Accueil / Accueil – articles / Jules Verne et la Préhistoire – Exposition
Jules Verne et la Préhistoire – Exposition
Jules Verne et la préhistoire
Une affaire de mâchoire
Exposition du 28 mars au 4 novembre 2024
Maison de Jules Verne
Amiens
Cette exposition, qui se tient à la Maison de Jules Verne du 28 mars au 04 novembre 2024, veut mettre en avant à la fois une affaire qui a tenu en haleine les spécialistes français et britanniques en 1863 mais aussi les questionnements à l’œuvre pour faire naître des critères d’évaluation de la qualité scientifique d’une découverte. Enfin, elle éclaire la manière dont les productions littéraires se nourrissent de l’actualité scientifique – une démarche qui caractérise Jules Verne mais aussi d’autres auteurs de son époque.
À l’occasion de cette exposition, l’ensemble de la Maison de Jules Verne prendra les couleurs de Voyage au Centre de la Terre : minéraux et fossiles accompagneront le visiteur pour le plonger dans l’univers du roman.
Coup d’œil sur l’exposition Jules Verne et la Préhistoire
Dans Voyage au centre de la Terre, Jules Verne se fait l’écho des débats d’actualité autour de la haute ancienneté d’une mâchoire humaine trouvée à Abbeville en 1863. Citant les découvertes de Boucher de Perthes et les principaux détracteurs de cet ossement. L’auteur, par la voix du professeur Lidenbrock, prend parti pour « les plus ardents défenseurs du procès de la mâchoire » : « s’adressant à un auditoire imaginaire, il prononce un discours irréfutable qui condamne les Saint-Thomas de la paléontologie ».
Cette exposition veut mettre en avant à la fois une affaire qui a tenu en haleine les spécialistes français et britanniques en 1863 mais aussi les questionnements à l’œuvre pour faire naître des critères d’évaluation de la qualité scientifique d’une découverte. Enfin, elle éclaire la manière dont les productions littéraires se nourrissent de l’actualité scientifique – une démarche qui caractérise Jules Verne mais aussi d’autres auteurs de son époque.
Dans cet accrochage on trouvera avant tout la mâchoire de Moulin-Quignon, prêtée par le Muséum national d’histoire naturelle. À ses côtés des pièces d’archives (journaux, caricatures, correspondance) et des objets préhistoriques (ossements de grands animaux fossiles et bifaces de la Somme) ainsi que des exemplaires de Voyage au centre de la Terre et quelques autres ouvrages.
du 28 mars 2024 au 4 novembre 2024
Horaires
Tous les jours, sauf mardi, 10h-12h30 et 14h-18h
Fermé le mardi et les jours suivants : 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
Tarif :
Plein tarif : 9 €
Tarif réduit : 5 € sur présentation d’un justificatif
Entrée gratuite pour les moins de 6 ans
Billet couplé La Maison de Jules Verne et Musée de Picardie : TP : 16 €, TR : 9 €
Musée Jules Verne
2 rue Charles Dubois,
80 000 Amiens
Tél. : 0322454575
Mail : maisondejulesverne@amiens-metropole.com
Jules Verne Préhistorien
par Pascal Semonsut
Jules Verne publie en 1864 une fantaisie scientifique, Voyage au centre de la Terre, puis opère d’importants changements en 1867 en faisant de la préhistoire le domaine majeur du livre (Verne, 1864). C’est alors devenu un voyage dans le temps mêlant enseignement et divertissement. 1867 est aussi l’année de l’Exposition universelle qui a joué un rôle dans la construction et la reconnaissance de l’archéologie préhistorique. Pour la première fois en 1867, des objets préhistoriques sont présentés au public. C’est certainement ce qu’il y a de plus original dans l’Exposition. Le roman de Jules Verne contient la première apparition d’un hominoïde préhistorique (13 mai 1867). En 1837, Lartet annonce la découverte d’un «mammifère de la famille des singes», dans les gisements tertiaires d’ossements fossiles de Sansan, à deux milles au sud d’Auch (Gers, France). Ce singe du Miocène (Pliopithecus) fut la première de ses deux découvertes majeures de primates fossiles non humains et l’une des plus importantes de l’histoire de la paléoanthropologie. La deuxième découverte majeure d’un primate fossile, un grand singe qu’il appela Dryopithecus fontani, eut lieu en 1856. La découverte majeure suivante d’un singe fossile en Europe fut l’Oreopithecus (Puech, 2015), trouvé en Italie, décrit par Paul Gervais (1872).