Accueil / Livres et médias / La Vénus De Lespugue Révélée
La Vénus De Lespugue Révélée
Icônes de le préhistoire
Nathalie Rouquerol / Fañch MOAL
Editions Locus Solus
Présentation de l’éditeur
Le 9 août 1922, un coup de pioche dans le sol d’une grotte de Haute-Garonne met au jour une statuette d’ivoire préhistorique. Un personnage féminin apparaît. Âgée de 25 000 ans et baptisée « Vénus de Lespugue », du nom du site de sa découverte, elle suscite immédiatement passions et controverses.
L’aventure de cet emblème du musée de l’Homme à Paris est une histoire étonnante, racontée par Nathalie Rouquerol, préhistorienne référente sur la question. Son analyse très accessible croise ici celle, sensible, de Fañch Moal, artiste peintre et sculpteur.
Beaucoup citée, rarement comprise, c’est la première fois qu’une étude aussi complète est consacrée à la Vénus. Car c’est en portant sur elle un regard neuf, en suivant l’artiste et son geste, qu’ils parviennent à lever le voile sur sa vraie nature.
Une véritable révélation, livrée à l’appui des meilleures sources et illustrée, à côté de dessins originaux, de documents, schémas et photographies couleur.
Editions Locus Solus
248 pages
20,5 x 14 cm
Hominides.com
Si vous ne connaissiez pas la Vénus de Lespugue vous allez devenir un spécialiste !
En effet, cet ouvrage est entièrement dédié à cette petite statuette de 14,7 cm datant du Gravettien. De sa découverte fortuite et violente dont elle porte les stigmates (un coup de pioche ça abime…), au site ou elle a été exhumée, à sa fabrication dans de l’ivoire au paléolithique, de sa datation, de ses formes et dimensions hors normes, vous saurez tout sur près de 250 pages.
Avec cet ouvrage Nathalie Rouquerol met à nu cette vénus (était-elle habillée ?) et nous propose plusieurs hypothèses quant à son interprétation par les préhistoriens depuis 1922.
L’auteur nous propose également sa propre vision de la statuette avec des arguments très convaincants d’une femme multiple…
Rarement une vénus a bénéficié d’une telle exploration scientifique.
C.R.
Les auteurs
Nathalie Rouquerol
Préhistorienne, diplômée de l’Ecole des hautes études en science sociales (EHESS), spécialisée en histoire d cela préhistoire, longtemps associée CNRS du laboratoire TRACES à Toulouse, a dirigé pendant 14 ans le Musée de Préhistoire d’Aurignac. Elle vit à Lespugue, en Haute-Garonne (31).
Fañch Moal
Fañch Moal est un peintre, sculpteur . Pour découvrir son travail, rendez-vous à la galerie d’art « La corne au Fer » à Confort-Meilars (29).
Sommaire de La Venus de Lespugue révélée
Avant-propos
La Vénus de Lespugue révélé
Lespugue, haut lieu de la préhistoire
La statuette féminine de Lespugue
« Vénus »
Un trouble immédiat
Quel est l’âge de la Dame de Lespugue ?
Des interprétations variées
Mathématique pour un secret
Le mystère de la Dame de Lespugue
Prestige rendu
Le passé inconditionnel
Préambule
Critique comparative
Regards du temps
De la théorie des passages à celle de Nathalie Rouquerol
Annexes
Un extrait de La Venus de Lespugue révélée
Une symétrie nécessaire pour deux être opposés
Otte remarque aussi que, généralement tridimensionnels (sauf les bas-reliefs), ces documents « donnent la possibilité de la mise en mouvement de l’image et ainsi de présenter des aspects multiples. A notre sens, cet aspect est particulièrement important […] pour celles à double sens (homme/femme ; femme/animal). […] La multiplicité des vues induites par le volume est donc un critère sémantique propre, à considérer à l’intérieur des lois générales ».
C’est pourquoi, dans le cas de Lespugue, la symétrie autour de l’axe horizontal, incontestablement voulue, réfléchie, élaborée et harmonieuse grâce au talent de son auteur – ainsi la courbe douce des épaules répond à celle des cuisses -, est un argument fort en faveur du personnage double, vu au départ par Luquet, conforté par Coppens. Redevenue mobile, la petit sépulture étant tenue dans une main, ce retournement s’effectue par le passage d’une main à l’autre avec une rotation, c’est à dire une opposition haut-bas. Culturellement, cette opposition ne pose aucun problème aux Paléolithiques dont l’exemple à priori le plus amusant est la statuette no6 de Gagarino en ivoire, ou un homme et une femme (?) sont opposés par la …tête (Fig. 12, p. 90).
Plusieurs autres figures doubles sont connues. Trois dans la série de Grimaldi : l’une est une femme à deux têtes, avec une perforation située entre les deux têtes opposées (2.75 cm), une autre présente une femme et un animal dos à dos raccrochés par la tête et les pieds (4.72 cm), une troisième enfin, une femme de face et de dos (6.2 cm).
L e retournement de la statuette de Lespugue rend au sillon interfessier sa disposition normale (Photo 22) et transforme le pagne en chevelure. La forme elle-même du pagne plaide pour cette rotation à cent quatre-vingts degrés : s’il s’agissait d’un vêtement ou ornement constitué de franges ou de tressages attachés en haut des cuisses, au moyen d’une méthode qui reste mystérieuse, les fibres en tomberaient verticalement, droites, mais ne suivraient pas le creux poplité, pour se plaquer ensuite plus bas sur les mollets…