L’imposture en préhistoire 2
Les faux et les impostures en préhistoire
Un historique des tentatives de fraudes en Préhistoire
De 1901 à 2000 (2éme partie)
Un article de ZAF
L’histoire de la préhistoire relate un nombre inhabituel d’affaires d’imposture, certaines ont eu leur heure de célébrité d’autres sont restées discrètes, toutes sont maintenant presque oubliées. Un bref retour sur cette période constitue une sorte de visite d’un magasin de curiosités anciennes en même temps qu’un rappel à une vigilance toujours nécessaire. Les fouilles modernes contrôlées et multidisciplinaires ne permettent plus ce genre d’aventure, le champ de l’imposture et du faux se trouve maintenant réduit aux vrais faux et aux fausses accusations.
Les faux de 1901 à nos jours
BREONIO 1881-1906
En 1881 S. de Stefani découvre sur plusieurs sites voisins dans la région de Vérone des silex taillés de forme très inhabituelle associés à une industrie néolithique courante. Le travail est assez grossier mais les formes sont extrêmement variées, pointes de flèches, croix, haches à tranchant lunulaire etc. La pièce la plus extraordinaire est la pointe de Breonio, une énorme pointe de flèche pesant 1 710 gr. Les italiens, Chierici et Pigorini, acceptent ces formes nouvelles et bâtissent des interprétations grandioses. La pointe de Breonio, sans valeur fonctionnelle, devient l’objet d’un culte, les haches à tranchant arrondi sont rapprochée d’une pièce du même type conservée au musée de Modène et supposée provenir de Cumarola. Des formes analogues s’observent en Russie et en Amérique, comment ne pas rêver ? En France l’attitude est inverse, l’association d’un matériel néolithique banal et de pièces insolites est un indice de fraude, en outre les pièces en question sont de facture grossière, elles ne sont pas patinées, leurs tranchants sont trop vifs…Pour G. de Mortillet il s’agit d’une fraude. La querelle, envenimée par les sentiments nationaux, durera plus de vingt ans et ne prendra fin qu’après la retraite de Pigorini lorsque ses élèves reconnaîtront, à mi mots, son erreur. Il semble que l’auteur de la fraude ait été le principal ouvrier fouilleur, que les italiens qualifiaient de scavatore fidato, G. B. Marconi dit Titon.
LA CLYDE 1896-1905
Le 13 avril 1896 Adam Millar rend compte des fouilles qu’il vient d’effectuer sur l’emplacement d’un donjon ruiné à Dunbuie près de l’embouchure de la Clyde. A côté du matériel banal dans ce genre de site il décrit neuf pointes de lance en schiste dont six sont décorées, des plaquettes de pierre parfois perforées décorées de cercles de cupules, de lignes, des fragments d’os présentant des incisions qui évoquent une écriture, des coquilles décorées dont une patelle gravée d’une figure humaine. Selon son inventeur le site est préceltique. D’emblée des réserves sont exprimées.
En 1898 survient un seconde découverte du même genre à Dumbuck toujours dans la vallée de la Clyde. Dans ce qui paraît être les restes d’une structure sur pilotis, apparaissent des objets insolites en particulier des coquillages décorés de figures humaines. Munro, archéologue célèbre, déjà très réticent au sujet de Dunbuie dénonce la fraude il a observé sur les poteaux des traces de haches de fer, il a recueilli un fragment osseux caractéristique d’une espèce de daim, le fallow-deer qui a été introduite en Grande-Bretagne par les Romains etc. Une vaste controverse se développe animée, en particulier par le Rev. Astley, secrétaire général de la British Archoelogical Association.
A l’automne 1901 une troisième découverte Langbank toujours dans la vallée de la Clyde vient alimenter le dossier avec de nouvelles pièces excentriques : coquilles d’huîtres ornées d’une face humaine grotesque, schéma d’un animal cornu ébauche d’écriture. La querelle se poursuit de plus belle, elle ne s’éteindra qu’après la mort du Rev. Astley, pourtant en 1903 un nouvel argument objectif de poids a été versé au dossier. Boyd Dawkins, naturaliste de passage à Edimbourg, examine quatre coquilles d’huître provenant de Dunbuie, deux sont roulées et appartiennent à l’espèce britannique commune, les deux autres par contre sont fraîches et présentent les caractères d’insertion musculaires typiques d’une espèce américaine dite Blue Points.
