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Musée Art et d’Archéologie du Périgord
Musée Périgueux – Périgord – Dordogne
Le plus ancien des musée du Périgord… la préhistoire et beaucoup plus !
Un peu d’histoire…
La construction du Musée de préhistoire des Eyzies a débuté en 1914 et son ouverture officielle eut lieu Fondé en 1835 par des érudits et amateurs d’art passionnés pour leur patrimoine et celui de pays plus lointains ce musée est le plus ancien créé en Périgord.
Le bâtiment actuel date de 1895. De l’ancien établissement, successivement couvent des Augustins, prison puis musée, il ne subsiste que la chapelle du XVIIe siècle, au sud d’un cloître inventé par l’architecte du XIXe siècle.
Préhistoire
Composée dans sa majeure partie de vestiges issus du sous-sol périgourdin, cette collection présente toute la palette des objets préhistoriques, du lourd biface primitif aux fines gravures sur os ou bois de renne du paléolithique supérieur (35 000 à 10 000 av. J.C.). Ces gravures placent d’ailleurs le Musée du Périgord au second rang sur le plan national. Trois squelettes remarquables permettent de se familiariser avec nos lointains ancêtres ( -70 000 ans, le néandertalien du Regourdou, – 30 000 ans, l’aurignacien de Combe-Capelle, – 15 000 ans, le magdalénien de Chancelade). Les périodes du néolithique et de l’âge des métaux sont également bien représentées.
Homme de Regourdou
Le Regourdou, commune de Montignac (24).
Achat 1984. Inv. 85.3.
Ce squelette d’homme de Néandertal intentionnellement inhumé est, malgré l’absence du crâne et de la presque totalité des membres inférieurs, une pièce particulièrement remarquable. La mandibule très bien conservée, ainsi qu’une partie des membres supérieurs, la fossilisation quasi complète et inhabituelle du sternum, et son attribution au Würm 1 (-70 000 ans), en font l’un des fossiles les plus importants d’Europe.
En février 2010 l’Homme du Regourdou vient de récuperer une partie de son squelette qui lui manquait : des vertèbres, et des ossements des membres inférieurs. Jusqu’à présent ces pièces manquantes se trouvaient au Musée de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac…
La présence dans le site de très nombreux ossements d’ours brun dans des fosses ou sous des tas de pierres a pu faire penser à des sépultures et à un rite dédié à cet animal.
Depuis sa découverte le 22 septembre 1957 par Roger Constant, les épisodes plus ou moins rocambolesques, les démêlés de son inventeur, homme de la terre entier et pugnace, avec les officiels en général et ceux de la recherche préhistorique en particulier, ont alimenté ce que l’on pourrait nommer « la saga du Regourdou ».
Homme de Chancelade
Abri de Raymonden, commune de Chancelade (24)
Fouilles Hardy et Féaux, 1888 à 1889.
Squelette d’Homo sapiens intentionnellement inhumé en position fœtale forcée, aux os ocrés, sans mobilier funéraire observé, découvert par Michel Hardy, Maurice Féaux et l’ouvrier carrier Bretou, le 1er octobre 1888, dans l’abri de Raymonden aux portes de Périgueux. Ce gisement, reconnu depuis 1876, fut fouillé à partir de 1887 à cause des dégats occasionnés dans les couches archéologiques entamées par les ouvriers à la recherche de ballast pour la construction du petit chemin de fer Périgueux-Brantôme. Il a livré de très nombreux vestiges, en particulier des œuvres gravées ou sculptées, visibles dans les vitrines du Musée.
Ce type d’homme moderne, différent des Cro-Magnons classiques, chez lequel le célèbre anatomiste Léo Testut a reconnu des caractères esquimaux, a un temps étayé la théorie selon laquelle les peuples du nord de l’Europe et de l’Amérique seraient les descendants de cette « race de Chancelade » ayant suivi les animaux de faune froide remontant vers le nord lors du réchauffement du climat.
L’homme de Chancelade souffrait de graves handicaps, les nombreuses lésions pathologiques du squelette le prouvent. Les individus solides, physiquement bien armés, n’étaient donc pas les seuls à pouvoir s’adapter aux conditions de vie rudes de l’époque. Il semble évident que l’organisation sociale des groupes humains prenait en compte l’existence des individus les plus faibles et que l’entraide existait.
