Tomber sur un os
Exposition du 23 novembre 2018 au 19 mai 2019
Quand les archéologues font parler les morts !
Archéa
Louvres
Si tomber sur un os fait partie du quotidien des archéologues, la découverte et l’étude des restes humains ne laissent jamais indifférent, nous renvoyant à notre propre fin ou à celle de nos proches. Du 23 novembre 2018 au 19 mai 2019.
L’exposition est axée sur un espace central présentant les sciences de l’archéologie appliquées aux restes humains et aux sépultures. Tout autour le visiteur va pouvoir visualiser les véritables objets ou ossements découverts sur les sites archéologiques. Le long de l’exposition des moyens interactifs et audiovisuels sont mis à la disposition des visiteurs les plus jeunes.
Tomber sur un os, que peut faire la science ?
L'archéologie de la mort. à la croisée des sciences humaines et des sciences naturelles par ses méthodes, offre pourtant une inestimable opportunité de mieux connaître les sociétés passées à travers leurs pratiques funéraires. L'étude des corps tout d'abord, longtemps considérée comme moins importante que celle du mobilier, est depuis plus de vingt ans au cœur de ces recherches où s'entrecroisent une diversité de métiers toujours plus grande. Quelles méthodes scientifiques entrent en jeu ? Quelles informations peut-on en attendre mais également, quelles questions éthiques soulève l'archéologie de la mort ?
Au-delà des restes humains, l'étude des sépultures dans leur ensemble, du mobilier comme de l'architecture de la tombe, permet de retrouver en partie, à travers les différentes étapes des gestes funéraires, la façon dont chaque communauté fait face à la disparition d'un de ses membres.
Visite de l’exposition « Tomber sur un os »
Mort pour la science
En guise d'introduction, la première partie de l'exposition tourne autour de la notion de sépulture et interroge le champ de l'archéologie funéraire. Toutes les pratiques autour de la mort et des restes humains ne relèvent, en effet, pas du funéraire. Si les mots de tombe et de sépulture nous sont familiers, l'identification d'un geste funéraire en archéologie reste délicate dans bien des cas. Une pratique en particulier, récurrente à l'époque gauloise mais repérée aussi au Néolithique et au Moyen Âge et dont le Pays de France a livré plusieurs exemples, reste l'objet de débats quant à son interprétation funéraire. Il s'agit du dépôt de corps complets ou de restes humains dans des fosses domestiques désaffectées, comme les silos creusés pour le stockage du grain.
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Fragment de calvaria - Roissy en France
4ème siècle avant JC
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Sépulture gallo-romaine - Bonneuil-en-France
2e - 3e siècles |
Bavard comme une tombe
Face au décès d'un des siens, toute communauté humaine accomplit une succession de gestes qui permettent à la fois de surmonter la perte, d'accompagner le deuil de façon collective et de répondre à l'urgence de traiter le cadavre.
Mieux comprendre ces gestes et ces rites, permet d'entrer plus avant dans la spiritualité d'une société. Les recherches archéologiques les plus récentes s'attachent à retrouver, au-delà des vestiges humains et matériels, certains de ces gestes funéraires, des premiers soins portés au corps du défunt, à la fermeture de sa tombe. C'est dans l'ordre d'exécution de ces gestes qu'est organisée la deuxième partie de cette exposition.
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Dépôt funéraire de Vaureal : dents, parures...
Néolithique |
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Dépôt de chaussures en cuir
Bonneuil-en-France - 3e siècle |
Nécropolis
La façon dont la nécropole (littéralement en grec, la« cité des morts ») s'inscrit dans l'espace et dans le temps nous renseigne sur les principes idéologiques et sociaux qui régissent les sociétés. La troisième partie de l'exposition aborde ainsi la place réservée aux morts par les vivants, l'organisation de cet espace mais aussi sa temporalité, sa fréquentation et sa durée de vie. Le lien entre le monde des morts et celui des vivants, c'est-à-dire entre la cité des morts et les lieux de vie et d'habitat, se lit d'abord dans le choix de l'emplacement.
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Stèles Gallo-romaines
Sens 2ème siècle |
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