RIOU 1905-1907
L’île de Riou est un îlot rocheux situé à trois ou quatre kilomètres de la côte provençale, à proximité de Marseille. Au début de l’année 1905 l’abbé Arnaud d’Angel y découvre un gisement où il remarque des silex taillés dont les formes évoquent une origine égyptienne. Le docteur Capitan, Professeur d’Anthropologie préhistorique à l’Ecole d’Anthropologie, est prévenu. Suivant son habitude il arrive sans délais et ayant confirmé le diagnostic prend les choses en mains. Le 11 août de la même année les deux hommes présentent une communication retentissante devant l’Académie des Inscriptions. Après avoir présenté la similitude entre les silex de Riou et ceux provenant du Fayoum ils décrivent la fouille. Le site comprend cinq couches : A Romaine, B Grecque, C Ligure, D Néolithique égyptienne dont proviennent les silex, E Néolithique locale. Riou qui au néolithique était relié au continent aurait été ainsi le point d’arrivée de navigateurs égyptiens. Cette conception remet en cause les idées de l’époque sur le peuplement de la Gaule et en même temps attribue aux Egyptiens une capacité nouvelle de navigation au long cours .
Cette nouveauté n’est pas accueillie sans réticences, des compléments et des vérifications sont souhaités mais de manière feutrée. En 1907 Cartailhac, assisté de l’égyptologue J. de Morgan, fait éclater la vérité. Les silex non seulement sont identiques à ceux provenant de la localité de Kom-Hachim au Fayoum mais il présentent une patine caractéristique, dite patine du désert, qui n’a pas pu se former à Riou. Un professeur de géologie reconnu, M. Fournier, a exploré l’île sans rien observer et publié le résultat de ses recherches. J. de Morgan se rend sur le site, il ramasse quelques pièces égyptiennes en surface mais rien en profondeur. Capitan doit reconnaître s’être laissé abuser. Fort opportunément, un peu trop peut-être, un vieillard malade confie sous couvert d’anonymat à M. Clerc Conservateur du musée Borély avoir introduit les silex à Riou pour mystifier l’abbé d’Angel. Celui-ci cessera désormais de s’intéresser à la préhistoire.
PILTDOWN. 1908 1953
Charles Dawson avocat de formation, d’un naturel enthousiaste, est passionné de géologie et d’archéologie, il est membre de la Geological Society de Londres. Régisseur d’une propriété rurale, Barkham Manor dans le Sussex, il y remarque une carrière de gravier et recommande aux ouvriers d’être vigilants et de le prévenir s’ils découvrent des outils de pierre ou des fossiles. En 1908 il apprend ainsi la mise au jour de fragments bruns qui, pour les ouvriers, semblent être des morceaux de noix de coco. Dawson les identifie comme des fragments de boite crânienne. Dans les années suivantes d’autres fragments apparaissent associés à une dent d’hippopotame fossile. En 1912 Dawson prévient son ami de la Geological Society Smith Woodward conservateur au British Museum et spécialiste des poissons et des reptiles. Après une visite du site qui lui permet de découvrir des silex taillés et des restes fossiles d’animaux éteints il décide que le site mérite d’être exploité, ce qui est fait l’été suivant.
L’affaire s’ébruite dans la presse quotidienne et le 18 Décembre 1912 les deux inventeurs présentent leur matériel à la Geological Society : des restes d’animaux éteints, des silex taillés (eolithes) surtout plusieurs fragments de calotte crânienne et une mâchoire d’aspect très simien. Ils proposent une reconstitution de la boîte crânienne, baptisent le fossile Eoanthropus dawsoni ( l’homme de l’aurore de D.) et font de lui le plus ancien ancêtre connu de l’homme. Cette révélation fait un bruit considérable dans le grand public aussi bien que dans le monde scientifique. Les géologues attestent l’ancienneté du site, du même coup celle des fossiles et des artefacts humains n’est pas discutée. Seuls l’abbé Breuil et quelques chercheurs américains émettent des doutes, ils ne sont pas entendus. Les chercheurs anglais qui avaient beaucoup de peine à admettre que leur pays ne produise aucun fossile humain alors qu’il s’en trouvait en Belgique en France et même,comble de tout, en Afrique du Sud sont ravis et se lancent dans une querelle sur la manière de reconstituer le crâne. En 1913 Teilhard de Chardin en visite sur le site et, accompagné de Dawson, découvre une autre dent, un canine dont la morphologie est nettement simiesque. En 1915 Dawson découvre sur un autre site, dont il ne révèle pas l’emplacement avant sa mort en 1916, des fragments de crâne d’Eoanthropus , une molaire et des os de rhinocéros.
