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La preuve par neuf
La preuve par neuf
Les révolutions de la pensée Evolutionniste
Cedric Grimoult
Editions Ellips
Présentation de l’éditeur
La Preuve par neuf traite des moments clés de l’histoire de la théorie de l’évolution, de ses balbutiements à nos jours.
S’appuyant, dans chaque chapitre sur une date charnière de l’histoire des idées évolutionnistes afin d’évoquer directement le coeur des questions et des théories fondamentales de ce domaine, l’ouvrage détaille le contenu des débats, souvent passionnés, et le profil de leurs différents acteurs. Partant de l’année 1749, date du débat méconnu entre les grands naturalistes des Lumières (Buffon, Maupertuis, Diderot) au sujet des liens de génération supposés entre les espèces actuelles, et passant par les chocs conceptuels occasionnés par les textes de Lamarck et de Darwin en 1809 et 1859, l’ouvrage entreprend ensuite d’expliquer les théories majeures qui ont fait progresser l’évolutionnisme au cours du XXe siècle, telles que la théorie synthétique ou encore la théorie synergique. Afin d’illustrer et d’approfondir son propos, l’auteur propose également plusieurs schémas très originaux, qui montrent les affinités conceptuelles et les influences entre les principaux penseurs qui ont contribué au développement de ces théories.
191 pages
16,5 x 24 cm
Pas d’illustration
Hominides.com
Non, les hommes ne ce sont pas uniquement intèressé à l’histoire de la vie et à l’évolution des espèces qu’après la publication en 1859 de l’ouvrage majeur de Darwin « De l’origine des espèces ». Lamarck avait formulé une théorie sur la mutation des espèces, Buffon émettait déjà une hypothèse sur la formation et l’age de la terre…
Depuis Darwin, la théorie de l’évolution confirmée par les faits et les avancées scientifiques (génétique, biologie…) est toutefois en permanence enrichie et amendée (théorie synthétique, équilibres ponctués…).
La théorie de l’évolution est vivante et… évolutive !
Pour Public passionné
C.R.
L’auteur
Cédric Grimoult est professeur agrégé d’histoire, enseignant en classes préparatoires et docteur habilité en histoire des sciences. Il est l’auteur de nombreux travaux dans ce domaine et de plusieurs livres remarqués, dont Histoire de l’évolutionnisme contemporain en France, 1945-1995 (Droz, 2000), où il défend une conception historique probabiliste et sélectionniste.
Il est également l’auteur de nombreux travaux dans ce domaine dont » Mon père n’est pas un singe ? » et » Sciences et politique en France » parus aux éditions Ellipses.
Sommaire de « La preuve par neuf«
1749 Le premier débat sur l’évolution
1809 Lamarck et l’évolution
1859 Darwin et la sélection naturelle
1889-1909 La crise du transformisme
1939-1959 La théorie synthétique
1969-1989 La triple révolution synergique
Un extrait du livre « La preuve par neuf »
Pour réaliser une estimation de lâge de la Terre, Buffon fait produire dans ses forges bourguignonnes des boulets de canon dont Il mesure le temps de solidification Il tente d’estimer lépaisseur des couches sédirnentaires, dont l’origine provient des débris minéraux d’anciens êtres vivants. Buffon se fonde amsi sur « le nombre des Siècles qu’il a fallu pour produire tous les arlimaux à coquilles dont la terre est remplie, ensuite sur le nombre encore plus grand des siècles qUI se sont écoulés pour le transpor-t et le dépôt de ces coquilles et de leurs détriments, enfin sur le nombre des autres siècles subséquents, nécessaires à la pétrification et au desséchement de ces matières … » Buffon se risque à proposer un âge de 74000 ans pour l’origine du monde, tout en confessant dans le privé que la Terre pourrait en avoir connu plusieurs millions.
Depuis lors, certaines espèces ont complètement disparu. Buffon prend ici clairement parti dans une vive querelle qui devait encore durer une trentaine d’années pour savoir si les formes connues uniquement à l’état fossile existerait encore, mais cachées quelque part sur terre ou dans les mers. Dans les années 1780, le savant et philosophe Thomas Jefferson (1743-1826), futur président des États-Unis, organise des expéditions dans l’Arctique pour y découvrir des mammouths vivants Au contraire, Buffon admet que des changements irréversibles ont pu concerner la planète, son environnement et ses habitants. Par conséquent, il admet aussi que de nouvelles formes de vie plus adaptées ont pu remplacer les premières espèces.
En retrait cependant par rapport à son texte de 1766, l’intendant du Jardin du roi insiste sur la constitution spontanée de nouvelles formes de vie non par la voie de la transformation, mais par celle de la génération spontanée Buffon tient donc encore à la conception antique de Lucrèce. Il se rapproche des écrits de Diderot et s’éloigne de la pensée de Maupertuis. Pour le naturaliste de Montbard, les espèces ne peuvent se transformer qu’à la marge, sans s’éloigner beaucoup du moule Intérieur qui guiderait l’assemblage des molécules organiques: « Lorsque l’on compare ces anciens monuments du premier âge de la nature vivante avec ses productions actuelles, on voit évidemment que la forme constitutive de chaque animal s’est conservée la même et sans altération dans ses principales parties: le type de chaque espèce n’a point changé, le moule Intérieur a conservé sa forme..
D’autres preuves de l’évolution des espèces…
– 2008 Les lézards de Pod Mrcaru, preuves vivantes de l’évolution
– 2009 Le coelacanthe, pire ennemi de Darwin ?