Accueil / Musées et sites / Grotte Margot (2/2)
Grotte Margot (2/2)
Gravures et relevés
Photographies Hervé Paitier
Afin de compléter son texte sur la découverte et les études de la grotte de la Grotte Margot, Romain Pigeaud nous a autorisé à publier les documents ci-dessous.
Vous découvrirez ainsi des documents inédits sur les diverses représentations de la Grotte Margot :
– un anthropomorphe,
– le panneau des chevaux,
– le panneau des rhinocéros ainsi que certaines d’hypothèses concernant les animaux gravés précédemment
– le cygne de la Grotte Margot
– un corvidé
Les photographies et montages ont été réalisés par Hervé Patier.
Les légendes sont écrites par Romain Pigeaud.
Les auteurs des relevés sont indiqués à proximité des images.
A droite : Anthropomorphe gravé. Homme sans tête qui marche ? Les représentations humaines, au contraire des figurations animales, souvent très détaillées, sont volontiers schématiques ou caricaturales. Relevé Alain Bénard.
Panneau des chevaux
Cheval gravé
Panneau des rhinocéros
Les rhinocéros superposés n°24 et 42. Le rhinocéros du dessus, le n°42, est plus abouti dans sa réalisation que le rhinocéros 24, situé juste en dessous. Il présente une silhouette quasi complète, composée d’une grande corne, d’une tête, d’une possible oreille, d’une ligne dorsale, du haut d’une croupe ainsi que d’une amorce de patte postérieure et d’un flanc. La technique de réalisation de cette gravure est mixte. Des traits appuyés forment le pelage de la croupe, de la patte arrière ainsi que du début du ventre, la crinière, la possible oreille, la mâchoire inférieure et l’amorce de la corne. Quelques traits définissent aussi les contours de celle-là, dans sa partie distale. La ligne de dos est matérialisée par un raclage appuyé, jusqu’au sommet du garrot. Il présente quelques stries horizontales, épaisses et plus fortement gravées dans la paroi. Ce tracé raclé a peut-être été réalisé avec la partie large du biseau d’un burin. Ce raclage se termine
en tracés épais et fortement incisés dans la paroi figurant la fin de la croupe et l’amorce de la patte de l’animal. Ces tracés sont encore nettement visibles dans la calcite. Le flanc de l’animal est figuré par plusieurs tracés incurvés, de section fine, très proches les uns des autres. Mais tous
ces tracés semblent n’être que des traits de construction. La corne de l’animal, sa tête et son corps ont été accentués par un raclage léger, presque un égrisage, plus appuyé sur la croupe, incisée dans la calcite. Cet égrisage est visible par l’aspect lissé de la paroi, ainsi que sa coloration plus claire. A l’état frais, non patiné, le rhinocéros devait être particulièrement visible.
Le rhinocéros n°25. Le corps puissant de ce rhinocérotidé en profil droit est complet, à part les extrémités. La pilosité ne se distingue que sur le membre postérieur, la queue épaisse et la crinière hérissée. La tête est absente. Un tracé plus à droite, oblique et de forme ovalaire, pourrait faire office de corne. La ligne de dos, la ligne de ventre et le membre antérieur ont été réalisés par raclage, plus appuyé et plus large dans le cas de la ligne de ventre du membre antérieur. Relevé Clélia Dufayet.
Rhinocéros n°49. Il s’agit d’une tête de rhinocéros en profil gauche. Elle comporte deux cornes : l’antérieure, large, longue et inclinée vers le haut, l’antérieure plus petite, quoique toutefois assez large, et recourbée vers le bas. Le rhinocéros semble sortir de l’écaille de calcite.
Nous aurions ainsi une utilisation du relief, du type « bouche d’ombre », suivant une expression chère au préhistorien Louis-René Nougier, qui surnommait ainsi les représentations d’animaux semblant sortir d’une fissure ou d¹un trou, mise en scène fréquente dans l’art des cavernes paléolithiques. Photo Hervé Paitier.
Le cygne
Cygne gravé. Le tracé du corps est, en très grande partie,
recouvert par une calcite en chou-fleur, formant une juxtaposition de petits picots qui oblitèrent très largement les tracés. Photos et assemblage Hervé Paitier.
Corvidé
Corvidé gravé. Gravure fine et verticale réalisée sur une paroi entièrement nacrée de calcite blanche, secondairement recouverte, dans sa moitié droite, d’une autre coulée qui a atténué certains tracés, comme le sommet de la tête, l’œil et le bec. Le trait est très fin pour la silhouette générale, et plus large pour le rendu du plumage, avec un effet de raclage et des superpositions (jusqu’à 3 ou 4). Photo Hervé Paitier. Relevé Florian Berrouet.
Grotte Margot : visite et études par Romain Pigeaud
Les graffitis dans la grotte Margot, un étude de Jean-René Ladurée
La grotte Margot en bref…
Type : | Technique | Période | Occupation | Restes humains |
Grotte ornée | Peintures et gravures. | Gravetien et Magdalénien | 2 périodes d’occupations : – Gravettien (29 000 – 23 000 ans) – Magdalénien supérieur et final (-9 000 – 12 000 ans) | Oui mais de l’époque médiévale. |
Dimensions | Nombre de représentations | Outils | ||
Longue de 319 m avec un dénivelé de 14 m. | Plus de 60 répertoriées en 2007. | non | ||
Localisation | Accessibilité | Date de la découverte | Particularités | |
Grottes de Saulges Thorigné-en-Carnie | Pour amateurs (Pas d’accès handicapé). | Mentionnée en 1701… | Une main négative. Des gravures d’oiseaux, très rarement représentés. |
Laurent Carozza, Cyril Marcigny