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Aux origines de l’art – Revue – Cahiers Science et Vie
Aux origines de l’art Revue Les Cahiers de Science & Vie : n° 185 Avril et mai 2019 Pourquoi et comment les hommes sont devenus artistes
Un numéro de la revue Les Cahiers de Science & Vie uniquement consacré aux origines de l’art
100 pages.
50% de photographies
Hominides.com
L’art de la préhistoire est toujours une énigme pour la majorité des scientifiques.
Si l’on sait comment cet art des origines a été réalisé sur tous les supports possibles (et qui nous sont parvenus) il est une question qui reste sans réponse… pourquoi ?!
Des styles différents, multicolores ou monochromes, au fond des grottes ou en plein air, sculptés dans l’ivoire ou sur une paroi, des animaux et quelques formes humanoïdes, l’art de la préhistoire est riche et varié mais on ne sait toujours pas pourquoi les préhistoriques ce sont donné autant de mal ! Les principales hypothèses sont passées en revue mais aucune des raisons invoquées ne fait l’unanimité dans la communauté scientifique.
Un numéro des Cahiers qui est, comme habituellement dans cette collection, d’une grande qualité, exhaustif et richement illustré.
C.R.
Sommaire Aux origines de l’art
Aux origines de l’art
Jean-François Mondot
Premières esquisses
Fabienne Lemarchand
10 chefs-d’oeuvres préhistoriques
La Vache de Laas Geel par Jean-Paul Cros
Le(la) peintre de la Tassili n’Ajjer par Jean-Loïc Le Quellec
L’aurochs du Mesak par Jean-Loïc Le Quellec
Le petit cheval chinois par Patrick Paillet
Les féklins de Chauvet par Carole Fritz
La girafe du Matobo par Camille Bourdin
Le bison de la Madeleine par Patrick Paillet
La bisonne d’Altamira par Roberto Ontanon Peredo
L’art radioscopique des aborigènes par Michel Lorblanchet
Le bison du Roc de Sers par Geneviève Pinçon
Où sont les Hommes ?
Nicolas Chevassus-au-Louis
Art mobilier : un air de liberté
Nicolas Chevassus-au-Louis
Quand les grottes étaient vivantes
Hélène Colau
Art et métiers
Pedro Lima
200 ans d’interprétations
Qu’est ce que l’art pariétal ? Visions croisées de Jean Clottes, Carole Fritz, Romain Pigeaud, Emmanuel Guy, Patrick Paillet
Le puit des fous
Jean-François Mondot
L’Azilien : une parenthèses artistiques
Fabienne Lemarchand
Mémoire de Sahara
Christophe Migeon
Le monde comme représentation
Philippe Testard-Vaillant
Art et propagande
Chloé Bélard et Jean-François Mondot
Interview // Charles Stépanoff « Le chamanisme est un art oral retraçant un voyage vers l’invisible »
Un extrait de Aux origines de l’art
Extrait Edito Aux origines de l’art – Les cahiers de Sciences & Vie
Dans son Histoire de l’art parue en 1950, le grand spécialiste de la question l’Anglais Ernst Gombrich, situe l’art préhistorique sous l’étiquette : « Mystérieux débuts ». Les choses sérieuses commencent seulement ensuite avec l’art égyptien sous l’intitulé de chapitre « Un grand art pour l’éternité » et, bien sur, l’art grec, avec le chapitre « le grand éveil » (car bien entendu, avant cette aurore, le monde était plongé dans un profond sommeil…). On a l’impression à lire Grombich que l’origine de l’art ne commence vraiment qu’à ce moment-là et que les images des temps préhistoriques sont plus des curiosités que des œuvres à part entière. Un témoignage de ce préjugé persistant se retrouve en filigrane dans l’expression « chapelle Sixtine de la Préhistoire » parfois employée pour désigner Lascaux, Chauvet ou Altamira. Comme s’il était nécessaire d’adosser les œuvres préhistoriques aux monuments de la culture occidentale pour leur donner un surcroit de légitimité. Nous avons du mal à intégrer que cet art des origines soit un art achevé, au plein sens du terme.
Et pourtant… nous connaissons désormais un certain nombre de fresques ou de gravures qui méritent d’être considérées comme des chefs-d’œuvre. En présence des félins de Chauvet ou des girafes du Matobo, le génie se ressent avec la même évidence et la même intensité que devant un Vermeer ou un Klee. Par ailleurs, que ce soit en Europe, en Afrique australe ou dans le Tassili n’Ajjer, car art préhistorique révèle un froissement d’œuvre et de style extraordinaires, allant du réalisme à l’hyper stylisation, comme ces vaches de Laas Geel, au cou si effilé, qui font penser aux dessins poétiques de Jean-Michel Folon. Cet art de la préhistoire adopte toutes les formes (dessin, gravure et peinture) et tous les supports. Il se donne à voir en grand comme en petit, avec ses miniatures admirables qui ornent certains outils et armes. L’art des origines est dune richesse exceptionnelle et d’une maitrise à couper le souffle…
Jean-François Mondot