L'évolution humaine en pleine accélération ?
Une étude génétique démontre que les êtres humains semblent multiplier les évolutions et se ressemblent de moins en moins.
L'étude publiée dans les PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences) contredit ce que nous pensions jusqu'alors, à savoir que l'évolution humaine était plutôt ralentie.
Le Professeur d'anthropologie Henry Harpending (Université d'Utah) déclare même : "Nous nous ressemblons de moins en moins, et nous ne convergeons pas vers une humanité mixée et unique".
Une évolution humaine de plus en plus rapide
"Nous avons utilisé une nouvelle technologie génétique pour montrer que les humains évoluent rapidement, et que le rythme du changement a accéléré dans les 40 000 dernières années, particulièrement depuis l'âge de glace il y a 10 000 ans."
Ceci s'explique par le fait que la dernière grande migration humaine est partie d'Afrique il y a 40 000 ans et que les populations se sont depuis stabilisées géographiquement avec finalement peu d'échanges génétiques entre les différentes régions du monde.
Les chercheurs démontrent ainsi que les populations humaines évoluent à l'écart les unes des autres sur leur continent respectif. Les gènes évoluent rapidement en Europe, en Asie et en Afrique mais les évolutions sont spécifiques et uniques sur chaque continent.
Les études mettent en évidence des récentes différences d'évolutions aussi variées que la couleur de la peau, des yeux mais aussi la résistance à certaines maladies comme la malaria. En 100 à 200 générations, la sélection naturelle a joué son rôle et des mutations génétiques peuvent maintenant être présentes dans 30 à 40% d'une population...
Pourquoi cette accélération et cette différenciation ?
Les scientifiques proposent deux raisons principales pour expliquer ce changement de rythme de l'évolution :
- l'augmentation généralisée de la population humaine permet de multiplier les opportunités de sélectionner un avantage décisif... une population plus nombreuse signifie une variation génétique plus diversifiée et donc plus de chance de voir apparaître une mutation positive
- notre environnement et notre régime alimentaire ont été profondément modifiés. L'espèce humaine est donc face à de nouvelles conditions de vie, à de nouvelles maladies...
Ne pas confondre différence et supériorité !
Les chercheurs insistent sur le fait que cette différenciation de plus en plus grande des populations humaines ne doit pas être utilisée comme une argumentation raciste. N'oublions pas que même si les humains sont différents, ils appartiennent tous à la même espèce venue d'Afrique, le fameux berceau africain...
La preuve ? Il peuvent se reproduire...
Sources :
Sciences Daily
BBC
11/012/07 |