Accueil / Accueil – articles / Violences interpersonnelles ou faits de guerre entre Néolithique et âge du Bronze en Europe occidentale
Violences interpersonnelles ou faits de guerre entre Néolithique et âge du Bronze en Europe occidentale
Violences interpersonnelles ou faits de guerre entre Néolithique et âge du Bronze en Europe occidentale
Conférence de Cyril MARCIGNY
Auditorium
Musée d’Archéologie Nationale
Samedi 8 février 2025 à 10h30
Conférence co-organisée avec la SAMAN Société des Amis du musée d’Archéologie nationale
Conférence Violences interpersonnelles ou faits de guerre entre Néolithique et âge du Bronze en Europe occidentale
Le guerrier en armes de la Protohistoire est une image classique que l’on retrouve très fréquemment dans la littérature, qu’elle soit à destination du grand public (à portée historique ou liée au phénomène de l’heroïc fantasy) ou de lecteurs plus avisés. Cette vision simpliste, au premier abord, est probablement due à deux facteurs.
Le premier, et pas des moindres, est issu des sources littéraires, puisque, dès le VIIIe siècle avant notre ère, Hésiode, par exemple, décrivait dans « Les cinq races successives de l’humanité » (Hésiode, Les travaux et les jours) les hommes de l’âge d’airain (du Bronze) en ces termes : « […] ces hommes, violents et terribles, ne se plaisaient qu’aux injures et aux sanglants travaux de Mars ; ils ne se nourrissaient pas des fruits de la terre, et leur cœur impitoyable avait la dureté de l’acier. Leur force était immense, indomptable, et des bras invincibles s’allongeaient de leurs épaules sur leurs membres nerveux. Ils portaient des armes d’airain ; l’airain composait leurs maisons ; ils ne travaillaient que l’airain, car le fer noir n’existait pas encore. ».
Le second, plus archéologique, est l’omniprésence des armes dans les corpus d’objets métalliques à notre disposition pour l’ensemble de l’âge du Bronze. Elles sont retrouvées en contextes variés, même si les dépôts dominent largement, et figurent également sur l’iconographie rupestre ou sur les stèles. Parmi ces armes, l’épée a bien entendu un statut à part qui a renforcé un peu plus cette image du guerrier avec en filigrane l’idée forte du passage de l’archer (arme à distance et sans visage) au porteur d’épée et aux combats rapprochés dont les protagonistes sont clairement identifiés (avec la notion du héros ostensiblement sous-jacente).
Cette conférence sera l’occasion de parcourir la documentation existante sur les violences interpersonnelles, les armes et les faits de « guerre » du Néolithique (à partir du VIe millénaire) à la fin de l’âge du Bronze (vers 800 avant notre ère).
L’intervenant Cyril MARCIGNY
Cyril MARCIGNY, archéologue Inrap, UMR 6566-CReAAH
Conférence co-organisée avec la SAMAN Société des Amis du musée d’Archéologie nationale
Lieu
Auditorium Musée d’Archéologie Nationale – Château
Place Charles de Gaulle
78105 Saint-Germain-en-Laye Cedex
Quand
Samedi 8 février 2025 à 10h30
Comment ?
Conférence gratuite pour les adhérents, sur présentation de la carte – 5 € pour les non-adhérents
Réservation obligatoire : resa.saman@gmail.com
Jean Guilaine et Jean Zammit
A lire également
2013 Les squelettes de l’abri Cro-Magnon
2015 Sima de los Huesos, on recherche toujours le meurtrier…
2016 Une guerre préhistorique entre clans il y a 10 000 ans ?
2016 Tuerie au Néolithique, à Achenheim, il y a 6 000 ans
2022 Les blessures récurrentes sur les fossiles de la Sierra d’Atapuerca
2024 Violence et cannibalisme suggèrent une volonté de « déshumanisation » des ennemis de l’âge du bronze en en Angleterre.
Les sciences de l’Homme et la violence collective (XIXe-XXIe siècles)
Alain Beynex