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Abri Blanchard
Le Vallon des Roches
Castel Merle
Sergeac
Situation et description Abri Blanchard I
L’abri Castanet est situé sur la commune de L’abri Blanchard (dit aussi abri Blanchard des Roches ou abri Didon) est situé sur la commune de Sergeac (Dordogne), en rive droite du Vallon des Roches, lui-même affluent de rive gauche de la Vézère. Il se trouve sur une terrasse rocheuse, à une douzaine de mètres au-dessus du fond du vallon, au pied d’un flanc de falaise dominé par le lieu-dit Castel Merle, immédiatement au nord du gisement de l’abri Castanet. Il est vraisemblable que, si les deux gisements avaient été étudiés par un même auteur – ce qui a failli être le cas, M. Castanet ayant insisté pendant plus d’un an pour que L. Didon fouille simultanément l’abri Castanet et l’abri Blanchard [M. Castanet à L. Didon, février 1910 et D. Peyrony à L. Didon, 16 avril 1911] – ils auraient été publiés comme un ensemble.
Il est remarquable, d’autre part, de noter la proximité relative des différents gisements aurignaciens qui font l’objet de ce travail. Belcayre, sur l’autre rive de la Vézère, n’est qu’à 1 km à vol d’oiseau en amont, l’abri Cellier à 5 km en aval, Le Poisson à 11 km en aval et La Ferrassie à 15 km en aval.
Historique des fouilles
A la fin du siècle dernier, A. Reverdit donna quelques coups de pioche qui mirent à découvert la couche supérieure du gisement mais, gêné par la présence de gros blocs de rochers, il semble avoir abandonné ses recherches sitôt commencées. Ignorant les activités anciennes de son prédécesseur, M. Castanet redécouvre le gisement grâce à une perle en os qu’il aperçoit sur le sol en 1909. Il fait un sondage et décide L. Didon à louer les lieux à leur propriétaire, M. Blanchard. Les fouilles furent ainsi menées depuis le début de 1910 jusqu’au 31 mai 1911 par M. Castanet sous la direction de L. Didon. Après un arrêt de quelques mois dû à quelques dissensions avec le propriétaire, le gisement fut acquis par L. Didon et les fouilles achevées à la fin de 1911 ou tout à fait au début de 1912. Le gisement était vidé. Actuellement les déblais, poussés d’un côté à l’autre, ont repris la place des couches du gisement et l’emplacement a été utilisé comme lieu de dépôt de détritus. Il demeure, sur le bord de la terrasse, un bloc gravé (bloc 7), placé là par M. Castanet pour permettre à M. de Fayolle et M. Féaux de choisir les blocs achetés par le Musée du Périgord. Les collections issues de l’abri Blanchard ont été dispersées sur les conseils de H. Breuil [H. Breuil à L. Didon, 23 janvier 1911]. Les plus importantes collections se trouvent au Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain-en-Laye (3 blocs gravés et 1 bloc à cupules non retrouvé), au Musée du Périgord à Périgueux (la majorité des blocs gravés et peints), au Musée de l’Homme et à l’Institut de Paléontologie Humaine (1 bloc à cupules).
Textes de Brigitte et Gilles Delluc
Coupe stratigraphique de l’abri Blanchard d’après L. Didon et D. de Sonneville-Bordes.
Carte de situation des gisements préhistoriques de Castel Merle, commune de Sergeac (Dordogne).
– 1 Abri des Merveilles
– 2 Partie vierge
– 3 Abri Blanchard II
– 4 Partie vierge
– 5 Abri Blanchard I
– 6 Abri Castanet
– 7 Partie Vierge
– 8 Abri Reverdit
– 9 Rochers de l’Acier
– 10 Abri Labattut
– 11 Abri de la Souquette
– 12 Ferme de Castel Merle
L’auteur ne mentionne pas l’abri du Four et le Trou du guetteur qui ont été principalement occupés à la période médiévale.
Les découvertes de l’abri Blanchard I
L’abri Blanchard II est en aval sur la face est de l’éperon de Castel Merle.
