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La préhistoire en 100 questions
La préhistoire en 100 questions Jean-Paul Demoule Tallandier 100 questions... vous allez forcément trouver les vôtres ! Réédition en poche en 2023...
Pourquoi les espèces humaines ont-elles évolué ? Pourquoi Homo erectus est-il sorti d’Afrique ? Qui a inventé le feu ? Quand et comment Sapiens a-t-il conquis la Terre ? Pourquoi Néandertal a-t-il disparu ? Comment étaient organisées les sociétés préhistoriques? Continuons-nous à évoluer? Aurait-on pu rester à la préhistoire ? Il y a 5 000 ans, nous vivions encore dans la préhistoire. Ainsi, nous autres Homo sapiens avons émergé en Afrique il y a quelque 300 000 ans et avons passé plus de 98 % de notre existence vivant de chasse, de pêche et de cueillette. En 100 questions très claires et en s’appuyant sur les recherches les plus récentes, Jean-Paul Demoule raconte l’épopée des nombreuses espèces humaines successives, dont on ne cesse de trouver de nouvelles, leurs migrations et leurs mélanges. Il décrit leurs inventions – les outils, le feu, l’art, l’alcool, les armes, la roue, etc. -, leur alimentation, leurs vêtements, leur sexualité, leurs croyances, leurs maladies, leurs organisations sociales, leurs chefs. Enfin, il explique comment les humains, en inventant l’agriculture au Néolithique, firent exploser leur nombre, débouchèrent sur les premières villes et l’écriture, inaugurant un nouveau mode de vie dont l’Anthropocène n’est que l’une des nombreuses répercussions.
Tallendier
19 x 13 cm format poche
329 pages
Hominides.com
Le format de cet ouvrage, sous forme de questions simples et de réponses permet à l’auteur d’aborder un grand nombre de sujets sur la préhistoire.
Les interrogations sont bien celles que se posent les visiteurs dans les musées ou les élèves à l’école… Et les réponses sont développées sur 2 à 4 pages en prenant soin de toujours rester accessible au plus grand nombre. Quand on y réfléchit bien ce livre aborde quasiment toutes les thématiques que l’on souhaite aborder sur la préhistoire.
Un livre sur lequel on peut revenir juste pour lire un texte concernant un sujet en particulier.
Très pédagogique sans être professoral…
C.R.
L’auteur de La préhistoire en 100 questions
Jean-Paul Demoule est archéologue, professeur de protohistoire européenne à l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) et membre de l’Institut Universitaire de France. Il a mené des fouilles dans le cadre du programme de sauvetage régional de la vallée de l’Aisne, ainsi qu’en Grèce et en Bulgarie. Il s’est particulièrement intéressé aux problèmes de l’archéologie de sauvetage et a participé à l’élaboration de la loi française sur l’archéologie préventive et à la création de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), qu’il a présidé de 2001 à 2008.
Il a publié ou dirigé une trentaine d’ouvrages, dont La révolution Néolithique en France (2007) Les Dix Millénaires oubliés qui ont fait l’histoire (2019) et collaboré a de nombreux ouvrages spécialisés comme Une histoire des civilisations (2018), Néandertal Lui et nous (2018), Archéologie des migrations (2017), L’archéologie à découvert (2012)…
Quelques entrées de La préhistoire en 100 questions
L’Homme descend-t-il du singe
L’Homme est sorti d’Afrique pour conquérir le monde, deux fois !
Qui fût le premier français ?
Qui fut le premier homme et comment s’est il redressé ?
Qui était néandertal ?
Qui étaient les dénisoviens ?
Que peignaient les hommes préhistoriques dans les grottes ?
Un cerveau plus complexe est-il toujours un avantage ?
Qui a inventé le feu ?
Qu’est ce que la révolution néolithique ?
Quand et comment est apparu l’écriture ?
Y-a-t-il eu des hobbits pendant la préhistoire ?
D’ou viennent les « races » et existent-elles ?
Qu’est ce que le créationnisme ?
Y a-t-il des faux et des faussaires dans la préhistoire ?
Comment s’habillaient-ils ?
Un extrait de La préhistoire en 100 questions
Qui était le nouveau venu Homo naledi?
Homo naledi est l’un des tout nouveaux venus de la grande famille humaine, puisqu’il n’a été découvert qu’à partir de 2013, dans les grottes dites de Rising Star (« Étoile montante ») près de Johannesburg, une région désormais qualifiée par les autorités du pays comme le « berceau de l’humanité ».
Naledi signifie d’ailleurs « étoile » en langue sotho. Plus de 1 500 fragments osseux, appartenant à une quinzaine d’individus de tous âges et des deux sexes, ont été identifiés dans ces grottes, ce qui représente à la fois le plus grand ensemble d’ossements découverts en un seul lieu et appartenant à une espèce ancienne, mais ce qui pose aussi un problème : pourquoi cette concentration ? S’agit-il d’un hasard, ou bien d’un véritable rite funéraire, du dépôt volontaire au même endroit des défunts du groupe au fur et à mesure de leur décès ? Ce serait alors le plus ancien geste funéraire connu.
En outre, les chercheurs ne s’accordent pas sur la définition de Naledi. Son cerveau est en effet de petite taille, analogue à celui des australopithèques, ce qui avait incité à lui donner à l’origine un âge très ancien, de l’ordre de 2 à 3 millions d’années. Mais une fois effectuées, les datations, notamment des sédiments géologiques où il se trouvait ainsi que sur les dents, lui donnent au contraire un âge très récent, entre 300 000 et 200 000 ans, soit même contemporain des premiers Homo sapiens. De fait, son squelette témoigne d’une aptitude parfaite à la bipédie, de même que ses mains peuvent manier des outils, ce qui justifie son appellation Homo. Les adultes mesuraient environ 1,50 mètre et pesaient entre 40 et 50 kilos.
S’agit-il donc d’un des derniers australopithèques, mais en ce cas, si les datations sont exactes, avec une survivance sans équivalent par rapport aux autres australopithèques, éventuellement liée à un biotope particulier? Ou bien s’agit-il d’une forme particulière d’Homo erectus, mais avec une capacité cérébrale très réduite?
Peut-être le problème est-il tout simplement mal posé. Il n’y aurait pas à choisir entre telle ou telle espèce, mais il nous faudrait admettre que, vu l’immensité du continent africain, qui reste si peu exploré, il y a encore bien des nouvelles espèces à découvrir, à l’exemple d’Homo naledi, et que l’évolution buis-sonnante de l’humanité est beaucoup plus complexe que nous ne l’imaginions jusqu’à présent, prisonniers que nous sommes du schéma évolutif linéaire qui a trop longtemps prévalu.