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Mémoire rupestre – Les roches gravées du massif de Fontainebleau
Mémoire rupestre
Les roches gravées du massif de Fontainebleau
Photographies Emmanuel Breteau
Textes de Victor Avenas et collectif
Éditions Xavier Barral
Présentation de l’éditeur
Premier ouvrage dédié aux photographies des étonnantes roches gravées du massif de Fontainebleau. Emmanuel Breteau, avec ses photographies N&B réalisées en lumière rasante, a su restituer le mystère de ces gravures méconnues datant pour la plupart du mésolithique (9000 – 5000 avant notre ère) et remontant jusqu’au paléolithique (600 000 – 9500 avant notre ère). Gravées dans le grès des abris rocheux, souvent difficiles d’accès, il s’agit essentiellement de motifs abstraits et parfois de représentations humaines et animales. Pour accompagner cette exploration visuelle, plusieurs essais de scientifiques font le point sur l’état actuel de la recherche archéologique avec une contribution littéraire de Jean Rouaud qui nous plonge dans l’ère préhistorique en se mettant dans la peau des hommes de l’époque.
Les gravures du massif de Fontainebleau sont assez méconnues comparées à celles que l’on retrouve dans les Alpes. Or il y a l’une des plus importantes concentrations d’abris rupestres avec plus de 2000 sites répertoriés à ce jour par le Groupe d’Études, de Recherches et de Sauvegarde de l’Art Rupestre (GERSAR) qui pilote les recherches depuis 1975 où l’on n’en connaissait que 500. Les recherches se multiplient pour tenter de déchiffrer les significations de ces gravures qui n’ont pas fini de révéler leurs secrets.
19,7 x 24,5 cm
177 pages
Près de 170 photographies en noir et blanc – relié
Catalogue de l’exposition Mémoire Rupestre au Musée de préhistoire de Nemours
L’art rupestre de Fontainebleau
Les gravures du Massif de Fontainebleau sont assez méconnues comparées à celles que l’on retrouve dans les Alpes. Les éléments figuratifs y sont peu nombreux et leur datation est incertaine.
À part un cheval attribué au Paléolithique, il s’agit pour la plupart de motifs abstraits gravés dans le grès des abris rocheux. On les dit mésolithiques (vers 9000-6000 avant J.-C.). Ces gravures intriguent non seulement par leur forme mais aussi par leur situation dans des cavités ou sur des surplombs souvent difficiles d’accès. Des recherches en cours laissent toutefois présager une diversité insoupçonnée jusqu’à ce jour. Récemment, des représentations de personnages stylisés, d’époque néolithique (vers 4000 avant J.-C.) ont été découvertes sur des menhirs et des rochers en plein air. Elles peuvent être associées à des gravures sur haches polies emmanchées, bien répertoriées et qui font l’objet d’un programme de recherche. Enfin, d’autres gravures, en quantité moindre, couvrent les périodes plus récentes, avec notamment des représentations humaines et animales très schématiques.
L’ouvrage compile environ 70 photographies en noir et blanc, réalisées par Emmanuel Breteau, qui illustrent ces étonnantes gravures. Il s’intéresse à l’art rupestre préhistorique et photographie les grottes de l’arc alpin depuis plus de quinze ans. Invité par le Musée départemental de Préhistoire d’Ile-de-France, le photographe s’est plongé dans l’univers de ces roches de plein air avec la fascination d’imaginer les auteurs de ces mystérieux dessins gravés. Ces photographies feront l’objet d’une exposition au Musée.
Pour accompagner cette exploration visuelle des roches gravées du massif de Fontainebleau, plusieurs essais font le point sur un état actuel de la recherche archéologique concernant les gravures les plus anciennes. Parmi les chercheurs participant à l’ouvrage, nous pouvons citer Alain Bénard, spécialiste de l’art rupestre de Fontainebleau, les préhistoriens Gilles Tosello et Boris Valentin, ainsi que les néolithiciens Serge Cassen et Daniel Simonin.
Photo Emmanuel Breteau
Les auteurs des texte de Mémoire Rupestre
Victor Avénas est chef de projet à l’ONF (Office National des Forêts) de Fontainebleau. Il gère l’accueil du public et coordonne les démarches visant à obtenir le label « Fontainebleau, Forêt d’Exception ». Alain Bénard est président du Groupe d’Études, de Recherches et de Sauvegarde de l’Art Rupestre (GERSAR) et chercheur associé à l’UMR 7041, ArScAn – Ethnologie préhistorique. MAE (Nanterre). Spécialiste de l’art rupestre du Massif de Fontainebleau, il est l’auteur de nombreux articles et d’une synthèse portant sur l’art rupestre de Fontainebleau intitulée : Symboles et mystères. L’art rupestre du Sud de l’Île-de-France (Arles, Éditions Errance, 2014).
Serge Cassen est directeur de recherche au CNRS (Laboratoire de recherches archéologiques UMR 6566, Université de Nantes). Spécialiste du Néolithique ancien de la façade atlantique et du phénomène mégalithique breton, il a fouillé – entre autres nombreux sites – la célèbre « Table des Marchands » à Locmariaquer (Morbihan). Il s’intéresse plus particulièrement aux représentations symboliques gravées sur les mégalithes, notamment à celles de Gavrinis qu’il revisite pour les réinterpréter à la lumière des nouvelles découvertes.
Colas Guéret est post-doctorant, rattaché à l’UMR 7041, ArScAn – Ethnologie préhistorique. MAE (Nanterre). Tracéologue, il est spécialiste de l’outillage lithique mésolithique.
Daniel Simonin est archéologue et chargé des collections au musée de Préhistoire d’Île-de-France (Nemours). Il a effectué des fouilles de sites néolithiques, de l’âge du Bronze et du premier âge du Fer dans le Gâtinais.
Gilles Tosello exerce le double métier d’artiste et de chercheur. Il mène des recherches sur l’art préhistorique et publie régulièrement des articles sur le sujet. Il travaille dans des grottes majeures comme Chauvet-Pont d’Arc en Ardèche et Marsoulas dans les Pyrénées. En 2013-2015, il a été chargé, dans le cadre de « la Caverne du Pont d’Arc » (la réplique de la grotte Chauvet) de reproduire les peintures les plus célèbres, comme le Panneau des Chevaux et celui des Lions.
Boris Valentin est professeur des universités en archéologie préhistorique. Il enseigne à l’Université Paris 1. Spécialiste de la fin du Paléolithique récent et du Mésolithique, ses recherches portent plus particulièrement sur le mode de vie des dernières sociétés de chasseurs-cueilleurs en Europe occidentale (XIVe -VIe millénaire avant J.-C.), en particulier dans le Bassin parisien et au Proche-Orient.
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