Accueil / Livres et médias / Anatomie impertinente
Anatomie impertinente
Anatomie impertinente
Le corps et l'évolution
Alain Froment
Tout le corps humain détaillé morceau par morceau... et en plus c'est drôle !
Présentation par l’éditeur :
À qui douterait de la réalité de l’évolution des espèces vivantes, il suffirait de tendre un miroir : il n’est pas un seul trait de notre anatomie qui ne raconte à sa façon notre épopée évolutive. Notre schéma corporel est très semblable à celui d’un oiseau ou d’un ver, et la plupart de nos fonctions se retrouvent chez les autres animaux.
Nos mains ont cinq doigts comme les pattes des lézards, nos yeux, dont le cristallin est analogue à celui des animaux marins, rappellent nos origines aquatiques, comme notre oreille interne dont les os sont déjà présents, affectés à d’autres tâches, chez les poissons. La kératine de nos cheveux est une adaptation à la sécheresse qui date de la sortie des eaux des amphibiens, de même que le nez, bien plus développé que chez les grands singes, est une adaptation aux savanes poussiéreuses qu’arpentait notre ancêtre australopithèque il y a quelques millions d’années.
En décrivant le corps humain de la tête aux pieds, ce livre raconte ainsi l’histoire de l’homme depuis ses lointains ancêtres jusqu’aux cyborgs « transhumains » qui nous attendent. D’anecdotes surprenantes en faits troublants, cette plongée dans le temps de l’évolution offre une perspective inattendue sur ce corps que nous connaissons finalement si mal.
À déguster par petits morceaux, comme on numérote ses abattis…
Nombre de page : 281 pages
Anatomie impertinente existe également en format Kindle
Hominides.com
Un livre qui aurait mérité un peu plus de communication à sa sortie…
Le corps d’Homo sapiens, notre corps, est le résultat de l’évolution, à la fois de notre espèce mais également de celles qui nous on précédés… Morceau par morceau, Alain Froment détaille nos membres, notre enveloppe corporelle, nos petits travers et remonte le temps pour nous expliquer pourquoi nous en sommes là.
Scientifique, jubilatoire, parfois incroyable, c’est toujours drôle.
C.R.
Alain Froment, auteur d’Anatomie impertinente
Alain Froment, médecin et anthropologue, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement, directeur des collections d’anthropologie du Musée de l’Homme, enseigne l’anthropologie biologique au Muséum national d’histoire naturelle et mène des recherches sur l’écologie humaine en Afrique.
Sommaire Anatomie impertinente
Introduction
Pelures
Le cheval dans la locomotive
Discours
Anatomies
Abnégations
Parties molles
Relief
Sources
Chapitre I – Histoire
La réalité de l’évolution
Horlogerie – Hasard – Preuves – Bricolages – Jurassic Park – Philosophies
Plan de construction
Oro-fécalité – Symétries – Reliquats – Sommet de l’échelle – Le singe désarmé – Le propre de l’homme
L’homme dans l’arbre du vivant
Sapience – Espèces d’espèces – Arbre de vie – Luca – Premiers corps – Dent dure – Sortie de l’eau – Bulle
Nos ancêtres primates
Hominité – Buissonnement
Marcher debout
La main et le pied – Pistes – Le singe coureur – Marathonien – Préséance – Equilibrisme
Chapitre II – Géographie
Eléments de base
Chimère
Squelette
Collage – Structures – Histoire d’os – Condensation
Silhouette
Taille – Corpulence – Proportions corporelles
Dimorphisme sexuel
Joueurs – Virilité – Beauté
Populations et races
Spatialité – Diversité – Continuité – Unité
Démembrement
Décompositions – Reliques – Ostéothèques – Festin – Vache folle
Chapitre III – La peau
Epiderme
Corne – Parasites
Derme
Elastique – Tatouage – Capillarité – Sébum
Hypoderme
Glandes sudoripares
Isolation thermique – Suées – Corrélations – Sueurs froides – Effluves – Bébé verni – Chatouilles
Empreintes digitales
Biométrie
Couleur de peau
Le soleil dans la peau – Contrastes – Mélanges – Cancers – Décolorations – Albinisme – Ephélides – Tache mongolique
Phanères
Pilosité – Cheveux – Sourcils et cils – Barbe – Poils pubiens – Ongles
Chapitre IV – La tête
Forme de la tête
Architecture du crâne – Volume – Différences – Bosse des maths – Localisations – Craniométrie – Plasticité – Trépanation
Visage
