L'ours des cavernes, du fossile à l'ADN
Conférence donnée par Céline Bon, maître de conférences, Muséum national d'Histoire naturelle.
Mardi 7 octobre de 12 h 30 à 14 h à l'amphithéâtre Rouelle
Le Musée de l'Homme en partenariat avec la Société des Amis du Musée de l'Homme, vous convie à une conférence de Céline Bon.
Les dessins et gravures des grottes ornées du Paléolithique révèlent un bestiaire insolite composé de mammouths, lions des cavernes, rhinocéros laineux, aurochs, ours des cavernes, et cerfs mégacéros (Clottes, 2001). Ces espèces, qui peuplaient autrefois l'Europe, formaient le quotidien des hommes d'alors et nourrissaient leur imaginaire, ont aujourd'hui disparu.
L'une de ces espèces, l'ours des cavernes impressionne par la quantité de restes osseux retrouvés dans les grottes. Les études paléontologiques et moléculaires permettent de retracer quel était de mode de vie de cette espèce éteinte. En particulier, le séquençage de l'ADN ancien de cet ours a aidé à comprendre comment cette espèce est apparue et les raisons de son extinction.
Celine Bion est maitre de conférence et paléogénéticienne au Musée de l'Homme où elle analyse des échantillons humains d'Asie Centrale. Elle a effectué sa thèse au CEA en séquençant l'ADN d'ours des cavernes d'Ardèche, en particulier de la Grotte Chauvet-Pont d'Arc. Ses résultats ont contribué à mieux comprendre les origines de l'ours des cavernes ainsi que les causes de sa disparition il y a 25 000 ans.
Conférence L'ours des cavernes du fossile à l'ADN en pratique
Amphithéâtre Rouelle
Jardin des Plantes
Horaires
12 h 30 à 14h
Renseignements
Entrée libre dans la limite des places disponibles
01 40 79 56 01 / 54 79 (10 h - 18 h)
valhuber@mnhn.fr |
Jardin des plantes, les jardins |
Extraite de la thèse de Céline Bon 2012
http://hal.inria.fr/docs/00/71/16/89/PDF/ThA_se_Bon_CA_line_2011_CEA-iBiTecS.pdf
Les premiers ours
Les premiers ours du genre Ursus apparaissent au début du Pliocène, il y a environ 5 millions d'années, avec U. boeckhi. Le premier représentant de ce genre provient des lignites de Baröth-Köpecz, en Hongrie, datées du Pliocène inférieur (Olive, 2006), mais d'autres spécimens ont également été trouvés sur le site hongrois d'Erdevidek et sur le site espagnol d'Alcoy (Montoyaet al., 2006). Ce petit ours présente principalement des caractères ancestraux par rapport aux
Ursidés plus récents, à l'exception de la forme aplatie de sa canine semblable à celle d'U. yinnanensis et de l'ours actuel U. (ou Melursus) ursinus. U. minimus est un ours très proche d'U.
boeckhi , qui possède encore des traits primitifs, si bien que certains considèrent que les deux taxons forment deux sous-espèces (U. minimus minimus et U. minimus boecki) d'une même espèce (Morlo & Kundràt, 2001). Cependant, cette opinion reste minoritaire(Wagner, 2010).
D'autre part, certaines de ses caractéristiques ont conduit Mazza et Rustoni (Mazza & Rustoni, 1994)à considérer U. minimus comme une forme primitive de l'ours actuel U. thibetanus . U.minimus était un petit ours, environ de la taille d'un ours malais actuel. Ses dents montrent qu'il était encore carnivore : ses canines sont fines et graciles, et ses molaires gardent leur caractère aiguisé(Kurtén, 1976). Des vestiges de cet ours ont retrouvés dans un grand nombre de formations en Europe. U. thibetanus est décrit dans des formations du Pléistocène moyen en Europe (Mazza & Rustioni, 1994; Crégut-Bonnure, 1996).
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