Plusieurs couches du Moustérien et du Périgordien ont été signalées par le préhistorien D. Peyrony.
Des niveaux gravettiens de l’abri Blanchard II pourraient provenir d’un bloc gravé en relief d’un cheval.
Abri Blanchard II
Néandertal
Période : Moustérien, Gravettien
Sources :
L’art des cavernes, atlas des grottes ornées paléolithiques françaises
Merci à Brigitte et Gilles Delluc pour l’aide dans la réalisation de cette page
Le site de Castel Merle en pratique…
Type | Techniques employées | Périodes | Occupation | Restes Humains |
Abris sous roche | Sculptures, peintures, art mobilier | Magdalénien, Aurignacien, Solutréen, Moustérien | 2 périodes : – 85 000 ans Néandertal – 35 000 ans Cro-Magnon | Non |
Dimensions | Nombre de représentations | Outils / Artefacts | ||
Répartition des sites sur 300 mètres carrés | Matériel lithique important | |||
Localisation | Accessibilité | Date découverte | Particularités | |
Sergeac | Pour Tous | 1875 | Plus de 10 sites répertoriés |
Visite du Vallon des Roches
Adresse
Site préhistorique de Castel Merle
24290 Sergeac
La visite
L’entrée au site comprend la visite et une animation de tir au propulseur.
Démonstration de taille de silex et allumage de feu uniquement sur réservation avec supplément 4 euros.
Atelier Peinture sur Paroi uniquement sur réservation avec supplément 4 euros.
Horaires des visites 2022
Castel Merle est ouvert tous les jours du 11 avril au 30 septembre de 10h00 à 18h00. Fermé les samedis.
Pour les groupes : site ouvert toute l’année sur réservation.
Tarifs
Tarif adulte : 6,50 €
Tarif enfant (de 7 à 12 ans) : 3,50 €
Tarif groupe enfant et adulte (à partir de 15 pers) de 5 à 18 €, selon les activités et le programme choisis.
Contacts
Tél : 05 53 50 79 70
Site internet
L’art de la préhistoire Sous la direction de Carole Fritz Comité éditorial : Michel Barbaza, Geneviève Pinçon, Gilles Tosello | |
Plus de cinquante années après la parution de Préhistoire de l’art occidental d’André Leroi-Gourhan, premier volume de leur célèbre collection « L’Art et les grandes civilisations », les éditions Citadelles & Mazenod réactualisent de manière ambitieuse, et à l’échelle mondiale, l’ensemble des connaissances sur l’un des temps de création les plus passionnants de l’humanité. Écrit par une équipe de chercheurs internationaux, l’ouvrage propose un panorama des arts de la Préhistoire de l’Europe à l’Australie, en passant par l’Asie, l’Afrique et les Amériques. Les recherches sur les sites les plus récemment étudiés y sont présentées, tels la région de la rivière Pecos, aux États-Unis d’Amérique, et Narwala Gabarnmang, en Australie. Alors que les premières manifestations graphiques apparaissent avec Homo sapiens en Afrique du Sud il y a plus de 75 000 ans, l’art figuratif émerge en Europe au début du Paléolithique supérieur, vers – 40 000. Une floraison de manifestations artistiques (objets, grottes, abri-sous-roche ornés…) ont été mises au jour dans le monde entier, avec leurs particularités régionales, mais aussi de nombreux traits communs. Ces témoignages sont un moyen unique d’aborder la pensée de sociétés sans écriture. Animaux, humains, êtres hybrides, signes, ces images peintes, gravées, piquetées, sculptées ou modelées déclinent l’identité d’hommes et de femmes, tous différents dans leur compréhension du monde et dans leur mode de vie, mais si semblables dans leur façon de le rendre tangible. Avec plus de 600 illustrations, cette vaste synthèse présente les premiers chefs-d’œuvre de l’humanité et, à l’aune des nouvelles technologies (datation, caractérisation des matières picturales, modélisation 3D…), livre des clés de compréhension sur les sources, la matérialité et le sens de la création artistique En savoir plus sur L’art de la préhistoire sous la direction de Carole Fritz |