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Le cabinet d’Histoire
Le cabinet d’Histoire
Le thème du cabinet d’Histoire, ouvert en 2008, est de retracer l’évolution topographique, architecturale et historique du Jardin des Plantes au fil du temps.
Jardin des Plantes
2022, le cabinet d’histoire est à nouveau fermé
Un cadre historique
Un peu à l’écart des autres bâtiments ouverts au public, ce petit musée est situé au rez-de-chaussée d’un hôtel particulier de 1700, l’hôtel de Magny (du nom d’une famille qui y vécut fin 18e), annexé au Jardin Royal des plantes par Buffon en 1787. L’extérieur, très « Ancien Régime », contraste avec l’intérieur, cinq salles résolument fonctionnelles – cloisons sombres et néons : on ne voit que les objets exposés. De rares fenêtres, donnant sur l’amphithéâtre. Seuls un manteau de cheminée et la cloche de l’ancienne chapelle (1631) témoignent du passé des lieux. Si les œuvres d’art peuvent s’apprécier « au hasard » de la balade, il est préférable de parcourir le musée en suivant le fil du temps, de la gauche vers la droite.
Une visite dans l’ordre chronologique
La première salle présente les débuts de l’aventure : le Jardin royal des plantes médicinales, fondé en 1626 par Guy de la Brosse, médecin de Louis XIII. Jouxtant des panneaux explicatifs (bilingues) sur l’hôtel de Magny et la création du Jardin, une gravure montre l’endroit en 1636. À côté, un grand buste de Joseph de Tournefort, botaniste enseignant au jardin en 1708.
Une porte donne ensuite accès à la pièce principale, illustrant l’époque des Lumières et le début du Muséum National d’Histoire Naturelle, nom donné au Jardin à partir de la Révolution. Un grand panneau retrace la surintendance du célèbre Georges-Louis Leclerc de Buffon, qui dirigea le Jardin de 1739 à 1788. Au centre de la pièce, une grande maquette du Muséum en 1819, légendée.
Une seconde porte s’ouvre sur une petite salle évoquant les « temps modernes » (milieu 19e au 20e siècle). Tandis que des textes relatent l’historique des chantiers, divers dessins et plans montrent les bâtiments érigés au 19e par des architectes comme Charles Rohault de Fleury ou Ferdinand Dutert : ménagerie, galeries de paléontologie et de zoologie, serres. Particulièrement remarquable : une très belle gravure en perspective de la galerie de minéralogie. Une statuette en plâtre représente le naturaliste Lamarck sur un banc.
Buffon à l’honneur
Donnant le ton dès l’entrée de la grande salle, une imposante huile sur toile de 1935 par René Hérisson, intitulée « La promenade de Monsieur de Buffon », montre divers animaux convergeant vers l’illustre naturaliste. Un buste en marbre blanc de 1775 le représente également. Enfin, plus originale, une pendule en bois et bronze doré à la gloire de notre homme, le fait figurer assis à son bureau.
La promenade de Monsieur de Buffon de René Hérisson © Bibliothèque centrale Muséum National d’Histoire Naturelle 2008 – Jardin des Plantes – Photo Kroko pour Hominides.com
Voir aussi Histoire naturelle de Buffon
Art et Nature
D’autres peintures mettent en valeur l’esthétique et la diversité du monde animal. Une magnifique huile sur toile d’Henry Coeylas, « La reconstitution du dodo par l’atelier du professeur Oustalet » (1903), montre des taxidermistes empaillant l’oiseau disparu. Sur la « girafe de Levaillant » (anonyme, fin 18e, début 19e) on voit, dominant l’explorateur de toute sa hauteur, une gigantesque girafe dont le cou et la tête sont mis en valeur par la forme rococo du sommet du cadre, en bois doré. Quatre grands tableaux ovales ou rectangulaires représentent les oiseaux des « quatre parties du monde » (1760, Jean-Jacques Bachelier). Enfin, assiettes et vases en porcelaine évoquent des scènes du Jardin.
Détail du tableau La reconstitution du dodo par l’atelier du professeur Oustalet
Des trésors dévoilés pour un temps
Les deux dernières salles sont consacrées à des expositions temporaires exhibant des objets et documents rares des collections du Muséum. Dans la première, par exemple, des ouvrages de botanique et de jardinage de l’Ancien Régime, la « Une » d’un ancien numéro du journal « La Croix » sur l’opération chirurgicale d’un lion de la ménagerie. Dans la seconde, une carte botanique de 1774, de superbes aquarelles et dessins naturalistes d’oiseaux et de fleurs sur vélins, ou un microscope du 19e.
F. Belnet
Le Cabinet d’Histoire côté pratique
Adresse :
Muséum National d’Histoire Naturelle
Rez-de-chaussée de l’Hôtel de Magny
57 rue Cuvier – Paris Ve
Le bâtiment est situé en contrebas du labyrinthe végétal.
Horaires d’ouverture :
> Ouverture de 10h à 18h, dernière entrée 17h15 jusqu’au 30 septembre 2016
> Ouverture de 10h à 17h, dernière entrée 16h15 du 1er octobre au 31 mars 2017
> Fermeture mardi, 1er mai, 25 décembre et 1er janvier
Prix : 3 € (tarif réduit enfants, famille nombreuse: 1 €)
Photographie : Prise de photo et vidéo non autorisée ; dessin sur autorisation (01 40 79 56 01).
Renseignements :
Accueil des publics
01 40 79 56 01 / 54 79
Préférez le métro à la voiture pour vous y rendre : pas facile de se garer dans le quartier ! Stations à proximité : Austerlitz – Censier – Daubenton – Jussieu
Durée de la visite…
– 30 minutes pour une visite rapide
– 1 h ou plus pour une visite plus approfondie