Harmonie faciale – Infantilisme – Physiognomonia – Décodage – Jouer – Pudeur – Menton et profil – Oreilles – Yeux – Nez – Bouche
Gorge et cou
Larynx – Pharynx – Cou
Chapitre V – Le tronc
Thorax
Torse – Epaules – Clavicule – Omoplate – Echine – Seins
Abdomen
Panse – Nombril – Hanches
Chapitre VI – Le sexe
Sexe masculin
pénis – Gland – prépuce – Testicules – Scrotum
Sexe féminin
Vulve – Clitoris – Vagin
Chapitre VII – Les membres
Membres supérieurs
Aisselle – Bras – Coude et avant-bras – Carpe – Main – Doigt
Membres inférieurs
Cuisse – Genou – Jambe – Pied
Chapitre VIII – Homo futurus
Angoisse
Domestication
L’évolution séculaire
Micro-évolution – Croissance – Limites
L’évolution dans le futur proche
Mondialisation – Régime – Espérance
A plus long terme
Grosse tête – Cervelle – Cybersapiens – Stabilité – Prothèses – Cyborg –OGM – Perspective
Glossaire
Bibliographie
Notes
Un extrait Anatomie impertinente
Musclor
En même temps qu’a grandi en Occident la répulsion pour la graisse s’est installée une obsession croissante pour la muscularité et le corps parfait. Si l’on en juge par la silhouette des mannequins masculins illustrant la page centrale de la revue Playgirl, ils ont gagné 12 kilos de muscle et perdu 5,5 kilos de graisse en un quart de siècle ». 12 % des étudiants américains, probablement influencés par les héros de bandes dessinées et des figurines telles que GI Joe, admettent consommer des stéroïdes pour faciliter l’acquisition de muscle. À tel point que 1 million de jeunes Américains souffrent de body dysmorphic disorder (ou BDD), qui est le désir d’avoir un corps plus costaud. Ce souhait n’est pas propre à l’Amérique, car on le rencontre aussi bien chez les jeunes Fidjiens que chez les Ariaal du Kenya ». Les garçons imaginent en effet que cette musculature attirera les filles, instaurant par là une véritable sélection sexuelle. De fait, des étudiantes californiennes ont reconnu qu’un partenaire musclé était plus attractif, mais seulement pour une relation brève ». Il ne leur faut qu’une semaine pour décider de coucher avec lui, contre douze semaines pour un partenaire plus ordinaire, mais elles le considèrent comme moins digne de confiance et préfèrent, pour le mariage, quelqu’un de moins baraqué. L’hypothèse du choix sexuel n’est pas seulement qu’un homme plus musclé est plus protecteur, c’est aussi, à l’instar de la queue du paon que, malgré un investissement coûteux et risqué, puisque la testostérone est immuno-suppressive, ce mâle est en bonne santé et donc bon reproducteur. Mais les mâles musclés sont de nos jours contre-sélectionnés car plus susceptibles d’être tués de mort violente, ou emprisonnés et mis hors circuit pour divers délits.
Poupées vivantes
La poupée Barbie, héritière de l’héroïne de bande dessinée allemande Lilli, une blonde à queue-de-cheval de 1952, est devenue un fantasme d’adulte au visage enfantin et aux pieds atrophiés. Les mensurations de ce « jouet monstrueux » » sont plus qu’improbables – soit 95-45-82 à l’échelle humaine. Sa balance de salle de bains indiquerait 50 kilos, ce qui, si on lui attribuait une taille de 1,73 mètre, en ferait une maigre pathologique (IMC de 16,7). Un projet de loi visant à interdire le recrutement de mannequins ayant un IMC inférieur à 18 est d’ailleurs à l’étude. Son petit nez pointu est aussi accusé d’avoir poussé vers la chirurgie esthétique des milliers d’Américaines. Galia Slayen, alors étudiante à l’Université Hamilton, a fabriqué le mannequin de Barbie grandeur nature pour dénoncer ses soi-disant mensurations « de rêve» et illustrer son caractère inhumain, car elle serait incapable de marcher autrement qu’à quatre pattes. Depuis plusieurs années, elle l’exhibe lors de la Semaine nationale de sensibilisation aux troubles alimentaires, vêtue des habits qu’elle-même portait lorsqu’elle était anorexique. Cela n’a pas découragé une épidémie qualifiée de Barbie flu (la « grippe Barbie ») dont la ville d’Odessa s’est fait une spécialité, avec mesdemoiselles Valeria Lukyanova et Olga Oleynik, quoique la maladie des poupées vivantes ne se limite pas aux Ukrainiennes puisqu’elle a été signalée dans d’autres pays avec l’Américaine Dakota Rose Ostrenga ou la Britannique Venus Angelic.