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Préhistoires de France
Jacques Jaubert
Nouvelle édition 2018
Revue et augmentée
Après le succès de la première édition, épuisée en moins d’un an, cette nouvelle édition comprend de nombreuses photographies inédites, la mise à jour des informations et les nouvelles découvertes, comme celle de la grotte de Bruniquel.
Cet ouvrage, auquel ont contribué les meilleurs spécialistes, est le bilan aussi complet que possible des connaissances actuelles. Centré sur l’Hexagone, il s’intéresse si nécessaire au reste de l’Europe, voire à l’Afrique et à l’Asie. Il comprend deux parties : les chasseurs-cueilleurs du Pléistocène et des débuts de l’Holocène ; puis les producteurs (éleveurs et cultivateurs) du Néolithique ancien à la conquête romaine abordés les uns et les autres par la définition et la répartition géographique des cultures, les éléments matériels qui les caractérisent (armes, outils, parures), les modes de vie, l’attitude face à la mort (traitement des défunts et types de sépultures), l’art et la religion.
Conçu comme une histoire de France, cet ouvrage raconte le peuplement progressif d’un territoire indéfini qui deviendra la France. Sur près d’un million d’années, des premiers Erectus au début du néolithique, cette histoire pleine d’incertitudes relate les implantations et migrations de l’homme et les grandes révolutions de l’espèce humaine : conquête du feu, maîtrise du silex, art rupestre.
Présentation de l’éditeur
Il y a quelque chose de paradoxal à raconter la préhistoire de France, c’est-à-dire celle d’un territoire alors indéfini. C’est pourtant le pari de ce beau livre de restituer, à partir des éléments connus, le progressif peuplement de ce qui deviendra la France. On mesure l’ampleur de la tâche : près d’1 million d’années en comparaison de nos 2 000 ans d’Histoire. Des premiers hommes qui foulent les régions volcaniques du Massif central jusqu’à ceux de Tautavel dans les Pyrénées-Orientales il y a 450 000 ans, de l’arrivée des Néandertaliens vers 250 000 ans jusqu’à celle des Homo sapiens à partir de 40 000, et de la soudaine prise de pouvoir par ceux-ci sur l’ensemble du territoire, c’est une extraordinaire histoire d’implantations et de migrations, que nous raconte par bribes Jacques Jaubert, de récit en récit. Des cartes détaillées, décrivant chaque grande période, permettent au lecteur de comprendre aisément les liens entre climatologie, végétation, faune et présences humaines. A travers de nombreux encarts et une abondante iconographie, les grandes innovations de l’espèce humaine sont expliquées, la conquête du feu, la maîtrise de la taille du silex, la fonction de chasseur-cueilleur qui sera la constante du Paléolithique, la conscience de la mort ou la découverte de l’art qui s’épanouit dans les abris et les grottes ornées. Le livre se clôt sur la fin d’un monde et les premiers signes avant-coureurs d’un autre, le Néolithique et la progressive sédentarisation de l’Homme.
128 pages
Editions Confluences
L’auteur Jacques Jaubert
Jacques Jaubert, préhistorien est professeur de préhistoire à l’université Bordeaux I.
J. Jaubert s’est spécialisé sur le Paléolithique moyen et les sociétés néandertaliennes en Europe du Sud-Ouest et en Asie. Il a participé à plusieurs projets archéologiques en France, dans le Quercy (Le Rescoundudou, Coudoulous, Espagnac) et en Saintonge (Chez-Pinaud à Jonzac), en Mongolie (Aimak de Hovd en Altaï mongol), en Iran (grottes de Mar Tarik et Qaleh Bozi) et en Arménie.Il a en charge du projet scientifique de la grotte de Cussac. Il est à l’origne, avec Sophie Verheyden,
des récentes découvertes dans la grotte de Bruniquel.Il est l’auteur de Préhistoire de France, édité en 2011, et avec Bruno Maureille, du Petit vocabulaire de Néandertal, édité en 2012.
