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Etiolles – site préhistorique magdalénien
Etiolles – site préhistorique magdalénien
Un site préhistorique exceptionnel en Essonne !
Il y a 13 000 ans les magdaléniens
Essonne
La découverte du site d’Etiolles
En 1971, un site exceptionnel pour la connaissance de la préhistoire était découvert à Étiolles. Des archéologues amateurs (Club de la Snecma) mettent à jour un amas de silex taillés. Des équipes de l’Université de Paris 1 et du CNRS vont fouiller le reste du site et découvrent une douzaine de campements magdaléniens. Depuis cette date, des archéologues du CNRS et de la Sorbonne fouillent le site, financés par le Conseil général de l’Essonne et soutenus par le ministère de la Culture.
Étiolles est devenu un site célèbre de la Préhistoire occidentale grâce à la richesse des vestiges paléolithiques et à la qualité de conservation des habitats mis au jour.
Les magdaléniens
Il y a 13 000 ans, des chasseurs-cueilleurs s’installent à Étiolles. Nous sommes à la fin de la dernière glaciation, le climat est froid, le paysage, très ouvert, ressemble à une steppe…
Des hommes d’une société déjà très évoluée, les Magdaléniens, choisissent régulièrement Étiolles pour établir leur campement saisonnier. Un gisement de silex de très grande qualité et probablement l’abondance du gibier les y attirent.
Il y a 13 000 ans les campements magdaléniens
Les Magdaléniens sont des chasseurs cueilleurs, ayant un mode de vie nomade qui ont vécu à la fin de la dernière glaciation, à la fin du paléolithique (vers 18 000 à 12 000 avant J.-C.) Étiolles est devenu un site célèbre de la Préhistoire occidentale grâce à la richesse des vestiges paléolithiques et à la qualité de conservation des habitats mis au jour.
En Europe occidentale, la période magdalénienne est marquée par un équipement technique très élaboré et diversifié et par l’expansion d’une culture prestigieuse, notamment par ses oeuvres d’art. On connaît des grottes ornées, comme celles de Lascaux en Dordogne, et de nombreux objets mobiliers.
Le site d’Étiolles, très bien conservé dans les limons d’inondation de la Seine, a permis de mieux cerner le mode de vie de ces chasseurs cueilleurs magdaléniens. Les fouilles ont en effet révélé plusieurs campements saisonniers : des vestiges d’habitations, de nombreux foyers préhistoriques, des silex taillés en abondance, quelques ossements d’animaux (rennes, chevaux, mammouths) constituent les traces de leurs passages répétés.
Des nomades adaptés à leur environnement
Leur subsistance, dans un climat froid, est fondée sur la chasse aux rennes et aux chevaux parmi une végétation steppique d’arbustes (bouleaux, genévriers) et quelques saules en bord de Seine.
Les animaux étaient chassés pour la viande, mais également pour leur graisse, très utile dans la lutte contre froid ; pour leurs fourrures et leurs peaux qui servaient à la confection de vêtements et des tentes, pour leurs os utilisés pour la fabrication d’outils, pour leurs tendons qui devenaient des liens… À Étiolles, des bois de renne travaillés ont été retrouvés en fouille.
Les archéologues décapent plusieurs niveaux d’occupation superposés
Un habitat de plein air
L’habitat des Magdaléniens est adapté à leur mode de vie nomade : des tentes sans doute composées d’une ossature en bois et recouvertes de peaux. Il ne subsiste rien des superstructures, en revanche, des pierres destinées au calage des perches en bois sont parfois conservées et révèlent ainsi le contour de la tente sur le sol.
A noter, dans le sud de la France les magdaléniens utilisaient plutôt des abris sous roche comme lieu d’habitat. Ce type de structure naturelle n’est pas fréquent en Ile-de-France, les magdaléniens ont du s’adapter ! La répartition des vestiges autour des foyers permet de comprendre l’organisation spatiale du campement, et de déterminer ainsi des aires d’activité (zones de taille du silex, zone de vidange des foyers, zone d’habitat…).
Des tailleurs très habiles
Le silex, matière première indispensable pour fabriquer les armes et les outils est très important dans la vie quotidienne des Magdaléniens.
Les Magdaléniens d’Étiolles ont taillé des blocs de silex de dimensions et de qualités exceptionnelles pour obtenir en série de très longues lames (jusqu’à 40 cm de long).
À partir d’un bloc (le nucléus), les tailleurs peuvent débiter jusqu’à plusieurs dizaines de lames. Dans leur manière de débiter les nucléus, les tailleurs d’Etiolles ont fait preuve d’un très grand savoir-faire, acquis au cours d’un long apprentissage.
La longueur et la qualité technique du débitage font d’Etiolles un site unique dans le monde magdalénien.
Une découverte exceptionnelle d’art mobilier
En 2000, les archéologues d’Étiolles ont eu la surprise de découvrir la plus ancienne oeuvre d’art du département : il s’agit d’un galet, finement gravé, représentant des animaux (cheval, renne) et un personnage surprenant, mi-femme, mi-animal comme on en connaît dans certaines grottes du sud-ouest de la France.
Unique dans le bassin parisien, cette oeuvre d’art émouvante nous montre que les magdaléniens d’Étiolles savaient s’évader au-delà de leurs préoccupations matérielles, comme leurs contemporains des artistes de Lascaux, et pourrait témoigner de leurs aspirations symboliques. Le galet daté de 12 300 ans est maintenant exposé au Musée de Préhistoire de Nemours.
Hominides.com remercie le Service du Patrimoine Culturel, Direction de la Culture, Conseil Général de l’Essonne pour l’aide apportée à la réalisation de cette page.
Le gisement d’Etiolles…
Type | Techniques employées | Périodes | Occupation | Restes Humains |
Plein air | Taille outils | – 13 000 ans | Magdalénien | non |
Dimensions | Nombre de représentations | Outils / Artefacts | ||
1 seul artefact d’art mobilier | oui | |||
Localisation | Accessibilité | Date découverte | Particularités | |
Etiolles | Visite organisée une fois par an pendant le « week-end de préhistoire » | 1971 | Habitat de plein air |
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Laurent Carozza, Cyril Marcigny