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Grottes préhistoriques d’Ariège
Myriam Cuennet et Jacques Azema
Présentation par l’éditeur :
Les grottes préhistoriques ont conservé les traces des Magdaléniens qui, en conquérant ces univers souterrains clos et structurés, les ont transformés en « sanctuaires » selon le terme d’André Leroi-Gourhan. Figées sur les parois des profondeurs, les œuvres pariétales poursuivent leur traversée du temps et des âges, fascinant le visiteur moderne par leur message symbolique si lointain et si proche à la fois. Les objets d’art offrent, quant à eux, une réalité plus palpable, un instantané de vie qui laisse aussi entrapercevoir une culture homogène et des liens sociaux forts entre les groupes humains.
Cet ouvrage vous invite à découvrir l’univers complexe de ces Magdaléniens au sein de leurs sanctuaires ariégeois, témoins silencieux d’un phénomène unique dans l’histoire de l’humanité.
148 pages
Nombreuses illustrations
Format 24 cm
Hominides.com
Cet ouvrage vient combler un immense trou dans la diffusion de la connaissance de l’Ariège préhistorique. En effet, plus aucun ouvrage sur le thème n’était édité dernièrement. Bien sûr, quelques ouvrages de grande qualité sont encore proposés mais toujours sur une grotte en particulier comme Niaux, Enlène ou Marsoulas…
Face à ces ouvrages d’étude il fallait donner une vision globale de ces cavités magdaléniennes ariégeoises. Il est évident que la région a été, il y a 16 000 ans, un véritable pôle d’attraction pour les populations préhistoriques. C’est probablement le climat, les nombreux porches de grottes, les troupeaux d’animaux et les rivières poissonneuses qui ont dû ancrer les Homo sapiens en Ariège.
En effet, la région est forte de plus d’une quinzaine de grottes soit ornées, soit ayant délivré de grandes quantités d’art mobilier. C’est un constat : quand les parois des grottes sont ornées de peintures ou de gravures, le sol contient rarement d’artefacts. Et le contraire se vérifie également ! La grotte du Mas d’Azil est ici l’exception notable car elle présente de l’art pariétal mais aussi de l’art mobilier.
L’ouvrage présente donc tout ce que la région des Pyrénées ariégeoises compte de grottes dites préhistoriques.
Chaque cavité est déployée sur une ou plusieurs pages selon la qualité et le nombre de découvertes, pariétales ou mobilières : découverte, description, art pariétal, art mobilier, archéologie… Le tout est richement illustré de photos et de quelques documents d’étude.
Quelques dossiers typiques des grottes pyrénéennes bénéficient d’encarts comme les modelages au sol, ou les propulseurs reprenant des faons.
Les textes et les illustrations accessibles au profane font de cet ouvrage exhaustif une mine de connaissances sur les grottes des Pyrénées ariégeoises.
Une très bonne idée qui a bénéficié d’un financement participatif pour la première édition.
C.R
Sommaire de Grottes préhistoriques d’Ariège
Avant-Propos
Préface
Avant le Magdalénien
Le Magdalénien
Après le Magdalénien
La naissance de la Préhistoire ariégeoise
La grotte de Fontanet
La grotte des Eglises
Le réseau Clastres
La grotte de Sabart
La grotte de Pradières
La grotte du Cheval
Les gravures au sol : une spécialité culturelle ariégeoise
La grotte de Labouiche
Les « Faons aux oiseaux » : un mythe pyrénéen
La grotte du Portel
La grotte d’Enlène
La dynastie Bégouën
La grotte des Trois-Frères
La grotte du Tuc d’Audoubert
La grotte de Massat
Les modelages en argile : un particularisme pyrénéen
La grotte de Montespan
De l’Ariège à la corniche cantabrique : l’homogénéité culturelle magdalénienne
Découvrir la Préhistoire en Ariège
Répartition des sites ariégeois
Pour en savoir plus
Remerciements
Un extrait de Grottes préhistoriques d’Ariège
La grotte de Bédeilhac
De l’extraordinaire multiplicité des techniques artistiques
Classée Monument Historique le 18 septembre 1929, la grotte de Bédeilhac se situe sur la commune de Bédeilhac-et-Aynat, dans la vallée du Saurat. Son entrée principale est ouverte au nord et domine d’environ 50 m le village. C’est une caverne très vaste, longue de 750 m dont les dimensions spectaculaires ont fasciné les visiteurs de tout temps. Elle est constituée d’une galerie principale où de gigantesques formations stalagmitiques occupent l’espace et de laquelle partent quatre galeries latérales. Les dimensions exceptionnelles de cette cavité ont, pour son malheur, été à l’origine de nombreux dégâts. La déclaration de guerre de 1939 amena la société Dewoitine, fabricant d’avions, à commencer à aménager la grotte pour y replier ses ateliers d’assemblage. De cette époque date la route d’accès à la grotte, construite avec les sédiments de l’entrée de la cavité, et le nivellement du sol sur les 200 premiers mètres.
L’armistice de 1940 met un terme à ces travaux. Mais dès 1943, l’armée allemande reprend et amplifie les travaux de nivellement, cimente le sol de l’entrée, construit un grand bâtiment et électrifie les 500 premiers mètres.
Au printemps 1944, l’atelier de réparation d’avions est opérationnel et ce, jusqu’au mois d’août, date de la libération de l’Ariège au cours de laquelle les avions stockés à Bdeilhac sont détruits. Le grand projet de l’armée d’occupation d’utiliser la grotte comme usine de montage pour les fuselages d’avions n’a jamais pu être terminé. néanmoins, juste après la guerre, l’armée fraçaise continue de niveler le sol jusqu’à 400 m de l’entrée afin d’y entreposer du matériel.
La dispersion du matériel archéologique
À l’instar de la grotte du Mas-d’Azil, la richesse de son gisement archéologique, la facilité de circulation dans l’espace souterrain ainsi que sa notoriété ont fait que la grotte de Bédeilhac a été fouillée, bien souvent de façon désordonnée, et depuis fort longtemps par un grand nombre d’amateurs. Ceux-ci ont pour grande partie dispersé l’extraordinaire matériel trouvé dans la grotte et ont peu voire pas publié. Aujourd’hui il est difficile de savoir exactement ce que recelait cet extraordinaire gisement magdalénien. A la suite de Félix Garrigou au XIXe siècle, la liste des fouilleurs, ou parfois des simples récolteurs d’objets sans aucune méthode, est longue...