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Mangeurs de viande
Mangeurs de viande De la préhistoire à nos jours Marylène Patou-Mathis tempus
Présentation par l’éditeur :
Par nécessité physiologique, par goût ; de la viande animale, mais aussi de la chair humaine lors de repas cannibales. Certains chercheurs affirment que la consommation de viande a déclenché l’hominisation ; pour d’autres, c’est la chasse et ses rituels très hiérarchisés qui auraient favorisé l’émergence de l’homme sociétal… Marylène Patou-Mathis, au cours de ses travaux sur la préhistoire, dont elle est une de nos meilleurs spécialistes, a étudié le rôle et l’impact de la viande sauvage dans les sociétés humaines jusqu’à notre époque. A travers la viande, c’est bien évidemment de la place de l’animal dont il s’agit. Une relation complexe s’est établie au fil du temps. En témoignent l’art préhistorique, les récits mythologiques, les croyances… où la figure animale est omniprésente. Cette théâtralisation de la Nature semble tomber dans l’oubli. Pourtant, la chasse, vieille de plusieurs centaines de milliers d’années, fait partie de notre patrimoine culturel. Seules quelques pratiques perdurent dans nos sociétés, telles la chasse à courre ou la tauromachie, avatar ancien du culte du taureau, mais elles font désormais polémiques. Signe que l’animal, aujourd’hui comme hier, occupe une place centrale dans notre monde et dans notre imaginaire qui s’en nourrit inlassablement…
Editeur tempus
Format : 11 X 17,8 cm
Pagination : 576 pages
De la chasse à la tauromachie
Indispensable à l'équilibre du corps humain, la quête de la viande, en ce qu'elle nécessite la traque du gibier, a contribué à l'organisation de la société et stimulé l'esprit du genre humain : en favorisant la stratégie, la cohésion, le partage et même la division du travail !
Hominides.com L'histoire de la viande comme aliment depuis la Préhistoire de l'homme mais aussi des autres primates. De la civilisation des chasseurs-cueilleurs à la consommation standardisées de nos sociétés modernes. Vous découvrirez en lisant cet ouvrage les impacts sociologiques, biologiques, religieux de la consommation de viande. Un seul reproche à cet ouvrage, la multiplicité des références incluses dans le texte qui gènent parfois la lecture. Mais l'inconvénient devient un avantage si vous êtes passionnés par le sujet ! C.R.
L’auteur de Mangeurs de viande
Marylène Patou-Mathis, est préhistorienne, directrice de recherches au CNRS rattachée au Département Préhistoire du Muséum national d’histoire naturelle. Elle a été un des commissaires de l’exposition Aux temps des mammouths à la Grande Galerie de l’Evolution (2004-2005). Elle est l’auteur de nombreux ouvrages de référence dont Neandertal, une autre humanité (Perrin, 2006), Mangeurs de viande (2009), Le sauvage et le préhistorique, miroir de l’homme occidental (2011) et Préhistoire de la violence et de la guerre (Odile Jacob, 2013).
Sommaire de Mangeurs de viande
Avant-propos
1 – L’alimentation humaine
2 – Armes et techniques de chasse
3 – Un gibier varié
4 – La chasse au fil du temps
5 – La chasse a-t-elle engendré l’Homme sociétal ?
6 – Animal symbole
7 – Le chasseur doit tuer son « frère »
8 – La chasse entre Eros et Thanatos
9 – Les mangeurs de viande humaine
10 – De la chasse à la tauromachie
Notes
Bibliographie
Remerciements
A venir
Un extrait de Mangeurs de viande
« …D’après les données archéologiques et les analyses biogéochimiques, les Australopithèques, robustes et graciles, et les premiers représentants du genre Homo d’Afrique étaient des omnivores opportunistes, consommateurs de plantes, d’invertébrés, mais également, dans une moindre mesure, de mammifères. Ces premiers Hominidés étaient suffisamment organisés pour dérober aux carnivores des morceaux de proies encore riches en viandes et les rapporter auprès de caches d’outils en pierre ou dans leur habitat pour les dépecer et les consommer. Alors, s’ils étaient capables de s’emparer de carcasses fraîches, ce qui nécessite certaines aptitudes, ils pouvaient tout aussi bien chasser de petites proies ou des jeunes animaux, à la main comme le font certains chimpanzés et babouins, ou à l’aide de pierre. Par ailleurs, pour Nicholas Toth, le développement, vers 2 millions d’années, des outils lithiques qui attestent de l’acquisition de capacités cognitives typiquement humaines résulterait d’un changement dans l’exploitation des ressources alimentaires, avec une consommation accrue de viande. À la même période, le climat change, une aridification entraîne l’apparition de nouvelles niches écologiques, dont la savane que les Hominidés ont rapidement occupée… »