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Chasseurs-Cueilleurs – Comment Vivaient Nos Ancêtres Du Paléolithique Supérieur
Chasseurs-Cueilleurs
Comment Vivaient Nos Ancêtres Du Paléolithique Supérieur
Sous la direction de Sophie Archambault de Beaune
Inédit Folio Histoire Vivre dans la peau des Homo sapiens
Que cherchent les préhistoriens ? Comment traduit-on l’éclat de silex, le fragment d’os, le galet ocré, en une réalité sociale, technique, spirituelle ? Comment analyse-t-on le vestige en termes de déplacements, de territoires, de communautés ?
Reconstituer la vie quotidienne de nos ancêtres, saisir et décrire leur univers symbolique relève de l’enquête policière, ou presque. L’investigation se révèle parfois impossible, souvent hors de portée, toujours difficile. Et moins que tout autre discipline savante, la préhistoire peut faire l’économie de la part de fiction que comporte toute science. Les chercheurs qui tentent de lever le voile convoquent aussi, nécessairement, notre plus profond imaginaire.
Ce livre leur donne la parole. Il fait dialoguer tous les acteurs des grandes interrogations sur nos origines. Ce sont des spécialistes, archéozoologues, technologues, pariétalistes… mais aussi des candides, historiens, muséographes, professionnels du tourisme, qui nous racontent, ici, la métamorphose du « matériel » en « rituel », de la chose en signe, du débris en passé.
Folio Histoire
11 x 18 cm
384 pages
Au regard du contenu de cet ouvrage, le titre de couverture est trop limitatif– mauvaise habitude de certains éditeurs – car le véritable sujet du livre concernela manière dont raisonnent les spécialistes des sociétés préhistoriques récentes enEurope, celles du Paléolithique supérieur (de -36 000 avant le présent jusque vers-12 000). L’époque et ses particularités ne sont pas vraiment définies mais plutôtesquissées à petites touches par plusieurs archéologues réunis en 2005 pour dresseren colloque un bilan dans leurs champs d’expertise variés : fabrication d’instrumentsen pierre ou en matières osseuses, allumage du feu, préparation alimentaire, acquisi-tion du gibier et du silex, parcours nomades, productions symboliques, etc.
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Boris Valentin (Academia.edu)
L’auteure de Qu’est-ce-que la Préhistoire ?
Sophie A. de Beaune : Professeur à Lyon III, chercheur au CNAM ainsi qu’à Nanterre, Sophie A. de Beaune est l’auteur, entre autres, de Les Hommes au temps de Lascaux et, Qu’est ce que la préhistoire ?2016), Pour une Archéologie du Geste et L’homme et l’Outil (CNRS Éd., 2000 et 2015) et co-dirigé Cognitive Archaeology and Human Evolution (CUP, 2009).
Sommaire Qu’est-ce-que la Préhistoire ?
Extrait du sommaire du Sommaire 1/3
Préface
Claudine COHEN
Introduction
Sophie A. DE BEAUNE
André Leroi-Gourhan et la restitution de la vie quotidienne
Philippe SOULIER.
Que peut-on retrouver des techniques ?
Quarante ans d’études technologiques
Comment et jusqu’où aller dans la reconstitution du quotidien ?
Miguel ALMEIDA, Thierry AUBRY, Javier MANGADO LLACH, Maria João NEVES, Jean-Baptiste PEYROUSE, Bertrand WALTER.
Le travail des matières dures d’origine animale
Concepts acquis, interprétations neuves des vestiges ?
François-Xavier CHAUVIÈRE.
L’équipement en os
Une fenêtre sur le quotidien des Paléolithiques
Élise TARTAR..
Voir les baguettes demi-rondes avec le regard d’un menuisier
André RIGAUD…
Une etnologie du feu au Paléolithique est-elle possible ?
Jacques COLLINA-GIRARD.
Les bouillons gras au Paléolithique
Un exemple de comparatisme etnographique critiquable
Thierry TILLET.
Un extrait de
Les rituels des grottes ornées
Rêves de Préhistoriens, réalités archéologiques
Romain PIGEAUD…
Un extrait de Qu’est-ce-que la Préhistoire ?
« Il peut sembler paradoxal de traiter des grottes ornées dans un ouvrage qui a pour préoccupation de « restituer la vie quotidienne au Paléolithique supérieur ». Car, si la grotte ornée est bien un sanctuaire, elle appartient au domaine du sacré, par définition exclu de la vie quotidienne. À moins de supposer que, justement, puisque la grotte est un sanctuaire, elle a fait l’objet d’un culte qui a dû se traduire par des rituels dont la périodicité reste à déterminer. C’est ce « quotidien du sacré » que nous voudrions examiner ici. Plus exactement, nous souhaitons nous interroger sur le sens et l’intérêt qu’il y aurait à rechercher, autour des représentations, des indices et des vestiges d’un comportement qui ne soit pas simplement celui de l’artiste (ou prétendu tel).
LA GROTTE ORNÉE EST-ELLE UN SANCTUAIRE ?
Que savons-nous exactement sur la grotte ornée? D’abord, qu’elle n’est pas une galerie d’art. Elle n’est pas non plus, à quelques exceptions près (grottes de Bédeilhac et d’Enlène, en Ariège, grottes de Tito Bustillo et La Garma, en Espagne), un lieu d’habitat. Elle peut étre vaste ou étroite, facile d’accès ou quasiment inaccessible. Sa singularité est d’être un « lieu de symbole » (Vialou, 2005, p. 78), est-a-dire un endroit où subsiste un décor à forte composante abstraite, ou se rencontrent un bestiaire sévèrement trié ainsi que des êtres composites et des représentations imaginaires… »