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Les premiers européens
Les premiers européens Documentaire
Axel Clévenot
Deux films de 54 minutes. (INA, ARTE, YLE TV1, RTBF, TV Suède, INRAP, L’ACSE, CNRS-Images, Ministères, Conseils généraux, MNHN)
Les premiers Européens raconte l’histoire du peuplement du continent européen au cours de la Préhistoire.
Présentation Les premiers européens
“Premier Homme” proposera aux téléspectateurs une vision totalement nouvelle et inédite de l’Histoire fantastique de nos origines. Grâce à des moyens technologiques issus de l’animation, jamais encore utilisés à la télévision et un mode narratif proche de la fiction, le film retracera avec émotion le parcours de l’Homme en remontant jusqu’à la période des grands singes et en suivant l’incroyable épopée d’une famille sur 15 millions d’années. Un grand moment de télévision ludique et enrichissant, une aventure humaine et une expérience visuelle incomparable à partager en famille.
Attention
Ce documentaire date de 2010… il n’a pas pu intégrer les derniers découvertes et certaines théories exprimées se sont révélées erronées.
En 2023, une vaste étude génétique de 356 européens du paléolithique montre les différentes migrations en Europe.
Notre avis (2010)
Votre mission, si vous l’acceptez, résumer deux millions d’années en deux fois 43 minutes… Impossible croyez-vous ? Eh bien non, Axel Clévenot a relevé le défi et la mission est accomplie !
Les premiers européens raconte donc les 2 millions d’années pendant lesquels les ancêtres de l’homme vont se disperser sur toute l’Europe, de la Géorgie à l’est, à l’Espagne à l’ouest. Venus d’Afrique, ces premiers humains vont laisser un peu partout en Europe des preuves de leur passage : ossements humains bien sûr, mais aussi industrie lithique (outils en pierre) ou traces de campement.
Les deux documentaires montrent clairement les vagues successives d’hominidés qui se sont établis Homo erectus, Homo georgicus, Homo neanderthalensis, Homo antecessor et pour finir Homo sapiens… Très pédagogique et facile à suivre les 2 films utilisent toutes les techniques modernes de traitement de l’image pour simplifier le discours, en restant toutefois fidèle aux dernières découvertes scientifiques.
Les premières minutes peuvent étonner certaines personnes car les visages sont légèrement flous. Après quelques instants on s’habitue et cela permet même au spectateur de laisser son imagination travailler…
La version télévision programmée pour juin 2010 sur Arte sera augmentée de 2 x fois 10 minutes pour la version DVD, et agrémentée de bonus (sortie septembre 2010).
C.R N.A.
Contenu du DVD :
Le film : 2 x 53 minutes – versions française et anglaise – son 5.1
En complément :
Les coulisses du film (37 minutes)
Les rencontres (2h), une douzaine d’entretiens complémentaires avec de nombreux spécialistes : une passionnante introduction à la fabrication des métaux et du bronze, la taille de la pierre, la génétique des populations européennes, les cultures mégalithiques, la naissance de la figuration, etc.
Avec Philippe Andrieux, Serge Cassen, Jean Clottes, Nick Conard, Jean-Paul Demoule, Sven Hansen, Evelyne Heyer, Jean-Jacques Hublin, Ignacio Martinez, Jacques Pélegrin, Jiri Svoboda.
Livret de 24 pages.
Ce film a reçu de nombreuses distinctions :
en 2012 :
– Grand prix du Jury et du Festival au Festival du film d’Archéologie d’Amiens
en 2011 :
– Médaille de bronze du film scientifique et archéologique de Pékin
– Prix Spécial du Jury à Bordeaux
– Prix Archéologia à Besançon
mais aussi des distinctions à Irun-Bidassoa, Amsterdam, Rovereto…
Le premier film couvre la période qui s’étend de – 1,8 million d’années (date la plus reculée où la présence d’une espèce humaine en Europe est attestée) à – 20 000 ans (date à laquelle l’homme moderne – Homo sapiens – reste seul en Europe). Cet épisode relate l’histoire des différentes espèces humaines qui se sont succédé sur le continent. Il étudie notamment le destin de Néandertal qui, apparu en Europe très longtemps avant Sapiens, a cohabité 12 000 ans avec lui avant de disparaître.
Le second film, de – 20 000 à – 2 500 ans avant notre ère, montre comment l’Europe est progressivement passée d’un monde de chasseurs-cueilleurs nomades à un monde sédentarisé d’agriculteurs et de pasteurs. Il s’attache à suivre les mutations technologiques, les transformations économiques et politiques, les évolutions culturelles, symboliques, religieuses et artistiques qui ont façonné les sociétés dont les populations européennes actuelles sont les héritières directes.
Les premiers européens / L’enquête
Qui sont les premiers Européens? D’où viennent-ils ? Comment le continent européen a-t-il été peuplé ? Comment les sociétés dont les populations européennes actuelles sont les descendantes directes se sont-elles mises en place ?
