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L’identité retrouvée
L'identité retrouvée Les reconstructions anatomiques d'Elisabeth Daynes Elisabeth Daynes
L’homme du XXIe siècle a de grandes énigmes à résoudre : l’origine de l’univers, de la vie sur terre et de sa propre émergence. Dans cette quête des origines, Elisabeth Daynès occupe une place à part, celle d’une paléo-artiste de renommée internationale, qui se livre avec passion à un travail unique : à l’échelle de plusieurs millions d’années, à partir de vestiges osseux parfois fragmentaires, récréer ces hominidés qui furent pour nous de lointains cousins ou nos ancêtres. Les scientifiques les plus éminents lui apportent leurs précieux concours et les technologies nouvelles lui offrent des outils exceptionnels en matière d’imagerie et de conception assistée par ordinateur.
Ce travail qui mêle recherche scientifique, innovation technologique et démarche artistique permet d’illustrer et de rendre accessible, à un large public, la synthèse des connaissances actuelles sur l’évolution de l’homme. Chaque reconstruction est une théorie à un instant donné, elle permet au public une rencontre insolite, d’éprouver une émotion au travers de ce face-à-face avec ces êtres du passé qui engendre alors une réflexion sur nos origines.
Elisabeth Daynès participe ainsi à une réhabilitation de l’homme préhistorique, trop souvent associé à la bestialité, et présente au public l’image d’une autre humanité.
IAC Editions
140 pages
32,6 x 24,4 x 1,8
Hominides.com
Quand vous vous retrouvez devant une reconstitution d’Elisabeth Daynes vous avez presque envie de parler à nos ancêtres ! Plus que réalistes ses sculptures sont vivantes… Tout, dans le corps, le regard, la posture, « transpire » la vie…
Les superbes photographies de ce livre sont accompagnées des textes de scientifiques qui ont travaillé avec Elisabeth Daynes sur les sculptures.
Un livre magnifique qui donne envie de retrouver les reconstitutions en réel…
Vous pouvez les retrouver au Musée de préhistoire des Eyzies-de-Tayac, au Musée de Préhistoire de Nemours, Musée du Mas d‘Azil, Grande Galerie de l’Evolution, Musée des Merveilles à Tende…
C.R.
Crânes d’australopithèques, d’hommes de Néanderthal, d’hommes de Cro-Magnon, crâne de Lucy, d’un ancêtre Papou, de Descartes, de Jean-Sébastien Bach… Que de têtes décharnées – de morts illustres ou anonymes – peuplent les salles des musées et les étagères de leurs réserves ! Qu’expriment ces restes osseux pour la plupart des gens ? Le plus souvent : la mort. Une mort sans nuance, la même mort impersonnelle et sans visage pour Toutânkhamon et pour Ivan le Terrible. En perdant leur visage, les hommes et les femmes du passé semblent avoir dissous leur destin personnel et leurs caractères singuliers dans le gigantesque ossuaire de l’humanité défunte. Et pourtant, c’est bien à partir de ces crânes – apparemment identiques aux yeux du néophyte – que la sculptrice Elisabeth Daynès redonne un visage à une foule d’individus, rares réincarnations d’une histoire humaine vieille de plusieurs millions d’années. À partir des techniques et des savoirs accumulés par les anatomistes et les anthropologues des deux derniers siècles, en dialogue constant avec les meilleurs scientifiques d’aujourd’hui, Elisabeth dévoile au monde les dernières avancées de la recherche. Dans l’univers fantasmagorique de son improbable atelier de Belleville, l’artiste travaille la chair et les sentiments, modelant des sculptures vivantes dont le regard bouleversant comble le fossé des millénaires et nous offre l’illusion parfaite du voyage des origines.
Sommaire de « L’identité retrouvée »
A nos chers disparus
Francis Saint-Genez
Reconstruire de passé et sculpter des hypothèses
Elisabeth Daynes
Dévoiler la face
Jean-Noël Vignal
Les restes et les traces de nos ancêtres
Jorge Wagensberg
Du crâne au visage
Elisabeth Azoulay
L’évolution de pigmentation humaine
Nina Jablowski
La paléogénétique lève le voile sur l’ADN ancien
J Krause
Structure et processus de l’évoution humaine
Ian Tattershal
Préoccupation des vivants et devenir des morts
Bruno Maureille
Quand le paléoahtopologue rencontre la paléo-artiste
Yoel Rak
Photos d’identités
Oeuvres exposées à travers le monde
Biographie
Orientations bibliographiques
Un extrait du livre « L’identité retrouvée »
Lucy, Toumaï, l’enfant de Turkana, la femme de Flores, l’homme de Néanderthal, toutes ces créatures, surgies d’un passé immémorial, ces hominidés et ces hommes qui sont pour nous de lointains cousins ou de vrais ancêtres, ne nous ont transmis qu’un fragile héritage : des ossements fossiles, quelques crânes et des dents, des outils, des empreintes, des traces… Je dis parfois que je suis paléo-artiste, parfois que je suis sculpteur en Préhistoire, mon métier n’a pas d’appellation officielle, mais ma vocation est claire : faire parler ces os anciens, ces indices millénaires. Et redonner à ces êtres lointains un visage, une identité. Donc une humanité. (…) À partir des indices que livre le fossile, selon les mêmes principes qu’une enquête criminalistique, je commence par dresser une véritable carte d’identité du sujet : appartenance à un groupe fossile, datation, estimation de l’âge au moment du décès, sexe probable, pathologies, carences, régime alimentaire, faune associée, climat, conditions de vie, environnement, culture, etc. Toutes ces données, collectées lors de longues conversations avec les experts, paléopathologistes, anthropologues, anatomistes, vont intervenir à des degrés divers dans les décisions que j’aurai à prendre à chaque étape de la reconstitution, et me permettront de présenter un individu portant en lui les dernières données scientifiques connues à ce jour. (…) Je passe tellement de temps avec ces créatures, je partage avec leurs corps, leurs visages, une telle intimité que je suis portée à leur conférer de la beauté. Le corps à corps qui mène à une reconstitution est quasiment un acte d’amour.
En savoir plus sur Elisabeth Daynes sur le site officiel
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