Bourgogne-Franche-Comté, Terre de Préhistoire
Musée archéologique de Dijon
Ancien dortoir des bénédictins
Abbaye Saint-Begnigne
du 9 juin 2018 au 5 novembre 2018
Conçue par le musée de Préhistoire de Solutré, cette exposition invite à la rencontre de ces hommes et de ces cultures qui se sont succédé sur le territoire de la Bourgogne-Franche-Comté, du Paléolithique ancien au Néolithique.
Elle réunit, pour la première fois, une sélection d’objets remarquables, témoins de la richesse et de la diversité de ce patrimoine régional… Au travers des grandes découvertes de l’archéologie du XIXè siècle à nos jours, suivez les premières traces de peuplement et d’activités sur cette terre de passages et d’échanges...
(Re)découvrez ces sites exceptionnels comme Arcy-sur-Cure (89), Solutré (71), Chalain (39)..., pour certains toujours accessibles au public.
Photo Musée Archéologique de Dijon |
Visite de l'exposition Bourgogne-Franche-Comté, Terre de Préhistoire
L'exposition Bourgogne-Franche-Comté, terre de Préhistoire entraîne le visiteur dans un voyage chronologique au travers de six sections. Après une introduction permettant de présenter le propos liminaire et le cadre géographique et chronologique de l'exposition, le parcours invite le visiteur à rencontrer les premiers hominidés qui ont peuplé le territoire régional dés – 500 000 (Paléolithique ancien) et leurs rares traces parvenues jusqu'à nous, comme la dent humaine de Vergranne, l'une des plus anciennes dents humaines de France ou les premières forme d'outils.
Photo Musée Archéologique de Dijon
Dans la section du Paléolithique moyen (- 250 000 à – 42 000), le visiteur appréhendera le mode de vie de ces chasseurs cueilleurs que sont les néandertaliens (ou hommes de Néandertal) – sites de Genay et de Créancey (Côte-d'Or), acclimatés à un climat rude (alternance de période glaciaire et tempérée) et entourés d'une faune aujourd'hui disparue (site de référence de Romain-la-Roche, Doubs). Cet habile artisan, le premier, utilise des techniques de taille permettant des outils adaptés et standardisés et inhume ses morts.
Crâne de bison du site de Soucy, musées de Sens (c) V. Lhomme, INRAP
Poursuivons avec les sites emblématiques que sont Arcy-sur-Cure (Yonne) et Solutré (Saône-et-Loire) qui ont, non seulement, livré un mobilier archéologique ou des peintures pariétales de référence pour les différentes cultures du Paléolithique (Solutré ayant donné son nom à l'une d'entre elle avec pour objet emblématique ou fossile directeur l'outil appelé « feuille de laurier »), mais aussi, contribué à renouveler les méthodes de fouilles archéologiques.
Photo : Feuille de laurier solutréenne, musée de Préhistoire de Solutré (c) S. Christiansen
Le Paléolithique supérieur (- 42 000 à - 14 000) voit, après une période de cohabitation entre les derniers néandertaliens et les premiers hommes modernes, se déployer une palette d'outils – en silex mais aussi désormais en matière dure animale ou os - adaptée au mode de subsistance basé sur la chasse et l'exploitation des carcasses animales, sources de nourriture et de matière première (site d'Arlay - Jura). Témoignant d'activités qui dépassent les seuls besoins primordiaux, les cultures du Paléolithique supérieur ont livré les premiers témoignages artistiques figurant des animaux (peintures pariétales d'Arcy-sur-Cure, bouquetin gravé sur un galet, Ranchot – Jura) ou des figures féminines.
Photo : Galet gravé au bouquetin, site de Ranchot Abri des Cabônes (c) Pierre Guenat, musée de Lons-le-Saunier
Le visiteur découvre ensuite une période de transition, témoin des derniers chasseurs-cueilleurs, le Mésolithique (- 12 000 à – 5 300 ans) qui miniaturise ses outils (armatures - pointes de Bavans – Doubs) permettant l'invention de l'arc et des flèches, et développe un art abstrait non figuratif (galets peints de Rochedane – Jura). Le climat de glaciation du Paléolithique laisse place au climat tempéré et aux forêts giboyeuses que nous connaissons.
Photo Musée Archéologique de Dijon
L'exposition s'achève sur la période du Néolithique, période de « révolution » en termes de mutations techniques, économiques et sociales. L'homme se sédentarise et devient agriculteur et éleveur. Cette économie de production entraîne une croissance démographique et de nouvelles formes d'habitats (maisons sur pilotis de Chalain et Clairvaux dans le Jura). Ces cités lacustres ont permis la conservation de nombreux objets en matières organiques (louche en érable, bol en frêne...). Les défunts sont accompagnés d'objets symbolisant leur rang social (site de Cravanche, Territoire de Belfort). Les sépultures individuelles puis collectives, sont parfois monumentales et préfigurent le mégalithisme (site de Passy). Enfin, l'exposition montre que les dolmens et les menhirs, marqueurs d'une occupation spatiale, sont aussi présents dans la région sur le territoire Bourgogne-Franche-Comté, n'en déplaise à Obélix.
Image : Biface du site d'Ourouer, dessin de Y. Pautrat
Bourgogne-Franche-Comté, terre de Préhistoire en pratique
Exposition du 9 juin 2018 au 5 novembre 2018
Horaires :
Ouverture du musée
Du 1er avril au 31 octobre : ouvert tous les jours , sauf le mardi,de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h
Du 2 novembre au 31 mars : ouvert les mercredis, samedis et dimanches.
Fermeture le 1er janvier, les 1er et 8 mai, le 14 juillet, le 1er et 11 novembre et le 25 décembre.
Tarifs :
Lieu de l'exposition :
musée archéologique de Dijon
5 rue du Docteur Maret
21000 Dijon
Contacts
tél . (+33) 3 80 48 83 70
dmp@ville-dijon.fr
Accès
Tram : T1 et T2 arrêt Darcy
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Sur Hominides |
Les cultures lithiques
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Arcy-sur-Cure
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Il y a quelque chose de paradoxal à raconter la préhistoire de France, c'est-à-dire celle d'un territoire alors indéfini. C'est pourtant le pari de ce beau livre de restituer, à partir des éléments connus, le progressif peuplement de ce qui deviendra la France. En savoir plus sur le livre Préhistoires de France
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