé entre autres par la position contractée des sujets. L'usage du colorant rouge, tiré de blocs d'hématite, est fréquent dans les tombes mésolithiques. La symbolique du sang est évidente, comme il est également certain que cette couleur devait être utilisée dans le cadre de peintures corporelles et / ou de teintures de vêtements.
Image tirée du livre : Sépultute d'Alizay-Igoville "Le Postel" (Eure) Cliché B. Aubry et D. Honoré, Inrap
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