Dans l’ensemble, même si des réserves sont exprimées ici ou là, surtout outre atlantique, la découverte de Piltdown est accepté et intégrée dans les manuels. Le 21 Novembre 1953 J. S. Weiner, K. P. Oakley et W. E. Le Gros Clark apportent la preuve de la supercherie et provoquent une véritable tempête, à tel point que le parlement britannique se saisit de l’affaire et envisage de voter une motion de défiance vis à vis du British Museum. Le point de départ est l’observation des molaires elles sont aplaties, usées, ce qui est normal mais n’ont pas la même hauteur ce qui est impossible. Un examen plus approfondi montre qu’elles ont été limées. Les analyses, dosage du fluor, confirmeront le truquage, la mandibule est celle d’un orang-outan moderne elle a été fracturée et teintée artificiellement, les molaires ont été limées. Toutes les autres pièces ont été teintées et introduites frauduleusement sur le site, l’os fossile d’hippopotame selon son taux de fluor proviendrait d’Afrique du Nord, les fragments de calotte crânienne sont médiévaux.
La supercherie est donc complète, elle est surtout particulièrement habile. Le faussaire a su concevoir et exécuter un faux correspondant exactement au attentes des savants anglais de l’époque. C’était un homme tout à fait averti et qui, en plus, devait avoir accès aux collections d’un musée important, peut-être même à celles du British Museum. De qui s’agissait-il ? La question reste entière tous les protagonistes ont été soupçonnés y compris Teilhard de Chardin, aucune preuve objective n’a pu être apportée, personne n’a avoué même sur son lit de mort. Le principal suspect reste Dawson lui-même. (lire l’article sur le fameux « chaînon manquant« ).
GLOZEL 1924- ?
Le 1er mars 1924 Emile Fradin, 17 ans, aide son grand-père Claude à défricher un champ sur leur propriété de Glozel, hameau de la commune de Ferrières-sur-Sichon Allier. Une vache de l’attelage enfonce une patte dans une cavité, en la dégageant il découvre une fosse contenant des objets de pierre et d’os ainsi que des fragments de céramique. La Société d’Emulation du Bourbonnais, prévenue, charge un instituteur voisin Benoît Clément d’explorer le site, il sera accompagné d’un membre de la société Joseph Viple, procureur de la république. Ils exhument de nombreux objets mais après quelques semaines Viple les déclare sans grand intérêt et incite les Fradin à reprendre leurs travaux, ce qui est fait.
Au début 1925 Clément qui se croit l’inventeur du site sollicite de la Société d’Emulation une subvention de 50 francs pour poursuivre la fouille. La réponse est un refus faute de fonds disponibles. A cette occasion le docteur Antonin Morlet, médecin thermal à Vichy, féru d’archéologie, apprend l’existence de Glozel. Il examine chez Clément les pièces déjà découvertes et décide de poursuivre les fouilles à ses frais, il loue le champ aux Fradin 200 francs par an en leur laissant la propriété des découvertes. Les fouilles de 1925 et 26 produisent un lot considérable d’objets disparates, environ 3 000 pièces : galets et os gravés, objets en pierre taillée ou polie, nombreuses tablettes d’argile portant soit des empreintes de main soit des caractères évoquant une écriture primitive, fragments d’os, de bois de renne, de céramique, de verre et même un cylindre de métal. Dans sa publication Morlet date le site de la fin du néolithique. La présence d’inscriptions susceptibles de bouleverser les hypothèse de l’époque sur l‘apparition de l’écriture donne à la publication un retentissement d’autant plus grand que Morlet n’hésitera pas,en plus, à évoquer les mythes de continents perdus, Atlantide et Empire Mû. La grande presse s’empare de l’affaire, Le Mercure de France à partir de 1926 tient une rubrique régulière. Les visiteurs célèbres se succèdent et participent aux fouilles, on distingue les glozéliens et les anti-glozéliens, le ton monte, on s’injurie largement, on se bat un peu, plusieurs procès sont lancés. Curieusement le retentissement à l’étranger est nul. Une perquisition permet de saisir un lot d’objets, le juge d’instruction décide de les soumettre à l’expertise de Gaston-Edmond Bayle chef des services de l’identité judiciaire de Paris. Le rapport (10 05 1929 et 28 05 1931) conclut à la fraude en s’appuyant sur un faisceau d’arguments objectifs solides, en particulier les tablettes qui n’ont pas été cuites, elles contiennent en effet de nombreux fragments végétaux certains encore chargés de chlorophylle,elles n’ont donc pas pu se conserver depuis le néolithique. Après ce rapport et au fil des ans la communauté scientifique va se ranger en quasi totalité dans le camp des anti-glozéliens. Glozel gardera cependant des partisans actifs, surtout dans le monde littéraire et la grande presse. En 1983 les fouilles sont reprises à l’initiative du ministère, leur résultat défavorable à Glozel ne sera publié qu’en 1995. Parallèlement les méthodes de datation modernes, spectrométrie thermoluminescence et carbone 14, confirment, après une période initiale de flottement tout à fait banale, la non ancienneté du site. Mais de façon un peu étonnante certains restent attachés à la défense de Glozel, il est toujours possible de visiter le musée et plusieurs sites Internet lui sont consacrés.
