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L’Épopée de Gilgamesh – Livre
L’Épopée de Gilgamesh illustrée par l’art mésopotamien Photographies de Jean-Christophe Ballot Traduction de l’arabe d’Abed Azrié La chronique de Pedro Lima pour Hominides , journaliste scientifique et auteur
Editions Diane de Selliers, volume relié sous coffret illustré, 24,5 x 33 cm, 280 pages, Parution le 20 octobre 2022 (Prix de lancement : 230€, prix définitif au 1er février 2023 : 250€).
L’histoire
Il y a plus de quatre mille ans, une histoire – la plus ancienne qui nous soit parvenue – se racontait en Mésopotamie : celle du héros Gilgamesh, roi de la dynastie d’Ourouk. Gravée sur des tablettes d’argile entre la fin du IIIe et le début du IIe millénaire avant notre ère, cette légende fut ensuite transmise dans tout le monde oriental durant plus de 2 000 ans avant de sombrer dans l’oubli. Redécouverte au milieu du XIXe siècle, cette épopée nous invite à une lecture aussi universelle que contemporaine. Comme tous les héros antiques, Gilgamesh relie le passé et le présent. Il connaît l’orgueil et la gloire, l’amitié et la tristesse, la connaissance et le doute. Il est courageux et intrépide face au danger, anxieux et faible confronté à l’épreuve ultime de la vie. Après la mort de son ami Enkidou, son destin va basculer et ses rêves d’immortalité le ramèneront à son statut d’homme, mortel, un chemin de vie qui ne connaît ni temps ni frontière.
La chronique pour Hominides de Pedro Lima, journaliste scientifique et auteur
C’est un ouvrage épique, à la hauteur du récit mésopotamien mythique et fondateur L’épopée de Gilgamesh, premier texte connu de l’humanité, que publient les éditions Diane de Selliers à l’occasion de leur trentième anniversaire. Gravée sur des tablettes d’argile entre la fin du IIIe et le début du IIe millénaire avant notre ère, la légende du héros antique Gilgamesh fut en effet transmise dans tout le monde oriental durant plus de 2000 ans avant de sombrer dans l’oubli, puis d’être redécouverte au milieu du XIXe siècle. Tout, dans ce volume splendide, ravira à la fois les passionnés d’archéologie, de civilisations anciennes, de textes de légende et de photographie artistique. La campagne photographique d’envergure menée par l’artiste Jean-Christophe Ballot, à la fois sur les sites du patrimoine mondial contemporains de la rédaction du récit de Gilgamesh et dans les musées qui en conservent les traces écrites, illustre et éclaire en effet à merveille les extraits du texte légendaire, traduit avec sensibilité par Abed Azrié. Ce corps iconographique et textuel de l’ouvrage s’accompagne de nombreux textes qui mettent en perspective l’histoire du texte et du mythe raconté, en particulier grâce à l’éclairage érudit et accessible d’Ariane Thomas. L’ouvrage propose ainsi un voyage initiatique, nous éveillant, ou nous replongeant avec bonheur, aux merveilles disparues du monde mésopotamien, première grande civilisation de l’écriture dont la trace nous est parvenue.
Les introductions
Gilgamesh, l’ancêtre héroïque et le mystère de la vie » par Ariane Thomas, directrice du département des Antiquités orientales du Louvre et «De la lumière au récit » par Gabriel Bauret, commissaire d’expositions photographiques.
L’iconographie
100 œuvres mésopotamiennes photographiées par Jean-Christophe Ballot 14 photographies des sites antiques irakiens de Jean-Christophe Ballot (les anciennes villes de Babylone, Borsippa, Our, Ourouk et Nippour,et la région des Marais). Direction scientifique de l’iconographie d’Ariane Thomas
Annexes
Notices des œuvres
Glossaire Repères géographiques et chronologiques
La traduction d’Abed Azrié
C’est à partir de traductions arabes qui s’appuient sur des fragments originaux qu’Abed Azrié, chanteur et compositeur syrien, né à Alep, a adapté ce récit. Fasciné par L’Épopée de Gilgamesh qu’il découvre en 1970, il décide de la mettre en musique. C’est ce qu’il fait en 1977 en enregistrant une première version d’un oratorio. Encouragé par le conteur Henri Gougaud, il décide de faire de cette adaptation musicale un livre en prose versifiée (publié aux Éditions Berg, puis chez Albin Michel). La mélodie de sa traduction tire son souffle de cette première création. Grâce à elle, le lecteur s’empare du lyrisme de ce texte millénaire. Abed Azrié crée ainsi une épopée poétique à la narration fluide et lui rend son universalité. Il ouvre une fenêtre sur la richesse du monde mésopotamien. Abed Azrié cherche avant tout à rendre accessible ce récit extraordinaire, pour que tous puissent se nourrir de ce que les anciens ont légué à l’humanité à travers ce texte. Il scande le récit par la répétition de certains passages, démarche propre à l’écriture épique. S’impriment ainsi en nous les moments clés de la narration, et les vertus des héros.
L’iconographie
La sélection iconographique
L’art mésopotamien est difficile à définir, tant ce terme recouvre un espace géographique et temporel immensément vaste, et il existe très peu de représentation directe et narrative avérée de l’épopée. Et pourtant… Les yeux de Jean-Christophe Ballot, artiste photographe, posés sur des centaines d’œuvres millénaires venues de Mésopotamie, ont perçu la sensualité d’une courtisane, la sagesse des paroles d’une femme, le trouble du rêve, la vaillance des héros, la terreur du monstre Houmbaba, la violence du Déluge. Un art millénaire qui recèle des trésors. Ariane Thomas nous a ouvert les portes de la collection du musée du Louvre, la plus ancienne au monde, pour y sélectionner les œuvres qui raconteraient le récit, de façon narrative ou au contraire tout à fait suggestive, certains passages du texte nécessitant un choix métaphorique. Cette sélection a été complétée par des œuvres provenant des deux autres grandes collections européennes constituées au XIXe siècle lorsque les Européens entreprirent les campagnes de fouilles au Moyen-Orient : le British Museum à Londres et le Vorderasiatisches Museum à Berlin qui conservent, eux aussi, des pièces majeures de cette culture. On trouve notamment au Bristish Museum la tablette du Déluge qui a permis de remettre au jour cette civilisation, et, conservés à Berlin les lions représentés sur la voie processionnelle de Babylone. Certaines pièces tout à fait extraordinaires proviennent également du Musée national d’Irak à Bagdad. Toutes les œuvres sélectionnées sont rattachées à la sphère mésopotamienne, et pour la plupart proviennent de l’actuelle Irak. Leurs dates de création s’étendent sur les trois millénaires marqués par la transmission orale et écrite du récit. La variété des œuvres sélectionnées permet au lecteur de découvrir la beauté et la richesse de la culture mésopotamienne dans laquelle a prospéré l’histoire de Gilgamesh, des petits sceaux-cylindres aux gigantesques statues assyriennes, en passant par les gurines, les plaquettes, les vases, les orthostates et les koudourrous, sans oublier les fameuses tablettes d’argile recouvertes de texte cunéiforme.