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Les dents abîmées peuvent révéler l’alimentation d’un ancien hominidé.
Publication d’une nouvelle méthode pour déterminer le type d’alimentation des mammifères fossiles, humains ou autres : végétarien, végétalien ou omnivore. Les traces sur l’émail permettent de comprendre l’alimentation des hominidés.
Le Professeur Herzl Chai (Université de génie mécanique, Tel Aviv), en collaboration avec des scientifiques de l’Université George Washington et le US National Institute of Standards and Technology (NIST), ont développé une méthode pour déterminer, à partir de la taille d’une ébréchure dans l’émail d’une dent, le type d’alimentation et la force de mastication d’un mammifère.
Pour les chercheurs, la dentition est effectivement le fossile le plus évident à étudier. C’est parfois le seul élément restant d’un fossile… et c’est aussi l’un des rares qui se conserve intact sur des milliers (voire millions) d’années.
L’étude des dents et des altérations de l’émail.
La taille de la dent, le nombre de morceaux cassés, l’endroit des brisures, le type d’éclat… Tous ces éléments sont rentrés en équation et permettent statistiquement de caractériser l’alimentation d’un individu et également la force de sa mâchoire.
Le professeur Chai utilise des précédentes études sur la formation des fissures dans les matériaux fragiles, en combinant sa formation en génie mécanique avec l’expertise des anthropologues. Il peut donc déduire la force des morsures nécessaire pour parvenir au point de rupture : le moment où la dent casse.
Les dents les plus altérées
L’équipe a commencé ses études à partir de dents fossilisées de plusieurs mammifères, dont six hominidés, les gorilles et les chimpanzés.
Plus la dent présente de parties brisées, plus l’individu consommait des nourritures dures comme les noix, les graines ou de la viande autour d’un os.
Les dents les moins abîmées
Si la dent est plutôt complète, sans partie cassée, le scientifique en déduit logiquement que l’alimentation de l’individu était constituée d’éléments mous comme des végétaux, des racines tendres…
Chai déclare : « Plus la dent est grande, plus il a une grande surface d’ébréchures possible, et par conséquent plus l’animal peut exercer de force« .
Une nouvelle méthode ?
En utilisant cette méthodologie les chercheurs pourront mieux déterminer le type de nourriture que les animaux, et les premiers humains, pourraient avoir consommé au cours de leur vie. « Une dent abîmée est une signature permanente de la consommation » a déclaré Chai.
Un peu égocentrique il oublie les travaux de ses collègues dans le monde qui ne l’ont pas attendu pour déterminer l’alimentation des hominidés. Entre autres, les dents de nos ancêtres ont déjà fait l’objet de nombreuses études utilisant d’autres technologies comme le microscope à balayage électronique.
Cette méthode permet de visualiser les rayures provoquées par les aliments. Ces signatures, invisibles à l’oeil nu, sont également caractéristiques du type d’aliment…
Pour en savoir plus, lire le dossier sur l’alimentation à la préhistoire
Cette étude apporte certes une nouveauté par rapport aux méthodes des anthropologues, mais elle se rajoute à la palette d’outils plutôt qu’elle ne la remplace.
C.R.
Sources
Sciencedaily
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