BENOIST 1845-1904
Emile-André Benoist naît à Nancy le 16 mars 1845,il est d’abord préparateur de chimie à l’Ecole supérieure des sciences appliquées. Parallèlement il se perfectionne en géologie discipline qui l’a toujours attiré et se forme au métier de dentiste. Il s’établit à Bordeaux en 1870 et l’année suivante se marie avec une jeune fille originaire de l’Indre. Pendant les vingt années de sa vie bordelaise Benoist participe activement à la vie des sociétés savantes locales, deux cents publications dans les domaines de la géologie et de l’archéologie lui valent une certaine notoriété. En 1892 après le décès de son beau-père il décide de venir s’établir à Argenton-sur-Creuse de façon à pouvoir s’occuper du domaine familial. Il n’abandonne pas pour autant ses deux passions la géologie et l’archéologie. Il pense un moment avoir découvert du charbon dans la région de Cluis mais des sondages coûteux conduits grâce à un industriel local M. Balsan ne confirmeront pas son hypothèse. Dans le domaine de l’archéologie Benoist a la main d’autant plus heureuse que si la construction de lignes de chemin de fer détruit de nombreux sites elle en révèle plusieurs. Ses fouilles à Saint-Marcel lui donnent une petite collection d’objets en os, paléolithiques, conservés au MAN de Saint-Germain-en-Laye (Mémoires de la Société des Antiquaires du Centre 1900 XXIVème Volume). Surtout il constitue une collection d’objets de l’âge du bronze qui un temps fera référence pour la région. Des doutes se font jour tardivement, plusieurs de ces pièces ont été vendues au Musée du Berry à Bourges, un contrôle en 1996 montrera que la composition du bronze n’est pas celle du bronze antique. Plusieurs haches en cuivre pur issues de deux sites proviennent de la même coulée. La radiographie d’une hache montre que le cœur est constitué par un anneau de rideau et du papier à chocolat. Benoist est mort à Argenton le 15 août 1904 sans avoir été démasqué.
Sources : d’après Jean-Louis GIRAULT : « Révision critique des bronzes de la collection Emile Benoist ». Bull. du Groupe d’Histoire et d’Archéologie de Buzançais, n°18, 1986, pp 7 à 31, 9 planches.
LES VRAIS FAUX.
Les paléolithiques portaient un grand intérêt aux croches de cerf (1) en tant qu’objets de parure. Cet intérêt était tel qu’il n’est pas rare de rencontrer des imitations anciennes de croches en ivoire, La Marche ou le Pech-de-la-Boissière , ou en os, Arcy-sur-Cure par exemple. Dans le même esprit on rencontre dans de nombreux sites des coquillages percés à usage de parure. Certains présentent un trou régulier d’origine naturelle, d’autres un trou irrégulier d’origine humaine.
LES FAUSSES ACCUSATIONS.
Deux grottes ornées françaises ont fait l’objet au moment de leur découverte d’accusations de faux injustifiées : Rouffignac et Cosquer.
Le 26 juin 1956 Romain Robert signale à Louis-René Nougier qui visite la grotte avec lui, en présence des propriétaires, la présence de deux mammouths gravés sur la paroi de la grotte de Rouffignac. L’abbé Breuil convoqué arrive le 17 et à l’issue dune longue visite confirme l’authenticité des figures. Louis-René Nougier feint de recevoir la nouvelle le 20 pendant le XIVème Congrès préhistorique de France à Poitiers dont il est le secrétaire général. Cette annonce déclenche une véritable tempête. En effet cette grotte est connue depuis toujours et à reçu d’innombrables visiteurs dont l’abbé Breuil lui-même. Un groupe de spéléologues familiers du lieu anime une opposition bruyante. Les préhistoriens se succèdent pour se rendre compte, les plus nombreux se rangent derrière l’abbé Breuil, d’emblée ou après des études complémentaires (Leroi-Gourhan) une petite minorité continue à contester haut et fort, en particulier deux anglais Glyn Daniel et Paul Bahn. A la fin de l’année l’affaire est réglée sauf pour les deux irréductibles.
