La flèche et le poison
Exposition
Collection Alain Sunyol
Musée de Préhistoire de Tourette-Levens
Exposition du 15 mars au 5 septembre 2015
Le musée de préhistoire de Tourrette-Levens se propose de faire découvrir au public les armes de jets des peuples traditionnels du monde entier, autour du thème « flèche et poison ».
L'usage du poison sur les projectiles, qu'ils soient lancés par un propulseur, un arc, une arbalète, une sarbacane ou simplement à la main, est commun à toutes les cultures du monde (excepté en Amérique du Nord), et ce probablement depuis la préhistoire.
Le poison est utile pour le chasseur qui doit impérativement rapporter de la viande pour subvenir aux besoins de son clan. Une simple piqûre va permettre d'endormir ou de tuer la proie, quelle que soit la masse ou la vitesse du projectile et quelle que soit la partie du gibier atteinte par le projectile.
En cas de combat, l'emploi de poison aura un effet dissuasif : un ennemi hésitera à affronter un tireur en sachant qu'une simple égratignure par le projectile pourra être mortelle.
L'exposition présente plus d'une centaine de pièces originales, parfois très anciennes, issues de la collection rassemblée depuis de nombreuses années par un archer passionné, Alain Sunyol. Il est le représentant en France de la Society of Archers-Antiquaries, une association internationale qui regroupe des toxophiles (amateurs d'arcs) ainsi que des chercheurs qui ont tous la particularité de pratiquer régulièrement le tir à l'arc, en particulier avec des arcs traditionnels. La collection est accompagnée de panneaux sur l'ethnologie des peuples traditionnels, aimablement prêtés par le Musée Muséum départemental de Gap.
Poison des Bushmen
A base de larve de scarabées Diamphidia avec possibilité de rajouter du latex d'euphorbe ou du venin de cobra…
Ce poison est un neurologique puissant dont on enduit le pédoncule de la flèche qui reste sous la peau de l'animal, même si celle-ci tombe. Létal pour un lapin en 10 mn, en 1 heure pour un phacochère. |
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Matériel Bushmen
Arc et flèches et poison utilisés par les bushmen. |
Vous y découvrirez les grandes sarbacanes de 2,50 m de long des Amérindiens de Colombie, et leurs flèches empoisonnées au venin de grenouilles; les ustensiles de chasse des Masaï du Kenya et leur poison tiré des plantes, l'attirail de chasse miniature des Bushmen ( !Kung) qui sert aussi à déclarer leur amour, ainsi que les arcs et arbalètes des Pygmées et des peuples du Sahel. Dans la salle sur l'Asie, seront présentées les arbalètes de la dynastie Qing et celles des Moï d'Indochine accompagnées de documents historiques. Dans la salle du Pacifique, le visiteur découvrira les arcs de l'Archipel de Bougainville et ceux de Papouasie-Nouvelle-Guinée, ainsi que les masques d'initiation à la chasse, les pointes de flèches en os humain (poison « psychologique») ou trempées dans un cadavre en décomposition (poison bactériologique). Dans l'espace consacré à l'Australie, vous découvrirez les armes originales utilisées par les aborigènes qui n'ont jamais adopté l'arc mais toujours préféré la sagaie et le propulseur ainsi que le boomerang.
Poison bactériologique ou psychologique
Certains Papous de Nouvelle Guinée entourent leurs flèches de tiges d'orchidée séchée… et trempées dans un cadavre en décomposition (Goroka, Haut-Sépik).
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Fléches en os humain
Les papous utilisent aussi des os humains comme pointes de flèches : ainsi l'esprit du guerrier mort hantera le corps du blessé. |
L'exposition « La Flèche et le Poison» en montrant des objets anciens et authentiques provenant des ethnies du monde entier, mais aussi des animaux et des plantes, illustre un des aspects de la symbiose qui a existé de tout temps entre l'Homme et son milieu.
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