Pour répondre à ces questions, le réalisateur adopte le point de vue d’un enquêteur.
Suivant le fil chronologique des implantations humaines successives en Europe, il passe d’un site archéologique à l’autre à travers tout le continent. Sur chacun, il met en évidence, comme autant d’indices, les traces laissées par des êtres humains lorsqu’ils s’y sont installés. Puis, convoquant des experts scientifiques, il les appelle à témoigner. Ces spécialistes expliquent ce que ces traces peuvent nous raconter des modes de vie, des cultures et des croyances de nos ancêtres préhistoriques.
De cette suite de témoignages se dégagent peu à peu les relations et les liens qui permettent à des communautés, au départ très isolées et dont beaucoup n’ont pas survécu, de se structurer en sociétés de plus en plus organisées. A mesure que les échanges se multiplient, qu’inventions et innovations mais aussi croyances et pensées se répandent au gré des migrations, nous voyons l’homme européen acquérir progressivement la primauté au sein de son environnement naturel.
De site en site, et de témoignage en témoignage, les deux films remontent ainsi jusqu’à cette période charnière, voici cinq mille ans, où le passage de l’âge de pierre à l’âge des métaux donne à l’homme européen les moyens d’asseoir définitivement sa maîtrise sur un monde désormais stabilisé qui, à bien des égards, ressemble déjà au nôtre.
Axel Clévenot fait appel pour son enquête à des chercheurs de toutes les disciplines, aussi passionnés que rigoureux, qui commentent leur travail le plus souvent sur le terrain, parfois dans leur laboratoire.
L’archéologie préhistorique se situe en effet à la confluence de très nombreuses sciences, exactes (physique, chimie, naturalisme, biologie…) comme humaines (anthropologie, histoire, esthétique, sociologie…).
Une place importante et inédite est faite à la génétique dont l’essor récent a renouvelé en profondeur le regard porté sur le peuplement de l’Europe par des êtres humains. A partir du patrimoine génétique des populations européennes d’aujourd’hui, on peut en effet remonter de plus en plus loin dans leurs généalogies. Les gènes du présent, chaque fois qu’on les retrouve dans le passé, fonctionnent comme des « marqueurs » qui permettent de dater et pister avec précision les parcours migratoires de telle ou telle population à travers le continent. L’intégration de ces données scientifiques nouvelles constitue donc un apport essentiel à la compréhension des modes de peuplements préhistoriques de l’Europe.
Les premiers européens le film
Histoire extraordinaire de l’aventure humaine, le film Les premiers Européens en représente une en soi.
Axel Clévenot a porté ce projet des années durant avant de pouvoir le réaliser. Pendant cette période de préparation, il amasse une documentation considérable et réalise les premières interviews avec les chercheurs préhistoriques qui vont étayer son enquête. De cette somme d’informations, il tire une synthèse qui va servir de fil conducteur au film.
Le synopsis repose sur deux principes simples :
– respecter le déroulé chronologique en partant du plus lointain pour remonter vers le plus proche ;
– donner à voir comment, à force d’immigrations et de brassages, les peuplements européens successifs ont fini par s’inscrire dans une histoire commune – tout en explorant dans toutes ses dimensions (matérielles / économiques, symboliques / spirituelles) l’identité propre à chacun.
Le tournage lui-même s’est étalé sur près de deux ans et s’est déplacé dans une douzaine de pays européens : France, Espagne, Italie, Grèce, Bulgarie, Roumanie, Tchéquie, Autriche, Allemagne, Finlande, Royaume-Uni, Géorgie…
Les deux films (2 x 53’) fondent, dans un mouvement continu de logique narrative, prises de vue in situ et séquences de reconstitution.
Les reportages sur site visitent les lieux, révèlent les objets et les vestiges humains, donnent la parole aux chercheurs dans des grottes ou des laboratoires…
Pour les scènes de reconstitution, Axel Clévenot a voulu éviter un écueil : la Préhistoire suscite trop souvent des fantasmes, elle autorise à projeter sur un passé idéalisé les préoccupations ou les angoisses du présent, voire des mythes carrément pernicieux. Il a donc délibérément visé à l’évocation plutôt qu’à l’identification. D’abord tournées avec des comédiens/mimes en studio sur fond bleu, les séquences ont été retravaillées par logiciels 3D, traitements graphiques et animation : certes les acteurs prêtent leurs silhouettes aux hommes de la Préhistoire, et leurs mouvements à des gestes quotidiens et plausibles dans le décor qui leur était familier – mais à aucun moment, ils ne basculent dans un réalisme que l’état actuel des connaissances met hors de notre portée ; pour la même raison, les animaux disparus qu’ils chassent ou domestiquent apparaissent tels des fantômes en simples détourés blancs…
Au final, l’équilibre entre documentaire et fiction, information et narration, est parfaitement respecté. Les deux films brossent une fresque rigoureuse, vivante et poétique de notre Préhistoire européenne.