Dès l’automne 1991, quelques mois seulement après l’annonce de la découverte, plusieurs préhistoriens connus B. et G. Delluc, D. Vialou mettent en cause l’authenticité de la grotte Cosquer par des déclarations relayées dans la presse locale et à la télévision. La presse parisienne ne suit pas, P. Bahn, encore lui, tente d’impliquer la presse anglaise. Ces turbulences s’éteignent assez rapidement ne laissant derrière elles qu’une odeur de calomnie. Cette affaire reste cependant surprenante sur deux points. La grotte n’étant accessible qu’à des plongeurs très confirmés aucun des opposants n’avait eu un accès direct aux figures. Certains arguments employés sont pour le moins surprenants sous la plume de scientifiques : la présence de calcite sur les peintures de la grotte ne prouve pas leur ancienneté on peut en observer dans le métro, comme on peut en créer en laboratoire.
NEANDERTAL CONGELE.
« L’homme de Néandertal est toujours vivant !»
Wisconsin, dans les années 60 : le corps d’une créature congelée dans son cercueil de glace, est montré dans les foires et les fêtes foraines.
Deux scientifiques s’intéressent à la créature : Bernard Heuvelmans (1916-2001) et Ivan Terrence Sanderson (1911-1973). Ils mèneront une enquête photographique, faute de pouvoir vraiment approcher le corps. Frank Hansen, le « possesseur », donne plusieurs versions de l’origine de la créature, et interdit toute publication. Heuvelmans, convaincu d’avoir à faire à un Neandertal, qu’il baptisa « Homo Pongoïdes », publie malgré tout dans la revue Argosy ». Alertés, le Smithonian Institut et le FBI se manifestent. La créature « disparaît ». Elle sera remplacée peu de temps après par une copie en caoutchouc. L’affaire est alors classée comme canular.
En 2013, « Iceman » est mis en vente … sur eBay. Son concepteur, spécialiste dans la fabrication de créatures préhistoriques pour Hollywood, y est clairement mentionné.
« Iceman » est actuellement en exhibition au « Museum of the Weird », à Austin (Texas).
Il en est encore pour argumenter que la créature originale était « vraie »…
LA MAIN DE DIEU
An 2000 – « La main de Dieu » en archéologie : une affaire Piltdown Japonaise !
Au petit matin du 5 novembre 2000, une équipe du grand quotidien Mainichi Shinbun surprend l’archéologue Fujimura, vice-directeur du Centre de recherche sur la culture paléolithique du Tôhoku , en train de creuser des trous et d’enterrer les vestiges que son équipe allait découvrir un peu plus tard ! Une contre-expertise est menée : sur les 180 sites où avait travaillé « la main divine ». L’enquête révèle des truffages depuis 1976, sur un grande partie des sites !
En 1981 : Fujimura Shin ichi, (1950-…), archéologue autodidacte, devint célèbre en découvrant les plus anciens fragments de céramique du Japon de la période Jomon. Ses succès furent tels qu’on le désigna sous le nom de « main divine »
Fujimura est intervenu, avec un succès sans précédent, sur 180 sites de fouilles, avec des découvertes importantes et toujours plus anciennes, soutenant la thèse d’une présence humaine sur l’archipel remontant à 500 000 ou 600 000 ans.
A l’annonce de cette mystification, Fujimura est immédiatement limogé.
Les conséquences concernent aussi l’ensemble des recherches japonaises durant cette période : 24 ans de publications scientifiques à invalider !
Un dossier de ZAF exceptés les deux derniers articles « Néandertal congelé » et « La Main de Dieu » de Geneviève BARBIER DE REUILLE
L’imposture en préhistoire Dossier en 2 parties : |
– de 1700 à 1900 – de 1901 à nos jours |
Un article de ZAF
Sources
Vayson de Pradenne André Les fraudes en archéologie préhistorique Paris 1932 et 1993.
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Les fraudes en archéologie préhistorique.
Adam Jean-Pierre L’archéologie devant l’imposture R. Laffont 1975.
Ouvrage épuisé que vous pouvez retrouver en occasion sur Amazon, suivez le lien :
L’archéologie devant l’imposture. paris, 1975
Néandertal congelé
« L’énigme de l’homme congelé » (Heuvelmans et Porchnev – 1974)
Au cœur de l’extraordinaire (Henri Broch – 2015)
La Main de Dieu
Source : https://extremeorient.revues.org/118- Arnaud NANTA
Revues diverses.
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Bertrand Roussel