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Premier homme
Premier homme
Pascal Picq
Flammarion
S’appuyant sur les plus récentes découvertes scientifiques, le paléoanthropologue retrace les origines de l’homme sur 15 millions d’années, des premiers singes à l’Homo erectus.
Présentation par l’éditeur :
Dans cet ouvrage réalisé simultanément à l’écriture du scénario de Premier Homme, le documentaire dont il est le conseiller scientifique, Pascal Picq déploie l’histoire de l’évolution de la grande famille des anthropoïdes à laquelle appartient l’espèce humaine, depuis les grands singes de la fin de l’ère tertiaire jusqu’à l’émergence d’Homo erectus, le premier homme au début des âges glaciaires.Avec l’appui d’images extraites du film, l’auteur rend accessibles les nombreuses avancées scientifiques de ces dernières années et nous fait découvrir le quotidien de nos ancêtres.
144 pages
27 x 25 x 1 cm
Editions Flammarion
Collection : Histoire
Hominidés.com
Comme le documentaire, l’ouvrage met en avant le moment critique du « premier homme ». Moment que nous ne pouvons imaginer qu’avec les dernières découvertes, dont Toumaï, mais également Pierolapithecus et surtout Homo naledi qui a été découvert en 2015…
Il est rare que les ouvrages d’anthropologie « grand public » s’intéressent à cette période clef de notre évolution. Il faut dire que ce n’est pas la plus facile à comprendre… et qu’on n’est pas encore certain que cela se soit passé ainsi…
Un beau livre, grand public, sur un sujet pas facile.
C.R.
L’auteur, Pascal Picq
Pascal Picq est paléoanthropologue au Collège de France. Avec une thèse à l’Université Paris IV et des études postdoctorales à l’Université Duke (États-Unis), il a introduit l’éthologie dans le champ de l’anthropologie évolutionniste et travaille sur l’évolution en cours de l’humanité. Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Lucy et l’obscurantisme, Un paléoanthropologue dans l’entreprise ou de Darwin à Lévi-Strauss.
Sommaire de « Premiers Hommes »
Préambule
Introduction
Chapitre 1
Pierolapithécus
Ou des grands singes européens près des origines des hominidés
Chapitre 2
Toumaï
Autour des premiers hominidés
Chapitre 3
Homo naledi
Premier homme en question
Chapitre 4
Homo erectus
Les fondements de l’humanité
Un extrait du livre « Premiers Hommes »
Ce que savait Charles Darwin et autres errements
Charles Darwin en son temps, connaissait l’existence des dryopithèques et des pliopithèques à peine découverts dans le sud de la France. Mais il avait bien vu qu’ils n’étaient pas nos ancêtres et qu’il fallait aller les rechercher en Afrique. Lorsqu’il proposa cette hypothèse dans La Filiation de l’Homme en 1871, il prévient cependant que les fossiles ne devraient certainement pas ressembler plus à l’homme qu’aux chimpanzés ou aux grilles actuels. Cet avertissement ne sera pas compris puisque, vers la fin du XIXème siècle, on considère que les gibbons actuels sont proches de l’ancêtre des premiers hommes et on lance des recherches en Asie. Plus tard, dans les années 1960, on regardera du côté des orangs-outans, plus précisément vers les Sivapithècus d’Asie, contemporains de Pierola.
D’autres persistent à voir dans les chimpanzés africains l’ancêtre qui se redresse bravement dans les savanes. Pourquoi autant d’errements ? Ces errements peuvent s’expliquer au moins pour deux raisons. L’une provient d’une conception erronée et encore persistante de notre évolution qui dit qu’à part nous, les autres singes ont cessé d’évoluer. Comme les grands singes hominoïdes sont plus proches de nous, on pensait qu’ils offraient une image convenable de nos ancêtres juste avant l’avènement des premiers hommes. Plus encore, comme les grands singes font partie de la superfamille des hominoïdes, cette lignée en ressortait comme plus évoluée et récente par la grâce de son prestigieux apparentement à l’homme. Et voilà qu’on découvre que les singes cercopithécoïdes, considérés plus archaïques car plus éloignés de nous, se sont déployés à l fin du Miocène, ont concurrencé et battu les hominoïdes, notamment en Asie, puis en Afrique. Il y a eu une première planète des songes hominoïdes au cours du Miocène moyen, suivie d’une planète des singes cercopithécoïdes au Miocène récent qui existe encore de nos jours. Les chiffres sont éloquents puisque l’on part d’une centaine d’espèces d’hominoïdes fossiles au Miocène moyen pour seulement quelques-unes connues de cercopithécoïdes fossiles, alors qu’actuellement, on dénombre cinq à sept espèces de grands hominoïdes (chimpanzés, gorilles, orangs-outans et hommes ; un quinzaine d’espèces si on ajoute les gibbons) contre une centaine de cercopithécoïdes. Ce constat nous amène à la deuxième raison des errements autour de la quête de nos origines : c’est tout simplement parce que nous sommes dans une superfamille en voie d’extinction, donc avec peu de références fossiles. Heureusement Pierola et d’autres apportent quelques lueurs sur une période clé de l’évolution de notre famille, même s’il reste encore beaucoup à découvrir, dont certainement de grandes surprises sur notre passé.
C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la difficulté à reconstituer le commencement de la ligné humaine, celui du déclin de notre belle superfamille des hominoïdes. Ces derniers disparaissent d’Europe vers 7 millions d’années : ils déclinèrent sévèrement en Asie, ou il ne reste plus que les orangs-outans, mais on ne sait pas vraiment ce qui se passe en Afrique au cours de cette période. Une seule lignée se relève sur ses deux pieds dans ce déclin généralisé, celle des hominidés, un succès d’abord africain, avec les australopithèques, puis planétaire avec les hommes.
Les hominidés - Sélection Livres
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Brigitte Senut avec Michel Devillers