Homme de Combe Capelle
St Avait senseur (24)
Squelette (moulage) d’un Homo sapiens dont la position et les os en connexion montre que le cadavre a été inhumé volontairement. Il était accompagné dans la sépulture de différents artefacts (outils taillés) et des coquillages (offrandes ?).
La personnalité de son inventeur , Suisse alémanique, pseudo-archéologue et véritable antiquaire, Otto Hauser, et les circonstances douteuses de sa découverte en 1909, ont remis en cause son attribution à une culture du tout débit des Paléolithique supérieur, le Châtelperronien.
Des caractères Cromagnoïdes archaïques reconnus chez ce fossile ont longtemps étayé la théorie, abandonnée aujourd’hui que cet individu soit issu d’un métissage avec néandertal.
Réputé pulvérisé, comme le squelette post-crânien, pendant les bombardements de Berlin en 1945, le crâne de l’homme de Combe Capelle a été retrouvé en Allemagne le 17 décembre 2001.
De très belles pièces de tous les sites de la région
Les vitrines regorgent d’industrie lithique, d’outils en os ou en bois de renne, d’art mobilier, de blocs gravés ou peints. C’est un véritable tour d’horizon des sites et gisements de la région : La Gravette, Le Raymonden, La Madeleine, Solvieux, Laugerie-Basse, Blanchard…
Autres périodes
Gallo-romain
Ces collections furent à l’origine de la création du Musée d’art et d’archéologie du Périgord. Un second établissement, construit par Jean Nouvel, le Musée Vesunna, a ouvert ses portes. Dans le cadre des vestiges d’une grande demeure des premiers siècles de notre ère, il présente les collections relatives à la ville antique de Périgueux. Le Musée d’art et d’archéologie du Périgord, quant à lui, conserve toujours les pièces du département de la Dordogne (ou Périgord) : riche lapidaire, objets domestiques, mosaïques.
Moyen-âge, Renaissance
De très belles boucles de ceintures mérovingiennes évoquent les pratiques funéraires de nos ancêtres. Pour des périodes plus proches le Musée du Périgord montre des vestiges rares de la sculpture romane régionale, dont ceux de la cathédrale Saint-Front et des éléments des maisons Renaissance de la vieille ville.
Beaux-Arts
Ces collections présentent un panorama de la création artistique du XVIe siècle à nos jours à travers les portraits des hauts personnages originaires du Périgord, des peintures issues des écoles flamandes, italiennes, françaises et régionales. Les récentes donations Emma Reyes (peintures), Gilbert Privat et Etienne Hajdu (sculptures) l’inscrivent de plein pied dans l’art du 20e siècle.
Objets d’art
Le Musée témoigne également, et de façon éloquente, des activités d’artisanat d’art du Périgord et du Limousin (faïences, émaux…)
Afrique et 0céanie
Reflets de la curiosité des amateurs, chercheurs, commerçants, savants du siècle dernier, ces collections, qui avaient été initiées dans un souci de comparaison avec les objets préhistoriques, permettent de mieux connaître la richesse inestimable (et si populaire de nos jours) des cultures non européennes.
Expositions et animations
Le musée organise trois à quatre expositions par an consacrées à la valorisation de ses collections en partenariat avec d’autres musées, et à l’accueil d’artistes contemporains.
Les Jeudis du Musée (de 12h30 à 13h, sauf vacances et jours fériés) sont l’occasion de faire une pause Musée. L’entrée est alors gratuite pour assister à de mini-conférences sur des pièces des collections.
Le Service des publics accueille les classes de la maternelle aux formations professionnelles, ainsi que les établissement spécialisés, sur des thèmes liés aux collections et aux expositions temporaires (uniquement sur rendez-vous). Il organise aussi des animations spécifiques pour tous les publics, lors des grands événements nationaux ou locaux: les Journées du patrimoine, Science en fête, Invitation au Musée, le Salon du livre gourmand…
Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord en pratique
Adresse :
Musée de France
22, cours Tourny
24 000 Périgueux.
Horaires et jours d’ouverture
Du 1er octobre au 31 mars :
Lundi, mercredi, jeudi, vendredi : 10 h – 17 h
Samedi – dimanche : 13 h – 18 h
Du 1er avril au 30 septembre :
Lundi, mercredi, jeudi, vendredi : 10 h 30 – 17 h 30
Samedi – dimanche :13 h – 18 h
Prix :
Droit d’entrée 2022
Plein tarif : 6,00 €
Tarif réduit : 4,00 €
Renseignements
Tél : 05 53 06 40 70 / mail : maap@perigueux.f
Site officiel