Accueil / Livres et médias / Néandertal de A à Z
Néandertal de A à Z
Marylène Patou-Mathis Allary Editions
Une véritable compilation des études et des découvertes sur notre proche cousin, Néandertal.
Présentation par l’éditeur :
L’Homme de Neandertal n’a pas totalement disparu ! Il est toujours présent dans notre ADN…
Mais qui était-il vraiment ? Quelle était sa vie quotidienne ? Comment se soignait-il ? À quoi ressemblait son habitat ? Pratiquait-il le cannibalisme ? Comment enterrait-il ses morts ? Était-il un artiste ? Pourquoi a-t-il disparu ? Quels ont été ses rapports avec Homo sapiens ?
D’Abcès dentaire à Zafarraya en passant par Cure-dents ou Lion des cavernes, ce dictionnaire très complet fait le point sur les dernières découvertes scientifiques. Finie l’époque où Neandertal était considéré comme un homme-singe forcément inférieur à nous.
Neandertal de A à Z est l’ouvrage de référence qui rend à cet hominidé la place qui est la sienne dans l’histoire humaine.
Allary Editions
620 pages
100% texte, pas d’illustration
Néandertal de A à Z existe également enEbook format Kindle
Hominides.com
Le dernier ouvrage de Marylène Patou-Mathis intitulé Néanderthal, une autre humanité datait de 2006. Même si il avait été largement modifié et réédité depuis, de nouvelles approches et études devaient être intégrées…
C’est chose faite en 2018 puisque Marylène Patou-Mathis publie un tout nouvel ouvrage, une sorte de dictionnaire de Néandertal ! Sur plus de 600 pages la préhistorienne recense toutes les connaissances mises à jour sur le plus proche parent de notre propre espèce. Les très nombreuses entrées de ce « dictionnaire » documenten
– les lieux et gisements préhistoriques dans lesquels Homo néandertalensis a laissé des traces, des fossiles, des outils (La Ferrassie, Saint-Césaire, Gorham, Spy…)
– des squelettes et des cranes fossilisés et retrouvés à travers l’Eurasie permettant de reconstruire les caractéristiques de l’espèce (capacité crânienne, couleur des cheveux, parenté, génétique )
– les comportements néandertaliens (déduits par l’étude des gisements) comme le cannibalisme, l’organisation sociale, l’utilisation d’outils, la fabrication de parures et même la réalisation de structures comme à Bruniquel…
– la place d’Homo neandertalensis dans l’arbre généalogique de l’évolution humaine, les raisons possibles de sa disparition…
Cette organisation de l’ouvrage par mots clefs permet à la fois de trouver facilement une information mais également de sauter d’un sujet à l’autre en se laissant porter par le sujet.
Avec cette approche pédagogique et exhaustive tous les types de lecteurs doivent y trouver leur compte Et pour les quelques irréductibles qui pensaient encore que l’homme de Néandertal était un sombre abruti qui chassaient le mammouth… ce livre va leur ouvrir de nouveaux horizons !
C.R.
L’auteur Marylène Patou-Mathis
Marylène Patou-Mathis est préhistorienne, directrice de recherches au CNRS, spécialiste des Comportements des Néandertaliens et des premiers Hommes modernes.
Elle est co-commissaire, avec Pascal Depaepe, de l’exposition » Neandertal » qui se tiendra au Musée de l’Homme (Paris) à partir de mars 2018.
Exemples de quelques entrées de l’ouvrage Néandertal de A à Z
Capacité crânienne
Néanderthal avait un gros crâne, indice d’un gros cerveau. Sa capacité crânienne, ou volume de boite crânienne, est en moyenne de 1500 cm3 et même de plus de 1700 cm3 chez certains individus masculins. Elle est donc supérieure à la nôtre (1350 cm3 en moyenne) mais, rapportée à la masse corporelle elle est à peine plus élevée que celle des Homme modernes fossiles (jusqu’à 1650 cm3). Quant à l’indice céphalique, c’est-à-dire le rapport entre la largeur maximale et la longueur maximale du crâne, il est en moyenne de 4.8 chez les Néandertaliens et de 5.3 chez nous. En données brutes, leur capacité crânienne est donc en moyenne légèrement supérieure ou égale à la nôtre. Néandertal a su exploiter les ressources alimentaires de son environnement, notamment la viande, à fort potentiel énergétique, car un cerveau aussi volumineux est un gros consommateur d’énergie.
Droitier
L’asymétrie des hémisphères cérébraux est attestée chez Néanderthal. En outre, souvent, un des deux humérus est plus fort que l’autre. Ce qui démontre que l’existence de la latéralité – distinction de la droite et de la gauche – était déjà bien acquise. Pour les activités manuelles, les individus montrent une préférence pour l’un des deux mains. Ce polymorphisme est présent dans toutes les populations humaines : la latéralité est un caractère héritables, dont le déterminisme est partiellement génétique. D’après les études menées par les paléoanthropologues et les spécialistes de la taille des outils lithiques, les Néandertaliens droitiers étaient beaucoup plus fréquents que les gauchers.
Divje Babe I (Cerkno, Slovénie)
Cette grotte, située dans les Préalpes, a été rendue célèbre par la découverte en 1995 dans une occupation Néandertalienne, datée de – 41 000 ans, d’un fémur perforé de jeune ours des cavernes qu’Ivan Turk et son équipe ont déterminés comme étant une flute. Cette interprétation est très controversée, certains chercheurs attribuant les perforations non à l’Homme mais à un carnivore. Fouillée depuis 1980 par différents chercheurs cette grotte a livré peu d’outils en pierre et beaucoup d’ossements d’ours des cavernes, car elle a surtout servi de tanière, en particulier aux femelles accompagnées de leurs oursons. Entre environ – 44 000 et – 35 000 ans, des néandertaliens, artisans d’outillages lithiques moustériens, y on fait de très brefs séjours, peut-être de simples haltes. Puis vers – 33 000 ans, des outils en pierre attribués à l’Aurignacien attestent de la venue d’Hommes modernes.