Les premiers européens / Note d’intention du réalisateur
« L’Europe, réalité géographique qui s’étend de l’Atlantique à l’Oural, s’efforce de devenir une entité politique depuis un demi-siècle environ. Ce processus volontaire d’unification couronne, de fait, un mouvement de peuplement commencé voici près de deux millions d’années quand des hominidés venus d’Afrique de l’est mirent pour la première fois le pied sur notre continent en passant par le Moyen Orient.
Quels furent ces précurseurs ? A quoi ressemblaient tous leurs successeurs des âges préhistoriques qui, par vagues continuelles de migrations, s’aventurèrent de plus en plus loin vers l’ouest et le nord d’un monde inconnu ? Quels chemins empruntèrent-ils ? Pourquoi et comment certains survécurent-ils aux animaux féroces, aux maladies meurtrières, aux changements climatiques, aux cataclysmes naturels, aux autres groupes humains rivaux ? Où et quand se fixèrent-ils pour fonder des communautés stables, bases des civilisations et des peuples européens actuels ?
En un mot, qui étaient nos ancêtres ?
Pour ne plus parler de peuples primitifs, nos sociétés modernes d’Occident ont récemment mis à l’honneur le concept d’« arts premiers ». En le réservant pour l’instant à des civilisations du « lointain monde » (entendre : un monde que nos propres avancées ont frappé d’arriération). Le premier mérite de notre film – s’il en possède un ! – serait sans doute de rappeler cette vérité première : l’homo europeanus n’est pas un fait établi mais une potentialité encore en devenir. Autrement dit, l’homo europeanus est un peuple « premier » comme les autres, et susceptible à ce titre d’investigation comme les autres. Dont acte. Dont film. »
Préhistoire d’Europe – Anne Lehoërff « Un éclairage neuf sur l’histoire de l’Europe avant l’Europe » Durant environ 40 millénaires (nous ne sommes dans notre histoire connue par des sources écrites qu’au 2e millénaire !), nos ancêtres ont vécu, fabriqué des merveilles, enterré leurs morts, construit des villes et des nécropoles, défriché toute l’Europe occidentale. L’Europe, dans sa version large – de l’Atlantique à l’Oural et même un peu au-delà — a innové, inventé l’agriculture et la métallurgie : c’est la Révolution néolithique, dont nous vivons encore. Cela dit, les humains de ces époques anciennes n’ont pas laissé de témoignages écrits : juste des traces matérielles que l’archéologue déchiffre, grâce à l’étude des données mises au jour dans – et sous – le sol. Au fur et à mesure que les méthodes de l’archéologie se perfectionnent et se professionnalisent, la vision qu’on peut avoir de ces lointains ancêtres se précise et se raffine. Un livre plein de surprises, à la pointe de la recherche, qui sera pour beaucoup une révélation | |
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D’autres films ou documentaires :
L’Odyssée de l’espèce
Le premier des documentaires qui remonte 4.5 milliards d’années en arrière, en Afrique. C’est ici que se trouvent les plus anciennes traces d’hominidés, on peut citer Toumaï, Abel, Lucy…
Ce premier film est riche en images de synthèses car il a fallu reconstituer des êtres dont la façon d’évoluer n’existe plus aujourd’hui. Ce fût, au moment de sa diffusion à la télévision un véritable événement. C’était la première fois qu’un documentaire français était diffusé sur le thème de la préhistoire…
En savoir plus sur le film documentaire L’Odyssée de l’espèce
Homo sapiens
Le documentaire commence 400 000 ans en arrière, ou nous suivons une tribu d’Homo erectus dans sa vie quotidienne. Quelques centaines de milliers d’années plus tard nous retrouvons les premiers Homo sapiens qui commencent à se répandre dans le monde. Nous assistons à la naissance de grandes avancées pour l’homme : l’agriculture, la navigation, l’art préhistorique… Homo sapiens c’est aussi la rencontre avec les néandertaliens juste avant leur disparition…
+ Bonus sur le Making Off
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Le Sacre de l’Homme
Plus proche de nous, il y a 10 000 ans, Homo sapiens se sédentarise et il commence change profondément son mode de vie. La civilisation est en marche et Homo sapiens veut maîtriser son environnement. Les technologies progressent de manière de plus en plus rapide : irrigation, roue, les alliages de métaux, la poterie. Le développement des religions, la naissance de l’écriture montrent également qu’Homo sapiens est véritablement devenu un être culturel, pensant…
+ Bonus sur le Making Off
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Du même réalisateur, Ao le dernier néandertal
En 2011, le film « Ao le dernier néandertal » est sorti en salle. Pour Jacques Malaterre c’est une première car ce film était uniquement destiné au cinéma. Inspiré du roman AO l’homme ancien de Marc Klapczynski, ce film met en scène la rencontre des néandertaliens et des Homo sapiens. Presque écologique et altermondialiste le film montrent que les différences culturelles ne sont pas forcément une barrière entre les peuples.
Très positif, pour toute la famille.
A lire également, l’interview de Jacques Malaterre à propos de Ao, le dernier néandertal