Sommaire de Préhistoires de France
Chronologie
Nous étions tous des chasseurs cueilleurs
Note de l’auteur
Homo antecessor à Soleilhac
Les premiers peuplements
Chasseurs de cerfs, mangeurs d’éléphants
Sites : Soleilhac, Lézignan-la-Cèbe, la grotte du vallonnet
Des hommes et des bifaces
L’acheuléen (0,45 Ma – 0,25 Ma)
Des sentinelles dans les Corbières
Les achéuléens d’un Nord tempéré
Sites : La Caune de l’Arago, Tautavel, Cagny
Le monde de Néandertal
Le Moustérien (0,25 Ma – 40 000 ans)
Les premiers tailleurs de pierre en silex
Les grandes chasses au bison
Les premiers usages du colorant
Les premières sépultures d’Europe
Sites : Bettencourt, Mauran, Pech de l’Aze, Le Regourdou, La Ferrassie, Le Lazaret, Le Moustier, Saint Cezaire
L’arrivée d’un nouvel homme
Chatelperronien – Aurignacien (46 000 ans – 34 000 ans)
Les premières parures châtelperroniennes
Scènes de la vie quotidienne dans le Sud-Ouest
Le panneau du Mégacéros
Sites : Arcy-sur-Cure, Le Piage, Castel-Merle, Gourdonnais, Chauvet, Gargas, Pataud
Vénus et feuilles de laurier
Le Gravettien et le Solutréen( 34000 ans – 23 000 ans)
Habitat gravettien
Des chevaux à Pech-Merle
Des solutréens ou comment vivre durant le dernier maximum glaciaire
Sites : Vigne-brun, Abri Cro-Magnon, Grotte de Cussac, grotte du Pech-Merle, Laussel, grotte de Cougnac, Lascaux, Grand-Pressigny
Le peuples des artistes
Le Badegoulien, Le Magdalénien
Le paléolithique final (23 000 ans – 11 500 ans)
Passés maîtres en débitage de très grandes lames de silex
Un camp residential hivernal dans le Vicdessos
Sites : Etiolles, La Madeleine, Laugerie-Haute, Cap Blanc, Les Combarelles, Font-de-Gaume, Niaux, grotte de la Vache, Roc-aux-sorciers
Entre deux mondes
Le Mésolithique (11 500 – 6 700 BP ou 9 700 – 4 700 av. J.-C.)
Un double meurtre armoricain de jeunes femmes mésolithiques
Sites : Tévier, Saleux, La Chaussée-Tirancourt
Vers un nouveau mode de vie
Bibliographie
Sources, Crédits photographiques
Remerciements
Une double page de Préhistoires de France
GEOGRAPHIE
Volontairement, cette carte mentionne « 1,2 Ma » (pour 1 200 000 ans) et 0,5 Ma (pour 500 000 ans) car, pour ces périodes très reculées de la Préhistoire ancienne, l’imprécision des dates est telle qu’il vaut mieux utiliser des échelles de valeur adaptées à cette imprécision. Et de ce fait être plutôt grossier mais juste que précis et assurément inexact. D’où ces abréviations de « Ma » pour million d’années et « ka » pour kilo années (Âge x 1 000).
Il n’est pas possible de cartographier un demi-million d’années de peuplement humain (ou animal) : les lignes de rivage ont changé, les sites ne sont pas contemporains. Il s’agit donc d’une évocation de contours qui ont pu, à un moment donné, s’approcher de ce qui est figuré.
Les principaux sites connus en France ou mentionnés dans le texte sont reportés. Nous avons distingué :
– un site majeur (Soleilhac),
– des sites paléontologiques mais dont la présence humaine est rarement démontrée, principalement dans le Massif Central (Auvergne, Velay),
– des grottes, avens, fissures de karst avec faune et présence humaine possible,
– des sites où seule l’industrie lithique (outils taillés) est présente. Plusieurs devraient être assortis d’un point d’interrogation,
– le seul site à reste humain (une canine) : l’aven de Vergranne (Doubs).
ENVIRONNEMENT
Le climat nous est principalement connu par le contenu des sédiments (pollens fossilisés mais rarement conservés, sauf en milieu tourbeux) et surtout la faune : rongeurs, excellents indicateurs environnementaux et climatiques à la réactivité immédiate à la moindre oscillation, ou encore mammifères terrestres. Pour ces périodes très reculées, les associations indiquent des climats peu différents de l’actuel et l’arrivée, puis l’installation, de périodes froides (les glaciaires) selon un rythme de plus en plus régulier (cycles de 70-100 000 ans) et des amplitudes de plus en plus fortes. Les faunes froides vont progressivement prendre le pas avec le début du Pléistocène moyen vers 0,78 Ma, prolongeant le début du Pléistocène (2,6 Ma) qui signe un vrai changement climatique.
PEUPLEMENT HUMAIN
Le seul reste humain attribuable à cette tranche de temps bien reculée provient de l’aven de Vergranne (une dent). En Espagne, Sima del Elefante (1,2 Ma) et Gran Dolina (0,8 Ma) ont l’une et l’autre livré quelques vestiges osseux humains attribués à Homo antecessor (l’Homme antérieur), espèce créée par les anthropologues espagnols à cette occasion. La majorité des sites reportés sur la carte sont contemporains de ces deux sites de la région de Burgos.